A propos des municipales, deux questions me taraudent :
1. Depuis plusieurs mois, les questions écologiques sont considérées comme prioritaires par les français. Les signes d’essoufflement de nos ressources naturelles (forêt, énergie, biodiversité) les inquiètent. On les incite à « faire des gestes pour la planète » en vertu du slogan « l’écologie, c’est penser globalement, agir localement. » Alors, comment se fait-il qu’aux élections municipales, terrain privilégié pour agir localement, élections où une part de proportionnelle permet de faire entendre des voix plus originales que le duel UMP/PS, comment se fait-il que les Verts recueillent si peu de voix ? Comment se fait-il que les citoyens applaudissent Nicolas Hulot, achètent du « bio » et signent le pacte écologique, mais donnent leur bulletin de vote à deux partis qui sont à l’inverse de la logique écologique ? Certes, les Verts sont nuls en politique politicienne au niveau de leurs partis (trois écolos = deux partis J ) mais sans eux, croyez-le, jamais on n’aurait parlé des risques climatiques, énergétiques et sanitaires. Alors pourquoi ne pas voter pour eux aux municipales et permettre qu’au-delà des cris d’alarme on agisse enfin ?
2. La seule question qu’agite les medias est celle des alliances pour le second tour, comme si ce que décident les partis allait forcement être suivi sur le terrain. Quand on s’aperçoit que des électeurs ont été capables en 2007 de voter le Pen au 1er tour et Ségolène au second, ou même Ségolène au 1er tour et Sarkozy au second, voire Besancenot au 1er et Sarkozy au second, l’efficacité des consignes des partis paraît dérisoire, mais plus dérisoire encore, hélas, la signification d’un bulletin de vote qui peut passer d’un bord à l’autre en deux semaines… A croire que les gens votent par bonne ou mauvaise humeur et non pour une vision de la société dans laquelle ils aimeraient vivre et voir grandir leurs enfants.
Heureusement, la semaine s’annonce riche : ce soir à 21h sur ARTE, ne manquez pas le documentaire sur Monsanto, la firme des pesticides, des OGM et du président Bush dont elle a largement financé la campagne il y a 4 ans.
Et partir de vendredi, l’exposition sur le Chat de Philippe Geluck à qui j’ai emprunté l’illustration de ce billet. ( Porte de Versailles, dans l’enceinte du Salon du Livre).