Le prix du baril de pétrole a baissé de 40% par rapport à son niveau de juillet 2007 en raison de la baisse de la consommation.
Whaow ! Depuis des années, face à la pollution automobile et à l’épuisement prévu des ressources pétrolières, on demandait cette baisse de consommation, nécessaire mais difficile à imposer à des citoyens esclaves de leur voiture. La voilà qui s’impose non par conscience écologique mais pour des raisons économiques : économie rime enfin avec écologie, comme dans mon enfance, où on ne disait pas « Ferme le robinet et éteins la lumière » pour sauvegarder la planète, mais parce que ça coûtait cher, et que même dans la classe moyenne, on ne gaspillait pas.
En Occident, mais aussi en Chine, la croissance ralentit.
Croissance zéro, c’était carrément l’objectif du Club de Rome dans les années 60, quand des scientifiques et des politiques ont commencé à entrevoir que la course à la surconsommation et le creusement des inégalités allait non seulement ruiner la Terre, mais engendrer une spirale de violence et de fanatismes. Sans compter qu’on peut, sans être spécialement mièvre, trouver révoltant que moins de 10% des terriens s’approprient plus de 80% des ressources et laissent les autres galérer ou crever.
Ne surtout pas aller chercher la croissance avec les dents comme disait Nicolas Sarkozy qui à l’heure actuelle doit avoir sérieusement mal aux gencives, mais saisir l’occasion de revoir notre mode de développement et de consommation.
Des années difficiles s’annoncent, dur de changer ses habitudes. Mais dans les pays développés, ils n’auront rien à voir avec la misère des deux milliards de terriens qui survivent avec un dollar par jour. On reviendra juste à une modération qui, si elle se généralise, est peut-être la chance de notre vie et de celles des générations futures. L’occasion de découvrir que plein de choses belles ne s’achètent pas, cf ces photos.
Restera à régler l’arrogance des plus riches : en Allemagne s’est déroulé il y a quelques semaines le Salon des millionnaires, ( Millionaire Fair) pour aider ceux-ci à dépenser leur argent. Entre un stand de cigares plaqués or et un autre de chaussures incrustées de diamants, l’organisateur admet : « Ce salon est peut-être malvenu quand le fossé se creuse entre riches et pauvres, mais c’est aussi ce fossé qui rend le luxe visible. » Il ne suffit pas qu’ils soient riches, encore faut-il que cela se voie ! On leur fait quoi, à ceux là ?