Vous vous souvenez du projet de dépistage précoce des troubles du comportement en vue de prévenir la délinquance ?
L’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) vient de faire son mea culpa en disant que l’étude corrélant la turbulence des gamins de 3 ans avec la délinquance future avait été exploitée politiquement et que c’était pas bien. Il a fallu pour cela plus de 200 000 signatures sur une pétition. Ouf !
Il reste cependant (cf le Canard Enchaîné de la semaine dernière)
Le fichier
Mais aussi… le fichier des personnes admises en hôpital psychiatrique, discutable, car toutes ne sont pas dangereuses, loin de là, ni malades mentales à vie, loin de là, alors que ce fichage peut les empoisonner toute leur existence.
Il y a le fichier des clandestins en instance d’expulsion et de leurs enfants, auquel s’ajoute le fichier… de leurs
Dernière idée en date : utiliser le numéro de sécurité sociale pour centraliser tous les dossiers relatifs à la santé d’une personne, ce qui en rendra la consultation plus aisée… mais la confidentialité fort compromise. Raison invoquée : simplifier la gestion, réduire les fraudes, améliorer la transparence. Une pétition lancée par la Ligue des Droits de l’homme circule contre ce projet.
Simone Veil, grande dame de la politique, déportée avec toute sa
« Comment le fascisme peut-il s’installer dans un pays démocratique ? »
« Cela vient progressivement, avait-elle répondu en substance. On commence par recenser certaines populations (à l’époque les juifs) pour des questions administratives, des octrois de logement, savoir s’il y a
Dans le même ordre d’idée, un jour où je demandais à un ex combattant de la guerre d’Algérie si c’était difficile de tuer quelqu’un, il m’a répondu : « La première fois que j’ai tué, j’ai vomi toute la nuit, le deuxième jour j’étais indifférent et ensuite ça m’a amusé. C’est pour cela, Françoise, qu’il ne faut jamais commencer. »