Vous aimez le théâtre, les acrobates, le music hall, le rire et l’émotion ? Allez voir la nouvelle création colective de la Compagnie Aleph : « Kaléidoscope ». (Espace Aleph, 30 rue
C’est l’histoire d’une femme, Petrushka, que la mort vient chercher et qui use de tous les stratagèmes pour ne pas la suivre. Elle convie ses souvenirs à ressurgir : son père, musicien rugueux et tendre, ses amours, ses Les comédiens de la Compagnie Aleph- voir l’article dans le Nouveau Consommateur, page « Initiatives solidaires »- considèrent le théâtre comme un mode de vie et d’expression qui dépasse largement la scène : ils utilisent leur talent pour moult initiatives sociales dans un style pas du tout « animateur sociocul compassionnel», mais plutôt énergique, dynamique, vibrant du bonheur de faire et d’exister. Ce n’est donc pas un hasard si le père de Petrushka lui donne une seule leçon de vie : « Il faut t’enivrer, Petrushka. Avec du vin, de la nourriture, des amours, des plaisirs, des étoiles ou du vent… il est toujours l’heure de s’enivrer ». S’enivrer, quel bonheur, quand l’ivresse est synonyme d’enthousiasme, exaltation, transport, griserie (Petit Robert) Le bateau ivre, l’ivresse des profondeurs, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse… Dans un monde où le mot « pragmatique » tend à supplanter le mot « idéal », où on vous enjoint de tout « gérer » : amours, travail, « capital santé »,
[1] La comédienne qui l’interprète a d’ailleurs le même regard vif d’écureuil qu’Audrey Tautou