O7/O7/O7 : 7 juillet 2007, date porte-bonheur pour tous ceux qui savent qu’il y 7 jours dans la semaine, 7 nains de Blanche-neige, 7 merveilles du monde… et 7 péchés capitaux, plus les péchés capiteux qui mènent droit au mariage, d’où embouteillage dans les mairies en ce samedi 7 juillet. Rien que dans ma banlieue, il y en avait trois à la file vers 15h, à tel point que les invités scrutaient les visages les uns des autres pour être sûrs de ne pas se tromper de noce J
Car rien ne ressemble plus à un témoin de mariage qu’un autre témoin de mariage : beau costume, propre sur lui, sourire heureux… Les femmes sont élégantes, les
Le mariage doit être célébré dans une salle à la porte ouverte, sous peine de nullité, ce qui implique bien qu’il ne s’agit pas d’un acte intime mais d’un rituel social : un homme et une femme décident d’un projet de vie commun, qui prolongera les générations précédentes à travers les enfants éventuels. Autrefois, il permettait de rassembler des terres, de léguer une entreprise à un fils ou un gendre. Rien que de très matériel… et cohérent : la survie de l’
En revanche, si l’amour né d’une vie quotidienne sereine et d’intérêts communs a des chances de durer, la passion né d’un désir irrépressible est bien plus instable et douloureuse : étymologiquement, passion signifie « souffrir »… L’erreur de la seconde moitié du 20è siècle a peut-être été de glorifier le mariage passion et de faire se précipiter les amoureux fous vers une institution pas du tout créée pour cela, au risque d’une multitude de divorces une fois la magie envolée. Ce n‘est pas la liberté des mœurs ou la dureté des temps qui cassent les mariages, mais plutôt le fait d’avoir transformé un rituel social en institution romantique.
Une amie, après de multiples et ardentes aventures, a rencontré un homme avec qui la vie commune s’est révélée douce et harmonieuse. Avant de l’épouser, elle a vécu quinze ans avec lui, concluant : « Le mariage ne devrait pas être une promesse de s’aimer toute la vie, qu’on risque de trahir, mais la
Et le désir, la passion dans tout cela ? Ils existent, évidemment, mais ne devraient pas être les fondements du mariage, contrairement à ce que prétendent les magazines. Ne serait-ce que par ce que le désir puise ses racines dans l’inconscient et les pulsions, alors que le mariage exige d’être bigrement conscient et réfléchi pour en surmonter les inévitables aléas.