"Faire d'un rêve une réalité": Humeur, humour, coups de gueule et coups de soleil.
Je suis frappée de constater que chaque fois qu’on parle de couples « libres », ce sont des couples échangistes. Aujourd’hui, ils préfèrent dire « libertins », mais leur pratique est essentiellement échangiste ou mélangiste, c’est-à-dire activité sexuelle dans des lieux faits pour ou des soirées spécialement organisées pour, où on se rend en couple et on repart en couple… le même de préférence J
Dans les émissions comme sur les sites de récits érotiques amateurs, ce fantasme du sexe de groupe mais toujours conjugal est aussi extrêmement présent. Enfin, surtout au début de ce blog, c’est fou le nombre de
Je n’ai rien contre… ni pour. Mes seules réserves sont le côté commercial de la chose- les clubs sont chers et réservés à des gens qui en ont les moyens- ainsi que le côté « mode », « phénomène de société » qui fait qu’aujourd’hui des tas de gens rêvent d’échangisme, certains passent à l’action,
Par contre, je ne trouve pas que le libertinage ait quoi que ce soit à voir avec la liberté sexuelle, notamment parce qu’il est extrêmement normatif. Que la majorité des libertin(e)s ne supporteraient pas de voir leur compagne (ou compagnon) repartir librement avec un(e) des partenaires de la soirée. Que les femmes entre elles sont une figure classique et bien acceptée d’une soirée libertine, tandis que les contacts entre
L’idée sous-jacente est bien sûr de protéger le couple. Donc sous-entend que le couple est et doit rester la norme. Que l’échangisme est juste une soupape de sécurité, ou un « piment » dans la vie conjugale, donc un moyen de préserver l’existant. En somme, il n’y aurait aucun inconvénient à jouir avec d’autres devant son conjoint (ce qui n’est pas prouvé) mais il serait tout à fait inconvenant de jouir avec d’autres rien que pour soi.
Est-ce cela, la liberté ? Ou la liberté serait-elle d’admettre que chaque sexualité est individuelle, a différentes façons de s’exprimer et a droit à des jardins secrets où nul ne devrait entrer s’il n’y a été autorisé, y compris le conjoint ; que la sexualité ne regarde que l’individu, pas le couple et encore moins la société tant que les agissements ne comportent ni violence ni contrainte.
Mais que fais-tu de l’Amour, me dira-t-on ? Ah, l’Amour… c’est bien autre chose, et c’est justement parce que c’est tout à fait autre chose qu’il faudrait arrêter de confondre sexualité et désir, et désir avec Amour.