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"Faire d'un rêve une réalité": Humeur, humour, coups de gueule et coups de soleil.

DESIR SANS QUEUE MAIS AVEC TETE

Extrait d’un roman  commencé, jamais achevé. Du désir sans prononcer le mot, ni dire sexe, mouiller ou bander. Ce pourrait être un jeu : écris un texte érotique sans utiliser tel ou tel mot.  Histoire de titiller son imaginaire et de sortir des bites triomphantes, chattes humides, fentes voraces et autres queues longues et  dures. J 

 

« En ce temps là, l'été avait de luxuriantes libéralités. Je veux dire par là qu'il ne livrait pas chichement quelques rayons de soleil, sitôt payés d'un orage ou d'un incendie de forêt. Il savait s'épanouir dans des chaleurs lourdes qui nous baignaient de torpeur la journée durant. Mais à la nuit montante,  à l'heure où les cigales se font moins lancinantes  et la lumière plus douce, la chaleur emmagasinée sur la peau nous rendait sensuelles. C'était l'heure où, jeunes filles, nous étions prêtes à tous les abandons. Blottie à l'avant de la voiture, entre Jean et Benoît, je sentais leurs corps se crisper à l'entrée des virages et j'aimais le mouvement de leurs muscles à travers le fin coton des chemisettes. Les crissements des pneus, qui me faisaient à chaque fois redouter un dérapage fatal dans le ravin, m'incitaient à serrer mes cuisses très fort l'une contre l'autre. Je me sentais partagée entre l'appréhension de l'accident et l'excitation de mon corps, sans arriver à bien démêler les deux sensations

Je fus cependant soulagée lorsque Jean ralentit et emprunta un chemin en pente qui descendait sur la plage. La nuit était claire et douce, la lune aux deux tiers. Je regrettai un peu qu'elle ne fût pas pleine, pour la perfection de l'image.  Nous fîmes quelques pas. Nos pieds s'enfonçaient dans la fraîcheur du sable. La mer était très calme, à peine frangée d'une écume silencieuse. Les deux garçons m'avaient gardée entre eux deux et nous marchions, bras dessus, bras dessous, sans un mot. Tous deux se regardèrent, et je compris. »  

 

A lire aussi, « Les Vaisseaux du cœur » de Benoîte Groult, un des romans les plus vrais et les plus libres sur le désir féminin, désir joyeux, impérieux et subtil. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L
Je n'ai fait qu'un petit poème qui dit tout sans rien dire... Il s'intitule "et la mer..." en quart d'alexandrin...J'en ai plus d'une version, une ici :http://liane-a2.over-blog.com/article-18413339.html
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P
Bonjour à toutes, et tous, je vous rejoins aujourd'hui car je réfléchis actuellement autour de ce concept de polyamour-polydésir, auquel je ne m'identifie toutefois que partiellement, d'une part parce que je ne partage pas cette vision avec mon conjoint, et que je mène mes autres relations à son insu, mais de manière transparente entre mes différents amants ou amis... et d'autre part parce que je ne souhaite pas m'enfermer dans une norme ou un système de pensée, mais juste trouver dedans ce qui correspond à ma vérité et mon envie d'honnêteté.<br /> le polydésir m'est apparu comme un mot qui résonnait en moi, quand je me suis aperçue qu'étant a priori comblée par mon amant, qui m'apporte tout ce qui me manque au sein de mon couple (compréhension, sensualité, ouverture, tendresse) j'ai tout de même éprouvé le besoin de chercher ailleurs, en plus, une intensité au niveau de la présence, de la permanence des manifestations qui me manquaient avec lui.<br /> et le fait de mener trois ou quatre relations en parallèle ne me donne pas le sentiment de compléter l'une par l'autre mais simplement de vivre, de front, trois ou quatre merveilleuses histoires, chacune ne m'apportant que du bon, sans frustration, et sans répétition de certaines routines, ou fantasmes, avec l'un et l'autre. <br /> maintenant, le fait que tous soient au courant est très confortable, à partir évidemment où cela ne leur pose pas de problème de concurrence ni d'exclusivité. si cela devait faire souffrir l'un ou l'autre, je serais alors confrontée à un problème de choix : arrêter avec lui ou arrêter ce mode de vie...<br /> nouvelle étape...<br /> voilà l'état de mes réflexions, tout juste posées sur la toile : http://polyamoureuse.over-blog.com<br /> bonne route à toutes !<br />  
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F
Bienvenue Benoît, que je découvre au retour de vacances sans blog ni surfing excessif sur le Net. Ca fait du bien aussi: concilier l'usage fabuleux du net sans se laisser envahir par le virtuel, sans renoncer au réel, voilà un vrai défi pour beaucoup d'accros... :-)
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B
bonjour,<br /> je découvre,<br /> j'apprécie beaucoup ....<br /> mais je bosse ;o)<br /> alors je reviendrais sûrement...<br /> je ne connaissais pas ni le site ni le blog...<br /> moi je passe (trop) ma vie sur myspace<br /> c'est en cherchant "qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse" quee je suis tombé sur ce blog, marrant non ? ça va, je(ne) me suis pas fait mal. Plutôt du bien même ;o).<br /> bisous (tradition personnelle, si tu/vous) le permets<br /> bravo en tous cas pour ces écrits variés, ouverts, non sensurés et trés agréables à lire, qui font aussi penser et réfléchir à des sujets qui me touchent aussi...<br /> Benoît
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C
C'est bien cette idée de polydésir.  Le polyamour pour moi, ça signifie reconnaître que l'on peut aimer et désirer plusieurs personnes, pas une seule.  Il implique aussi une grande honnêteté envers ses partenaires, et surtout son conjoint, son époux, appelez-ça comme vous voudrez.  Sans vouloir parler de première place et seconde place, mon mari sera toujours mon âme soeur et en ce sens je me sens unique et il est unique pour moi.  C'est paradoxal: nous sommes des polyamoureux fusionnels!  C'est plus qu'un projet de vie.  Nous marchons main dans la main mais nous nous accordons le droit de vivre d'autres amitiés, qu'elles soient amoureuses ou non.  J'ai la certitude qu'il sera toujours à mes côtés et qu'il ne me fera jamais de mal.  Que devant la nécessité de choisir, il me choisira.  Le parallèle avec le fait d'avoir plusieurs enfants est intéressant, mais je crois que, biologiquement, notre corps accepte davantage de partager l'amour maternel avec nos frères et soeurs que de partager le GRAND amour avec son partenaire de vie.  Suis-je rêveuse?
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