Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 21:29

« La monogamie et son inséparable compagne, la jalousie, engendrent des heurts, des dangers et des maux incompatibles avec le calme, l’harmonie et la confiance indispensables à l’amour et au bonheur. »

« Les hommes mariés sont loin d’être monogames. Qu’ils soient l’époux d’une seule femme, d’accord, mais qu’ils n’aient de rapprochements sexuels qu’avec celle-ci, qu’ils soient fidèles aux principes du mariage monogame, c’est ce qui ne saurait être soutenu par aucun esprit libre et sincère. »

« Toute la faute de l’adultère est dans la dissimulation et le mensonge ».

Ces phrases ne sont tirées ni d’un de mes livres, ni d’une des innombrables discussions qui se tiennent sur les sites polyamoureux, où  l’origine des amours plurielles est tantôt affirmée comme anglo-saxonne datant des années, cinquante, tantôt issu des mouvements libertaires de mai 68, tantôt comme un désir actuel des jeunes de vivre différemment leurs amours, après la vague de divorces qu’ont connu leurs parents.

Non. Ces phrases sont tirées d’un livre paru en … 1926 sous le titre « la Maîtresse légitime ».  Bourré de références historiques et littéraires de l’Antiquité jusqu’au XXè siècle, il montre que l’interrogation sur la possibilité d’aimer au pluriel est aussi vieille ou presque que l’humanité, et que l’humain a décidément du mal avec la monogamie !

Cet ouvrage prône donc la polygamie masculine pour pallier le penchant naturel des hommes à aimer ailleurs, les femmes étant présentées, machisme de l’époque oblige, comme plus naturellement monogames. Cependant, leur sort n’était pas oublié, puisque l’auteur, Georges-Anquetil, avocat, journaliste et éditeur, expliquait que par suite de la guerre de 14/18 et ses millions de tués, les femmes se trouvaient en surnombre.

Il avait d’ailleurs attiré l’attention des parlementaires sur « l’ampleur du problème sexuel de 18 millions d’européennes que le surnombre des femmes, le massacre des mâles et l’égoïsme de la monogamie condamnent aux misères physiologiques et morales du célibat. »

« La Maîtresse légitime » fût vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Des députés, des gens de lettres hommes et femmes, des journalistes, des universitaires et des romanciers réagirent à ce livre, soit pour le fustiger comme immoral, soit pour conclure avec humour qu’autoriser plusieurs amours enlèverait bien du charme à l’adultère, trouver qu’une femme coûte déjà cher, alors plusieurs… ou pour convenir que cela ne ferait que légaliser un état de fait : l’homme est capable d’aimer plusieurs personnes en même temps, ce qui était affirmé dès le 17è siècle :

« L’amour divisé, discours académique où il est prouvé qu’on peut aimer plusieurs personnes en même temps » (poème de Vion d’Alibray, 1653)

Georges-Anquetil était imprégné de la misogynie de son époque et de la certitude que l’adultère féminin est plus grave que le masculin en raison de ses conséquences : déshonneur du mâle, risque d’enfants adultérins. Sur ce dernier point, il n’avait pas tort, à une époque où la contraception n’existait pas. Cependant, un homme lui écrivit :  « Féministe convaincu… je suis pour la polygamie réciproque, parce que je suis pour la disparition du mensonge, de l’hypocrisie, d’une fausse morale dont tout le monde fait l’étalage et que personne, ou presque, n’observe. (Alexandre Mercereau, penseur et poète). L’écrivain Victor Margueritte s’écria : « Au problème tel qu’il le pose, un corollaire s’impose : la polyandrie. Mêmes droits à la femme qu’à l’homme ! »

Enfin, une femme lui proposa de rédiger le symétrique du livre la Maîtresse légitime. Beau joueur, Georges-Anquetil accepta, et c’est ainsi que parut  « l’Amant légitime » sous la signature de Georges-Anquetil et Jane de Magny, livre abondamment argumenté et émaillé de références historiques, comme le précédent, qui se concluait par cette fière déclaration : « On ne fait pas deux fois sa vie : aucun homme, même notre mari, n’a le droit de gâcher la nôtre ! » et proposait une pétition au Parlement « en vue de la filiation maternelle (l’enfant porterait le nom de la mère) de l’abolition du délit d’adultère, de l’abolition de l’excuse légale du mari qui tue sa femme (quand elle l’a trompée, ndlr) de l’autorisation légale de la bigamie pour les deux sexes. »

J’ai découvert ce livre aussi abondamment annoté que ses manuels de droit et recueils de Jurisprudence, dans le bureau de mon père, à côté d’un ouvrage sur la liberté sexuelle en Suède, datant de 1965. Les chats ne font pas des chiens…

 


 

A propos des amours plurielles, polyamour ou Lutinage, deux photographes cherchent des personnes intéressées. Pour tous renseignements, voir le lien :

http://polyamour.info/discussion/-cb-/Appel-a-participation-pour-reportage-sur-le-Polyamour/

 

 



 

 


DEPUIS LE 15 NOVEMBRE 2008,  JULIEN COUPAT, N°D’ECROU 290173 A LA PRISON DE LA SANTE EST DETENU, SUR UNE ACCUSATION DE TERRORISME SANS AUCUNE PREUVE. CONTINUONS A LE SOUTENIR ET A RECLAMER SA REMISE EN LIBERTE ;

Partager cet article
Repost0
27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 00:36

Contre la crise, la grippe porcine ! Rien de tel qu’une maladie pour occuper les esprits et créer une belle anxiété. On se souvient de la maladie de la vache folle qui a coûté la vie heureusement à peu d’humains, mais à beaucoup de malheureux bovins à propos desquels le responsable de la veille sanitaire de l’époque m’avait dit : « un abattage sélectif, comme dans tant d’autres pays, aurait été tout aussi efficace pour contenir la maladie, mais pour calmer l’opinion, on a préféré faire abattre les troupeaux entiers. » La grippe aviaire, qui a causé finalement très peu de décès humains, a failli entraîner des massacres massifs d’oiseaux sauvages, puis on s’est aperçu qu’elle était liée en fait à des élevages mal tenus. Eh oui, l’hygiène compte beaucoup dans la santé.

Ainsi, dans les années 192O/30, la rougeole tuait des milliers d’enfants en France, comme aujourd’hui dans les pays pauvres. Dans les années 50/60, avec l’amélioration générale du niveau de vie, on comptait environ 800 000 cas de rougeole chaque année, majoritairement bénins, et entre 20 et 50 décès liés à des complications. Grâce aux vaccins, les cas de rougeole se sont raréfiés, mais les décès tournent toujours entre 25 et 40 par an, risque apparemment incompressible. Conclusion : c’est l’amélioration des conditions de vie et d’hygiène beaucoup plus que le vaccin qui a fait de la rougeole, autrefois très meurtrière, une maladie sans gravité dans l’immense majorité des cas.

Voilà pourquoi une récente étude menée dans les Bouches du Rhône fait froid dans le dos : elle conclut que l’espérance de vie des SDF en France est de 41 ans pour les femmes, 56 ans pour les hommes. A rapprocher de l’espérance de vie des autres français : 77, 5 ans pour les hommes, 84,5 ans pour les femmes.

La misère matérielle, sociale et morale ramène l’espérance de vie des SDF à celle de pays comme le Libéria, Haïti ou leTogo. Pas de quoi être fier… Alors, même s’il faut évidemment être vigilant sur la grippe porcine, il serait infiniment plus efficace en termes de santé publique de lutter contre la pauvreté. En France comme ailleurs.


Et que les journaux arrêtent de sonner le tocsin pour 68 cas de grippe porcine au Mexique et une trentaine aux USA.  Chaque année, le saviez-vous, la grippe banale tue de 250 000 à 500 000 personnes dans le monde. Les années en 8 sont celles des grandes pandémies. 1918/19 : grippe espagnole, plus de 20 millions de morts dans le monde. 1957/58: grippe asiatique, 1 à 4 millions de morts (incroyable ce que les statistiques diffèrent d’un organisme à l’autre). 1968 : grippe de hong-kong, de 1 à 2 millions de morts.  Je ne me souviens pas qu’on en faisait autant de ramdam que des 68 cas de grippe porcine…mais il est vrai qu’autrefois, lorsqu’on mangeait des rillettes avariées, on assumait ses vomissements et ses diarrhées en famille et aux WC. Aujourd’hui ça fait la Une des journaux, on interviewe la victime et on ferme l’usine de rillettes.

 

DEPUIS LE 15 NOVEMBRE 2008,  JULIEN COUPAT, N°D’ECROU 290173 A LA PRISON DE LA SANTE EST DETENU, SUR UNE ACCUSATION DE TERRORISME SANS AUCUNE PREUVE. CONTINUONS A LE SOUTENIR ET A RECLAMER SA REMISE EN LIBERTE.

Partager cet article
Repost0
23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 10:46

Sur Internet, des passionnés de la faculté de Rouen et de l’institut Flaubert ont ouvert un site www.bovary.fr où ils ont numérisé les manuscrits de Flaubert, avec les pages raturées, les innombrables versions, jusqu’à la dernière qui devait satisfaire à l’épreuve du « gueuloir » pour être admise par l’écrivain.  Par parenthèse, ça doit stupéfier NS que des gens consacrent des années à un tel travail, lui qui a du mal à simplement lire « la Princesse de Clèves », mais lui a finalement fait une belle publicité puisque le livre est 695è dans les ventes Amazon, très loin devant la « biographie non autorisée » de son ami Jacques Seguela, classé 56 225è (ce jour à 10h30)


A Paris, une exposition célèbrera à partir du 26 mai à la maison des manuscrits les 50 ans de la mort de Boris Vian, avec des manuscrits à l’encre bleue ou verte, fort peu raturés car ce diable d’homme aux mille talents avait la plume aisée. 
http://www.borisvian.org/evenements.php

Comparer les écritures, les versions d’un roman, les mots essayés, rayés, repris, crée un contact sensuel avec  l’œuvre : on imagine l’auteur, ses stylos, plumes, encriers ou cartouches… On le voit volontiers écrire à la terrasse d’un café, sortir de sa poche un carnet et y griffonner fébrilement.  On suit le cheminement de l’histoire, la naissance des personnages qui finissent par échapper à leur créateur.

Comment les générations futures suivront-elles ce cheminement de la pensée ? Le traitement de texte n’en laisse rien voir, si ce n’est le fameux « affichage et suivi des modifications » sous forme de pavés de texte en lettres d’imprimerie rouge ou bleu. Même présentation pour tous, que l’auteur soit génial ou banal, angoissé ou sûr de lui, que le texte soit une fresque historique ou une notice d’appareil ménager.  Arasement des émotions, nivelage des différences…


Un de mes éditeurs, au tout début du traitement de texte électronique, se disait capable de différencier un texte écrit à la main puis saisi à l’ordinateur d’un  texte directement écrit sur ordinateur. Il affirmait que le premier révélait davantage de contact « charnel » de l’auteur avec son œuvre, alors que le second, parfois plus perfectionniste dans la forme- c’est tellement aisé de corriger avec les copier/collé, rechercher…- était plus distancié. Peut-être n’était-ce qu’une impression subjective, mais le rapport au livre n’est-il pas essentiellement subjectif ?
Ce dont je suis sûre, c’est que lorsque j’achève un texte à l’ordinateur et l’imprime après l’avoir corrigé 10, 15, 20 fois… je trouve toujours des choses à modifier à la lecture sur papier.  Tout comme je ne lis pas de la même façon un texte sur écran et un livre sur papier dont je tourne les pages. Tout comme une projection de photos numériques et un album de photos sur papier ne me procurent pas une émotion identique.


Il paraît que les derniers e-books reproduisent à s’y méprendre la page d’un « vrai » livre. Certes. Mais le contact tactile n’est toujours pas le même. Visualiser (un écran) ou toucher (le papier) ce n’est pas la même chose, tous ceux qui ont tenté l’amour virtuel sur Internet vous confirmeront que cela peut être plaisant mais a peu à voir avec une véritable étreinte.


Lo
la a besoin de toucher les hommes pour qu’ils la touchent. Ils n’y sont pas habitués, mais ils aiment. Ils aiment le langage de ses mains sur leur corps, s’émeuvent qu’elle prenne le temps d’explorer chaque centimètre carré de leur peau : « que tu es douce… » elle découvre leur besoin d’abandon et son plaisir personnel à les y amener, les rendre vulnérables. 

Ce billet classé dans la catégorie EROS porte le n° 69



SI VOUS AVEZ QUELQUES MINUTES, MERCI D’ECRIRE A NS (courrier non timbré) OU MAM POUR DEMANDER LA LIBERATION DE JULIEN COUPAT, N°D’ECROU 290173, DETENU DEPUIS 160 JOURS, TOUJOURS SANS AUCUN INDICE PROBANT DE CULPABILITE

 

Partager cet article
Repost0
20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 00:04

Pas écrit ici depuis dix jours. Pas envie. Ca arrive…  et du coup j’ai fait plein de choses.

Quatre jours de montage vidéo avec ma fille Lauranne, plaisir de créer ensemble. Pareil avec les amis : les liens sont plus forts quand on bosse, nage, plonge, randonne, milite, etc. ensemble que lorsqu’on « s’appelle et on dîne. » Les amoureux n’échappent pas à la règle. Passée la phase hormonale,  les câlins s’affadissent s’il n’y a pas un univers à découvrir et des passions à partager. See, sex and songs...

Revisité le musée de Charroux (dans l’Allier, entre Vichy et Clermont-Ferrand) qui s’est enrichi de moult objets anciens de la vie quotidienne.  Dans tous les pays, je vais voir les musées d’Art et tradition populaires et constate que face aux besoins élémentaires, les humains inventent partout les mêmes objets : la roue ronde pour se déplacer vu que les roues carrées font mal aux fesses, des paniers pour transporter les aliments, des jarres pour le vin et l’huile… et pour les travaux, des outils qui ont TOUS pour but d’économiser l’huile de coude et l’effort, seules énergies disponibles durant des siècles. D’où l’invention du levier, de la roue dentée, de la poulie et de la manivelle…  
Parlez-en à Daniel, passionné d’horloge, qui restaure celles de Charroux et d’ailleurs. Il suffit d’un rien de déréglage dans une roue dentée pour fausser le temps.
www.charroux.com .


Non, je ne vous fais pas le coup du « c’était mieux avant », car dans ce village qui fût très actif pendant la Révolution française, les inventions d’aujourd’hui entrent en synergie avec les talents d’hier. Sans Internet, le bougitier (ben oui, le fabricant de bougies !)  aurait du mal à faire connaître ses créations au-delà des 320 habitants,
le savonnier qui travaille dans sa boutique pendant les sept mois où viennent des visiteurs ne pourrait pas poursuivre son activité en hiver, alors que grâce à son site www.savonnerie.net il expédie ses drôles de galets de couleurs dans le monde entier. 

Heureuse de mes nouvelles rencontres, je suis rentrée à la maison en calculant que si, de nature sociable, j’arrive à m’intéresser- je dis bien m’intéresser, pas seulement croiser- à une personne par jour, cela n’en fait qu’environ 350 par an (il y a des jours où je ne mets pas le nez dehors), soit 24 500 en 70 ans de vie sociale (5 à 75 ans), c’est-à-dire la population de Lisieux (Calvados) ou de Villeneuve la Garenne, soit O,O38% de la population de la terre, ce qui signifie que plus de 99,96% des terriens me resteront inconnus malgré mes aspirations voyageuses et liantes, et qu’évidemment 99,96% des terriens ignoreront jusqu’à mon existence ! Rien de tel que ce genre de calcul pour se rendre compte qu’une vie humaine est très courte et que soi- même on est un grain de poussière. Ca ramène les ego à de plus justes dimensions.

Mais si à l’inverse je pense qu’à 50 ans, au rythme précité, j’ai été amenée à m’intéresser à 15750 personnes- la population de Guéret, dans la Creuse- cela signifie que je dois consacrer du temps à 43 d’entre elles par jour, si je veux garder le contact avec chacune, ne serait-ce qu’une fois par an. Ce qui est évidemment impossible, à moins de ne rien faire d’autre.  Ou de lâcher en cours de route quelques uns des liens noués, mais lesquels ? Bref, mon goût des autres a certainement nui à ma carrière et à mon sommeil, mais il m’a permis aussi d’être fort peu consommatrice vu que je n’ai pas de temps à perdre avec des objets inanimés. Il m’a permis aussi d’écrire des livres où se mêlent réalité et fiction, dont certains ont été achetés par plus de lecteurs que je ne pourrais rencontrer de personnes dans toute ma vie, et poum, voilà que tout ça me donne le vertige.

A part cela, la Verveine du Velay et les macarons concoctés par une Charloise (=habitante de Charroux) dont je tairai le nom étaient  grandioses.




CE 20 AVRIL, JULIEN COUPAT, N°D’ECROU 290173, EST DETENU DEPUIS 157 JOURS, TOUJOURS SANS AUCUN INDICE PROBANT DE CULPABILITE. CE SERAIT ABSURDE ET RISIBLE SI CE N’ETAIT PAS UN DENI DE JUSTICE GRAVE? A RAPPELER SANS CESSE
Partager cet article
Repost0
10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 00:28

… me disais-je ce matin, sans aucune envie d’écrire un billet.  Puis j’ai relu « Matin brun », texte a priori naïf mais efficace pour montrer dans un langage simple à quoi mènent les renoncements. 1 800 000 exemplaires en ont été vendus depuis sa publication en 1998. Il reste d’actualité :
-
         
Claude-Marie Vadrot interdit de Museum d’histoire naturelle parce que son blog déplaît en haut lieu : http://horreurecologique.blogspot.com

-          JULIEN COUPAT, N°D’ECROU 290173, DETENU DEPUIS 147 JOURS, TOUJOURS SANS AUCUN INDICE PROBANT DE CULPABILITE

 La France épinglée par Amnesty International pour la multiplication des bavures policières file:///D:/index.php/amnesty/agir/actions_en_cours/france 

-  Le rapport sur les « lieux de privations de liberté » doux euphémisme pour prison, centres de rétention, internement psychiatrique alertant sur la dégradation des conditions de vie, « sans respect de la dignité humaine »
http://www.leparisien.fr/faits-divers/prisons-un-rapport-implacable-08-04-2009-472066.php

-
      
Le PDG de Gaz de France augmenté de 300% tandis que les salariés de l’entreprise bataillent pour obtenir un peu plus que le 0,3% qu’on leur consent : 1,3 million d’euros par an pour cet homme, c’est le salaire annuel de 112 smicards, c’est plus que je n’aurais touché en 40 ans de vie professionnelle… Faut le rappeler, car à force de jongler avec des millions et des milliards, on oublie ce que représentent ces sommes.

Et on s’attendrit sur le « traumatisme psychologique » subi par les cadres et dirigeants retenus quelques heures dans leurs usines.  C’est pas un traumatisme, ce sont les risques du métier, pas bien méchants d’ailleurs. On est loin- et heureusement !- de l’époque seventies des Brigades rouges italiennes ou le patron des patrons Aldo Moro avait été tué et son corps jeté dans le coffre d’une voiture. Comme l’a dit lui-même le PDG de 3M après avoir été relâché : « Ces gens sont plus à plaindre que moi, faut les comprendre, c’est terriblement dur ce qu’on leur fait subir ». En voilà un qui a réfléchi pendant ces quelques heures. Les autres prennent l'oseille avant de se tirer.

Alors la question me taraude : il n’est pas possible que ceux qui font preuve de tant de mépris et d'arrogance ne se rendent pas compte que l’exaspération risque d’exploser grave. « Et s’ils le faisaient exprès pour que tout pète, s’il y avait un plan à trois coups d’avance, que nous ne saisissons pas ? » « S’ils avaient fabriqué volontairement cette crise ? » Mon cher et tendre penche pour une autre explication : « Ils se dépêchent de tout rafler, et après moi le déluge ! » - Comme Néron incendiait Rome à la fin de son règne ? –Exactement. –Mais Néron était un psychopathe ! – Tu l’as dit, des psychopathes. »


A part cela, je suis allée avec un amidoux voir des présentations de scènes de théâtre classiques et contemporaines.  Le travail d’un trimestre d’un atelier,
(http://www.lasolocomedie.fr/  Françoise Lorente, la professeure, comédienne, auteure et metteure en scène joue en ce moment à la comédie Saint-Michel. ) volontairement présenté sans décor, sans costumes, sans éclairage, sans fioritures. Du coup, il faut du talent aux comédiens amateurs pour capter le public et exprimer les tensions entre les personnages. Le texte pur, plus la justesse du jeu. Talent. Quelque chose de dépouillé, et d’essentiel. Juste ce dont on a besoin.

Il n‘y a que l’art pour donner de telles joies. D’ailleurs,
sans les œuvres d’art, que saurait-on des civilisations qui nous ont précédés ? 








Partager cet article
Repost0
7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 15:54
... mais juste une petite annonce. Y-a-t-il un lecteur ou une lectrice de Paris ou proche banlieue parisienne qui pourrait prêter à Martine Asselin (la réalisatrice Québécoise de "la Grande amoureuse") un siège auto pour enfant de 8 mois pour la période du 28 avril au 18 mai? Merci d'avance!
Partager cet article
Repost0
4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 14:19

MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS AVEZ DIT DEVANT BARACK OBAMA QU’ON COMBAT LE TERRORISME AVEC LES ARMES DE LA DEMOCRATIE. L’UN DES PRINCIPES DE NOTRE DEMOCRATIE EST LA PRESOMPTION D’INNOCENCE. IL SERAIT BON QUE VOUS L’APPLIQUASSIEZ EN DEMANDANT AU PARQUET DE NE PLUS S’OPPOSER A LA LIBERATION DE JULIEN COUPAT, N°D’ECROU 290173, DETENU DEPUIS 141 JOURS, TOUJOURS SANS AUCUN INDICE PROBANT DE CULPABILITE














Laurence et Jean-Pierre (faux noms, évidemment) se sont mariés à vingt ans et ont eu deux enfants aujourd’hui grands.  Dans sa jeunesse, Jean-Pierre était sportif, militant syndical et beau garçon, roi du rock et du barbecue. Il s’est épaissi avec l’âge, devient plus sédentaire parce qu’il a mal au dos et lorgne moins les donzelles : comme on dit, avec les années leurs raideurs se déplacent et la vertu vient aux hommes… Laurence a passé des années à attendre son mec qui lui promettait « j’ai une réunion (ou un match, ou une répétition de théâtre) mais je ne rentre pas tard ». Il rentrait toujours plus tard que promis et la trouvait endormie. » Malgré tout, ils s’entendent bien et ont la complicité que forgent les années et les obstacles franchis ensemble.

Vers la cinquantaine, Laurence a traversé une période acariâtre où elle en voulait au monde entier d’avoir « gâché sa vie à faire la bonne pour toute la famille » et se disait tentée de tout plaquer. Son mec ne la touchait quasiment plus depuis cinq ans. « Ca te manque ? » -Penses-tu ! Après tout ce temps, je connais ses façons par cœur et je n’en ai pas plus envie que lui.  –Alors ne râle pas, puisque ça ne te manque pas, et cesse de ronchonner après lui. Il n’est pas parfait, toi non plus, mais il a plein de qualités : gentil, cultivé, accueillant... – Avec les autres, pas avec moi, maugréait-elle. »  Je priais pour qu’elle prît un amant, subodorant le bien que ça lui ferait.

Dieu est mon pote. Il mit Laurence sur la piste d’un forum Internet où elle conversa avec un gars sympa, qui, divine providence, habitait la même région qu’elle.  Ils devinrent copains, elle faisait de la gym et des randonnées avec lui, mincit, se muscla et devint lumineuse parce que cet homme la faisait rire et la trouvait belle. On est comme ça, les filles, ça va sans dire qu’on est belles et que vous nous aimez, mais faut nous le dire !!!

Les deux copains devinrent amants, et Laurence découvrit que son corps qu’elle croyait endormi n’avait rien oublié du plaisir. Cela la rendit aimable, joyeuse, tant et si bien qu’un jour où Jean-Pierre la traitait de « ma vieille » avec affection mais maladresse, elle rétorqua : « Pas si vieille, puisque j’ai un amant. » Envie de le dire, de partager sa joie, de ne pas mentir. Jean-Pierre fût effondré. « Tu me trompes ! Tu vas me quitter ! » Non, elle ne le trompait pas, disait-elle, puisqu’elle le lui disait, et elle ne voulait pas non plus le quitter parce qu’elle aimait vivre avec lui. « Ca fait tant de temps que tu ne me regardes plus, toute ma jeunesse je l’ai passé à t’attendre, j’ai juste envie d’exister un peu par moi-même ».

Tout de même, la pilule était rude à avaler, tant et si bien qu’au dîner dominical suivant, Jean-Pierre, bizarrement, ne put s’empêcher d’annoncer à ses enfants sur un ton dramatique : « Les enfants, figurez-vous que votre mère a un amant. » Il s’attendait à les consterner, à les mettre de son côté, mais la fille cadette applaudit : « C’est vrai ? Ce que je suis contente pour toi, maman ! D'ailleurs je te trouve très en forme ».  –Comment,  dit le père, tu trouves ça bien ? » Le fils sourit : « Papa, qu’est-ce que ça t’enlève que maman se fasse un peu plaisir ? Tu vas y gagner : au lieu de ronchonner, elle est toute gaie, toute jolie. P’têt même que tu vas retomber amoureux d’elle, avec ses yeux qui brillent. »

J’ai repensé à cette histoire- pour l’essentiel authentique même si, comme d’hab’ et par discrétion je l’ai réécrite à ma façon- en écoutant les résultats du G20. Quel rapport sexuel ou non entre les deux ? La capacité à changer de logiciel de pensée.  Dans le logiciel du père, la liaison de Laurence était forcément un drame, alors même que dans la réalité- que lui a montrée le fils- il n’y perdait rien et avait même à y gagner s’il consentait à sortir du schéma « cette femme est à moi, même si je ne m’en sers pas. » (C’est une expression, n’allez pas me traiter de macho J)

Eh bien, à ma grande déception, le G20 n’a pas d’un iota changé de logiciel de pensée. Que proposent-ils ? De donner des milliards aux banques et aux entreprises qui ont failli, de relancer la consommation qui devrait au contraire être réduite dans les pays riches pour que les autres puissent accéder au minimum décent, de soutenir  le secteur automobile dont il est pourtant évident qu’il est obsolète, comme en leur temps ont disparu les maréchaux-ferrants ou les allumeurs de réverbères, d’augmenter les dépenses militaires (ça, c’est au sommet de l’OTAN) pour lutter contre le terrorisme, alors que depuis dix ans qu’on dépense des milliards militaires à cette fin, le terrorisme ne cesse de progresser.  Vous aurez aussi remarqué que les problèmes écologiques,  cruciaux durant le Grenelle de l’Environnement, ont été totalement occultés pendant ce G20, alors que les questions de l’eau, de la démographie galopante et du dérèglement climatique nous tuerons plus sûrement qu’une baisse de la consommation et une réduction- limitée- du niveau de vie des plus aisés.

Bref, le G20 cherche à colmater les brèches d’un système en faillite mais familier, au lieu de changer son logiciel de pensée pour voir la réalité en face. Quel dommage, alors que tant de besoins élémentaires ne sont pas satisfaits et qu’il reste tant à inventer et à découvrir au niveau des énergies, de la médecine, de l’architecture, des moyens de transport… de ne même pas imaginer que des cerveaux d’ingénieur et d’ouvriers automobile peuvent se recycler en ingénieur et ouvriers de biens utiles et non destructeurs.

Troquer le sexe à piles contre un sexe à énergie solaire, par exemple.

 


Sont beaux, hein? Ce sont mes plus jeunes nièce et neveu... pour qui j'aimerais un monde plus doux.
Partager cet article
Repost0
1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 03:15

Il y a peu, on était traité de ringard ou d’aigri si on osait dire que l’argent fou allait entraîner des catastrophes économiques et sociales.  On passait pour envieux si on fustigeait les parachutes dorés ou insinuait qu’il faudrait instituer un Salaire Maximum Acceptable comme il y a le SMIC en bas de l’échelle. On se faisait traiter de radin si on éteignait l’ordinateur après usage ou si on fermait le robinet pendant le brossage des dents.  On vous jugeait carrément triste de manger végétarien ou bio, ou pire « végétarien/bio ».  La Logan était regardée avec condescendance par le conducteur fringant du 4x4 citadin : « Bien sûr, ça roule, mais c’est rustique, limite primitif, ça fait un peu voiture soviétique, quoâ ? Et puis surtout, surtout, on avait raté sa vie si on n’avait pas de Rolex à 50 ans.

Aujourd’hui, les faiseurs de tendances, dits « trenders » outre-Manche, reprennent en chœur les discours qu’ils méprisaient l’an dernier. Il devient du dernier chic de faire d’émouvants discours sur l’argent qui doit être « un moyen et non  une fin », « mieux partagé pour le bien-être de tous », même que le G20, Gordon Brown en tête ( alors que la City de Londres est un des plus grands paradis fiscaux) va entonner le chant de la moralisation du capitalisme, même que NS a averti qu’il allait demander l’éradication des paradis fiscaux. Oui, l’éradication, comme on éradique le Chikungunya ou la variole. L’argent qui le faisait rêver lors de son intronisation est devenu une maladie. .. Très tendance aussi, l’abandon par les dirigeants- un peu contraints et forcés, il est vrai - de leurs primes et stocks-options.

Les accros aux technologies nouvelles exhibent désormais une télécommande qui coupe le courant dès qu’ils sortent d’une pièce et un détecteur de propreté qui arrête le robinet quand leurs mains sont rincées. Les actrices mangent bio, s’habillent bio, font des bébés bio qu’elles font habiter dans des maisons aux tommettes de véritable terre cuite, poutres teintées à la lasure naturelle à base de pigments végétaux et chauffage par panneaux solaires.  Et chacun de s’extasier sur la Logan ou la Nano « Après tout, l’essentiel, c’est que ça roule d’un point à un autre, non ? » tandis que des milliardaires consultent ostensiblement l’heure à leur montre à 30 €, quand ils ne se contentent pas de l’emprunter à leur voisin : « Pourriez-vous me prêter l’heure ? » moyen infaillible de recréer du « lien social » Ah oui, j’oubliais : après deux décennies de « moi d’abord »  d’individualisme et de développement personnel, ce sont aujourd’hui la solidarité et le lien social qui sont « tendance. »

Alors moi qui depuis trente ans défend et applique les valeurs susdites en passant pour utopiste ou ringarde, me voici à présent furieusement tendance sans l’avoir cherché, quel pied ! A cet état de jubilation ricanante se greffe un sourire de Sphinx : même s’il est évident que ces revirements sont de pure circonstance comme le prouve le décret sur les rémunérations des dirigeants, d’une portée limitée dans son application et limitée dans le temps (après 2010, ça repart, et on se gave, les copains !) il n’est pas anodin que les discours des écologistes et altermondialistes soient aujourd’hui récupérés par les politiques et les people. Car, comme l’a très bien montré Hervé Kempf dans son livre « Comment les riches détruisent la planète », les classes moyennes, majoritaires en Occident, calquent leur mode de pensée et de vie sur les riches et les puissants. Elles rêvent plus de leur ressembler que de ressembler à des traîne savates chevelus dévorant des topinambours bio. Mais quand les topinambours sont servis Fouquet’s à des PDG, ils ont tout de suite la saveur du pouvoir, et plaisent.  Dès qu’un ministre pédale, le vélo devient modeux, alors qu’il était vaguement gauchisant quand seuls l’utilisaient les gens convaincus depuis longtemps que c’est le mode de transport le moins polluant, bon pour la santé, le moral et le porte-monnaie.

Bref, même si l’on peut douter de la sincérité des fraîchement convertis, le fait que des discours autrefois marginaux fassent aujourd’hui la Une, y compris des journaux les plus réacs, va permettre aux snobs et aux timorés de se les approprier.  Les révolutions ont besoin d’une avant-garde. Autrefois elle était bourgeoise et/ou intellectuelle, aujourd’hui elle est politique et people, chaque société a les leaders qu’elle mérite (ça me fait penser que nos intellos et philosophes de salon sont bigrement muets sur la crise économique et les enjeux écologiques)

Ensuite, bien sûr, il faudra se garder de la récupération par le marché et la publicité, qui fait que déjà les vêtements ou cosmétiques étiquetés « bio » affichent des prix pharaoniques, et construire une société où le travail devra être utile avant d’être rentable et servira à gagner et non perdre sa vie. Où l’on se souviendra aussi qu’il n’est pas une « charge » pour l’entreprise, mais le moteur de sa richesse. Ca va sans dire, mais ça va encore mieux en le disant.

 

 QUE CECI NE NOUS FASSE PAS OUBLIER QUE AUJOURD’HUI 1er AVRIL, JULIEN COUPAT, N°D’ECROU 290173, EST DETENU DEPUIS 138 JOURS, TOUJOURS SANS RAISON. PENSER A LUI ECRIRE POUR LE SOUTENIR.

 

Partager cet article
Repost0
28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 13:14

Très vite avant d’aller prendre l’air :

Parmi vos commentaires s’est glissée la pub d’un acheteur et revendeur d’or qui n’a rien à faire ici. C’est flatteur puisqu’il paraît que lorsque des commerçants viennent vous squatter, c’est que votre blog devient connu, voire populaire. Mais je ne suis pas là pour leur faire de la pub. J’ai donc supprimé ses commentaires et activé la modération des com’, qui retardera leur publication, mais y a pas d’autre moyen, à moins que quelqu’un m’indique comment filtrer les commentateurs et non les commentaires.


A celles et ceux qui n’ont pas encore lu « Le bonheur est un art subtil », livre sensible, d’une actualité brûlante vu la conjoncture actuelle, et d’une générosité rafraîchissante pour la même raison,  commandez-le directement aux Laboratoires de biologie marine Daniel Jouvance (oui celui là même où votre copine commande des crèmes qui sentent la mer, si bien qu’en la caressant vous avez l’impression de faire l’amour avec une sirène), car l’éditeur PANAMA est en règlement judiciaire.









Merci à Andiamo, des blogbos (lien à gauche) pour m’avoir offert ce croquis.

 

AUJOURD’HUI 28 MARS, JULIEN COUPAT, N°D’ECROU 290173, EST DETENU DEPUIS 134 JOURS, TOUJOURS SANS RAISON, SI CE N’EST LE REFUS DE « PERDRE LA FACE » DE POLITICIENS D’AUTANT PLUS OBSEDES PAR LA CONTESTATION QUE CELLE-CI DEPASSE AUJOURD’HUI DE TRES LOIN LES GROUPUSCULES ANARCHO-GAUCHO-LIBERTAIRE-ECOLOS, Y A MEME DES UMP QUI COMMENCENT A SE POSER DES QUESTIONS, C’EST DIRE …

Partager cet article
Repost0
25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 12:31

Retard dû à un problème de câble- le jour où les fabricants feront un câble unique avec prises standardisées permettant de connecter n’importe quel appareil (téléphone, appareil photo, ordi) à n’importe quel autre,  l’humanité aura fait un grand pas vers la sérénité, l’économie de matières premières et la quiétude des héritiers qui n’auront plus à explorer des enchevêtrements de câbles dans des tiroirs en se disant « Bon Dieu, mais pourquoi ont-ils gardé tout ça ? » Ben oui,  on les garde au cas où ils pourraient servir, mais à chaque appareil, on s’aperçoit que les câbles qu’on possède ne conviennent pas, grrrr… (S’cuse, ce genre d’inepties de la société de surconsommation me gonfle un peu)

Donc voici enfin quelques photos de la manif du  19 mars. Il faisait très beau, du coup j’ai cru qu’il y avait moins de monde à cause du cortège parfois clairsemé, mais ce n’était pas le cas, le cortège était immense, simplement les gens ralentissaient parfois pour prendre le temps de goûter la tiédeur du soleil et de discuter. Les manifs, c’est un des rares moments où la rue appartient aux piétons et où on parle naturellement avec des inconnus qui vous sourient et entament avec vous un passionnant dialogue sur le monde meilleur dont ils rêvent.
La manif est aussi l’occasion  d’entendre de la bonne musique, les sonos des syndicats et des associations ont gagné en qualité ces dernières années. Quelques classiques comme « le temps des cerises » et surtout beaucoup de sons latinos vibrants et chaleureux, est-ce à cause de cette musique qui prend aux tripes que l’Amérique Latine reste le seul continent où le mot « révolution » parle encore aux citoyens ?

Ce 19 mars, plus de musique que de slogans hurlés, les slogans étaient sur les banderoles et les pancartes, avec une fantaisie souvent réjouissante. Moult enfants déguisés tenaient des pancartes avec leur desiderata exprimés à Sarkozy, je subodore qu’il a dû y avoir un jeu dans les centres de loisirs sur ce thème « qu’est-ce que tu demanderais au Président s’il était le Père Noël ? »  Divine surprise, ils ne demandent ni consoles de jeux ni gadgets, mais plutôt des livres pour la bibliothèque, plus de temps avec leurs parents et des écoles propres ! Etonnant d’ailleurs comme la culture était présente ce 19 mars, avec les représentants de la Bibliothèque Nationale, les étudiants de la FEMIS (école nationale de cinéma), l’audiovisuel,  les radios, les syndicats de presse, le Théâtre du Soleil, la cité de la Villette, le Palais de la Découverte et bien d’autres.

Présence marquée aussi des défenseurs d’une santé de qualité sans dépassement d’honoraires (hôpitaux, Institut mutualiste Montsouris pour ne citer que lui) ceux qui soutiennent la pérennité du travail social, de la prévention et de la santé psychique, importante à une époque où tant de gens sont border line, prêts à passer la ligne rouge en cas de choc, et des chocs il va y en avoir.  Tout ceci dessine la volonté d’un monde où la culture et la solidarité prendraient le pas sur bling-bling, profit et individualisme. (j’ai lu une étude récente : la solidarité est une valeur en hausse, ça faisait des années que ce n’était pas arrivé ! )
Présence aussi des com
merciaux du privé- que je n’avais jamais vu dans une manif !- des caissières de grandes surface, d’ouvriers d’usines, de médecins, d’agents de banques et de compagnies d’assurances- eux aussi, une première !- de retraités et d’un couple adorable réclamant la fermeture des paradis fiscaux, vu qu’ils ont trouvé, eux, leur paradis amoureux.

Bref, de façon tout à fait involontaire certes,  NS a réussi là où la gauche échoue depuis des années : recréer du lien social et rendre au peuple français le goût de la culture, de la lutte et de la solidarité J

 

 

 

 


ET AUJOURD’HUI 25 MARS, JULIEN COUPAT, N°D’ECROU 290173, EST DETENU DEPUIS 131 JOURS, NON SEULEMENT C’EST INJUSTE, MAIS CA COUTE CHER A L’ETAT, EST-CE VRAIMENT UNE DEPENSE INDISPENSABLE ?

Partager cet article
Repost0

PrÉSentation

  • : JOUER AU MONDE
  • : "Faire d'un rêve une réalité": Humeur, humour, coups de gueule et coups de soleil.
  • Contact

AUTRES MONDES

Depuis le 31/12/2013, le site Autres Mondes n'est plus actif, mais vous pouvez toujours aller y voir   la superbe vidéo d'Himlico

et la non moins superbe vidéo sur "Aimer plusieurs hommes",  toutes deux réalisées par Douze Films Prod (www.douzefilms.fr) 

Pour être informé de la disponibilité de "Aimer plusieurs hommes"et de "Himlico et autres contes", contacter: simpere.autresmondes@gmail.com 

  "Autres désirs, autres hommes" étant épuisé en version papier, il a été réédité en ebooks regroupant les nouvelles par thèmes: Que vous aimiez le sexe entre amis (sex-potes), les aventures insolites (Belles rencontres) la transgression (Jeux et fantasmes) vous y trouverez votre compte.  En vente chez IS éditions   et sur la plupart des plate-formes de livres numériques, plus FNAC, Amazon, etc. Sexe-potes.jpg

 
 

 

 


 

Recherche

FAN-CLUB

Françoise Simpère (nouvelles de)

ma vie, mon oeuvre, mais surtout mon oeuvre

LIVRES QUE J'AIME

                                                                                                 lien-guide.jpg  

                                          
                                                                    des questions, des réponses, l'ouverture des possibles

L’érotisme est au coin de la rue

Le livre du grand Tout


Un livre indispensable
voyages torrides et beaux paysages
une belle histoire de peau et de coeur
documenté, ça énerve parfois, ça fait aussi du bien
à découvrir ou redécouvrir pour la finesse de l'analyse et de l'écriture