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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 09:34

Plus de publicité sur les chaînes TV publiques. Joli cadeau de NS à ses amis de TF1 et M6,  dont les actions en chute libre sont brusquement remontées à la perspective du report sur elles des budgets publicitaires.  Avec une telle manne, les deux chaîne s privées auront d’immenses moyens pour réaliser leurs programmes, tandis que le service public , sommé de faire de la qualité et du culturel avec trois francs six sous peut se trouver fort démuni et voir s’évaporer son public.

Cela dit, la manne publicitaire ira peut-être aussi irriguer la presse écrite qui en a bien besoin, exsangue comme elle est, et stimuler les radios ou de petites chaînes TV qui pourront enfin produire leurs propres programmes au lieu d’acheter de vieux rogatons pas chers, ce qui donnera du travail à maints intermittents au chômage … Par ailleurs, si la qualité exige un minimum de moyens financiers, il n’y a pas forcément corrélation entre le coût d’une émission et sa qualité.  Avec beaucoup d’argent, on peut faire du beau et du bon, mais aussi du clinquant et du racoleur, surpayer des animateurs-vedettes qui surenchérissent dans la vulgarité et la facilité,  élaguer tout esprit critique pour vendre à l’annonceur du temps de cerveau disponible, et s’incliner devant les diktats desdits annonceurs qui n’admettent aucune allusion antipub. (voir l’émission sur les fromages, censurée par l’industriel laitier ne supportant pas qu’on révèle qu’il y a plus de cas de listériose avec ses fromages pasteurisés qu’avec ceux au lait cru).

La BBC, souvent citée en exemple, n’a pas de publicité. Elle est financée par une redevance supérieure à la nôtre (l’équivalent de 180 € contre 119 € je crois) et sans doute une meilleure gestion. Quant aux programmes référence, ceux qui font encore rêver (Cinq colonnes à la Une, Apostrophes, Belphégor, la caméra explore le temps, etc) ils sont nés à une période où la TV n’avait pas de pub. Celle-ci est apparue… en octobre 1968, quelques mois après les slogans de Charlie-Hebdo : « La publicité vous prend pour des cons, la publicité vous rend cons. » On est bien peu de choses…

L’avenir dépend de nous. Imaginons que tous les gens qui clament que TF1 et M6 sont nuls en chantant les louanges d’Arte et France 5  regardent REELLEMENT ces deux chaînes, que France 2,  France 3, et France 4 soient soutenues massivement par moi, vous, vos voisins, vos amis … nous tous qui avons tant pesté contre la multiplication des tunnels de pub et le sponsoring systématique des émissions (la météo vous est offerte par D…)  imaginons que le service public obtienne des taux d’écoute supérieurs aux chaînes privées ! Que ce serait réconfortant de démontrer que le pouvoir, le vrai, appartient finalement au citoyen qui choisit de ne pas consommer, ne pas regarder, ne pas lire les produits formatés qu’on lui propose/impose… Au lieu de se lamenter sur la dérive « bling-bling » de notre société, si nous refusions d’acheter les magazines qui titrent sur les idylles des vedettes du show-bizzz et de la politique réunies, si nous négligions les appels incessants à consommer plus et travailler plus ? Si nous restions insensibles à leurs discours ?  Vivre non pas en s’opposant - c’est épuisant de s’énerver en permanence- mais avec une superbe indifférence à leur vacarme, en étant à côté, ailleurs, dans un monde autrement plus joyeux quand on se désintéresse des personnages et des choses toxiques pour se recentrer sur ce et ceux qui font du bien. Ca n’a l’air de rien, mais ça changerait tout. 

 

 

Pour commencer, lundi, c’est mon anniversaire et je rends mon manuscrit: ça va me reposer les yeux fatigués par trop d’ordinateur. Puis dans la semaine je revois une copine de Terminale et des hommes rencontrés quand j’avais 17ans, 23 ans et 28 ans, autant dire pas hier ...  Amours qui durent et ne s’usent pas, ne se jettent pas, ne se remplacent pas. Pur bonheur. Peut-être en plus fera-t-il beau. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 19:11

« J’ai déjeuné avec un vieux pote, me raconte un ami. Il avait une mine resplendissante, je lui ai demandé s’il était amoureux. » « Pas du tout, au contraire, tu ne peux pas savoir comme je suis heureux, j’ai enfin la paix du pantalon. - La paix du pantalon ? Tu veux dire que… tu ne peux plus ? – Si, si , je peux toujours et ça me fait toujours autant plaisir, mais ce n’est plus une obsession ! » Et le pantalon pacifié d’expliquer : « Depuis trente ans, je suis comme tous les mecs, obsédé à l’idée de séduire, pas forcément consommer mais plaire, et bander parce que je plais. Croiser les yeux d’une fille et que ce regard me fasse bander, avoir envie d’en aborder une autre et que cette seule pensée me fasse bander, me réveiller le matin en me demandant si ma secrétaire aura mis sa jupe ras le bonbon qui me fait… - bander ?  –Tout juste. Et voilà qu’enfin je suis libéré de cette obsession et de toutes les questions qui vont avec : suis-je beau ? Est-ce que je vieillis ? Ce mec en a-t-il une plus grosse que la mienne ? Et tu sais quoi ? C’est fou le nombre de choses passionnantes que j’ai le temps de faire depuis que je ne pense pas qu’à mon sexe.  (il n’a pas dit sexe, il a dit autre chose mais on va encore me reprocher mon langage cru.) Qu’est-ce qu’on se gâche la vie avec cette obsession ! J’ai l’impression d’être un alcoolique enfin capable de boire sans être dépendant ! » 

Je vois très bien ce que veut dire cet homme. Au cours de mes pérégrinations, combien de fois ai-je été fascinée de voir des hommes apparemment intelligents perdre leurs moyens juste parce que je les excitais. J’en ai joué.  Pour pas un centime, ni pour une liaison, rien d’intéressé. Juste pour constater l’effet de ma main entre les jambes d’un homme. Lui raconter quelques anecdotes excitantes et d’un coup d’œil apprécier son deux-pièces avec poutre apparente.  En jouer parfois, comme avec cet universitaire un tantinet imbu de lui-même qui m’avait avertie avant une interview : « J’ai une demi-heure, après je donne un cours particulier. » Vingt deux minutes m’avaient suffi pour l’entretien, puis cinq minutes pour le mettre en érection, une minute pour délivrer sa bite de son habitacle trop étroit, puis je m’étais levée : « Merci infiniment, au revoir. » Il gémissait, me tutoyant soudain (incroyable ce que le fait de bander rend un homme familier) « Tu ne peux pas me laisser comme ça, tu ne peux pas. » « Mais si, je peux, vous savez bien que vous avez un cours, votre élève ne devrait pas tarder. »  Une autre fois, relisant au téléphone une ITV à un professeur- la libido du corps enseignant est assez vive, j’ai déjà dit dans ce blog tout le bien que je pense de la fonction publique en la matière - j’enchaînai après l’article ô combien sérieux avec quelques propos coquins qui ne tardèrent pas à faire soupirer, haleter, puis gémir et enfin jouir ce sympathique professeur que je félicitai pour sa vitalité. 

Mort de rire à ces récits, mon cher et tendre m’avoue qu’il est exactement pareil, totalement excité à l’idée de séduire et reconnaissant à toute femme qui le fait bander, qu’il concrétise ou non ensuite. « En somme,  votre bite compte, plus que la femme en face. » Il a ri : « Tout à fait, mais si tu écris ça dans ton blog, tous les mecs vont m’en vouloir d’avoir vendu la mèche. » « Pas sûr, le rassuré-je. C’est parce que je le savais que j’ai pu aimer les hommes pour ce qu’ils sont, sans me raconter d’histoires, et sans être obsédée par l’angoisse de leur plaire. Dois-je appeler cela la paix de la petite culotte ? »

dessin offert par l'Amante poivrée

 

 En sortant de l’immeuble, les yeux de Lola se posent sur le mur d’en face, un mur tout délabré qui masque un chantier de démolition. En lettres rouge sang, quelqu’un a écrit : « tout homme vient au monde une valise dans chaque main. Dans l’une il y a sa mère, dans l’autre il y a sa bite. » Elle a envie de comprendre comment ils font pour vivre avec cette verge indomptable qui bande sans prévenir et refuse de le faire lorsque l’homme, là-haut, niveau cerveau, aimerait tant assurer avec la fierté d’un infaillible étalon. Elle veut savoir pourquoi ils mettent tant de fierté dans ces quelques centimètres. Sexe et/ou sentiments, sexe et violence, sexe et pornographie, sexe et pouvoir. Que des faux débats, d’obsessionnels tabous qui masquent la crainte révérencielle de l’être humain devant le désir…(«  Ce qui trouble Lola »)

 

 

 

 

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13 janvier 2008 7 13 /01 /janvier /2008 18:52

Je ne suis pas fidèle à un seul parfum, mais à plusieurs[1], posés sur ma peau comme on pose des petits cailloux blancs sur le chemin de la vie pour ne pas se perdre.

Je me souviens de « Variations » (Carven) qui accompagnait mes premières découvertes parisiennes. J’avais une cape de velours noir imprégnée de ce parfum, je garde en mémoire la caresse de leurs cheveux quand les hommes de mes soirs enfouissaient leur nez contre mon cou en murmurant « tu sens bon ». 

Et patatras ! Un jour « Variations » a été supprimé.  J’ai écrit à Carven en leur décrivant les méandres de la mémoire olfactive, leur ai raconté comment il me suffisait de sentir l’odeur de miettes de petits-beurre pour me souvenir précisément de mon cartable de CP, en carton bouilli rouge, où j’enfermais les biscuits du goûter. Et comment respirer « Variations » me replongeait dans des amours et des émois que la disparition de ces effluves risquait d’estomper… Ils ont dû être touchés, ils m’en ont envoyé un ultime flacon. Métal (Paco Rabanne) accompagna une autre décennie, avant de disparaître à son tour, suivi d’Aqua Allegoria Ylang/vanille (Guerlain) et enfin XS pour Elle à son tour supprimé.  

Le mouvement s’accélère, désormais chaque saison voit disparaître un parfum. Voilà que ma fille, adepte de Eau d’Eden (Cacharel) comme tant d’autres de son âge vient d’apprendre qu’il n’est plus vendu en France. Sur un forum, des messages éplorés de jeunes filles racontent : « c’est mon premier copain qui me l’avait offert, en supprimant Eau d’Eden, c’est notre histoire qui s’efface ».   

La mémoire olfactive, comme la mémoire gustative, sont reptiliennes, instinctives, gravées au plus profond de l’inconscient. Qui n’a jamais lu Proust connaît au moins l’histoire de la madeleine dont une seule bouchée trempée dans du thé ravivait chez l’auteur le souvenir de son enfance : 

« … Quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. » (A la recherche du temps perdu

On ne saurait mieux dire. Il me suffit de respirer sur un mouchoir quelques gouttes de Sortilège (le Galion) qui heureusement existe encore, pour retrouver ma mère, dont c’était le parfum préféré. 

Je sais l’impermanence des choses, et l’importance de savoir goûter l’instant présent. Mais je suis sûre aussi qu’à trop zapper, changer, vouloir faire table rase du passé en proposant toujours du neuf, confondre modernité et agitation, on oublie que le présent n’a de sens qu’en référence à l’histoire, la sienne et celle du monde, qu’on n’est soi-même que le produit de jours d’avant, d’amours passées, d’impressions inscrites dans sa peau et son cerveau.  

Le n°5 sent-il tellement meilleur que les autres parfums pour exister encore ? Pas vraiment, mais il évoque pour toutes les femmes le « bon anniversaire monsieur le président » de Marilyn au président Kennedy, la robe blanche tournoyant au-dessus d’une bouche de métro et surtout la fameuse réplique « pour dormir, je porte Chanel n° 5 ».  Le rêve, en somme.  Alors, messieurs les parfumeurs, pensez qu’à chaque suppression d’un parfum, c’est un peu de nos rêves que vous assassinez. Et que sans rêves, la vie perd ses couleurs, ses odeurs et son goût. 

 



[1] La polyfidélité est une philosophie globale…

 

 

 

 

 

 

 

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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 16:37

En vitesse car je suis actuellement dans cette phase hyperconcentrée où je suis face à plein, plein de jolis mots assemblés en plein, plein de jolies phrases qu’il faut ordonner pour que tout ceci devienne un livre et que c’est le plus dur, et que ça me prend la tête avec des moments où je me dis «  waouh  ! super » et d’autres où j’ai envie de tout envoyer à la corbeille d’un clic rageur et de me fourrer sous la couette !

Sur ce s’est greffée une histoire pas possible- accident,hosto, police, ambassade, assignation à résidence- bref un incident touristique à l’étranger comme on dit- qui nous a pris un tantinet la tête, plusieurs tantinets de temps et pas mal tantinets d’argent..

Donc juste un petit mot pour une constatation réjouissante : 

D’ordinaire, un mot au masculin devient péjoratif au féminin. 

Un aventurier est un explorateur, une aventurière…. 

 

Un homme léger est spirituel une femme légère

 Un homme galant est bien élevé, une femme galante…..

Heureusement, j’ai trouvé l’exception : 

COQUIN : un coquin est un bandit, un brigand. « De fieffés coquins ». « Le coquin fût pendu haut et court » Une Coquine est une fille portée sur la bagatelle avec humour, légèreté et gourmandise. La coquine aime les hommes et ce qui ne gâte rien, les hommes le lui rendent bien : « Dis donc, t’es une sacrée coquine ! » est un compliment plein de tendresse et de lumière dans les yeux de l’homme qui n’en revient pas de sa chance. Je parle de l’homme non pas coquin… mais galopin. Coquine et galopin voilà un bon programme pour commencer l’année.  

 

 

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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 00:00

Je ne suis pas fumeuse. L’interdiction de fumer dans les lieux publics où il y a des non-fumeurs ne me gêne donc pas, et c’est vrai que, notamment pour les serveurs d’un bar, l’atmosphère enfumée toute la journée est délétère. Mais pourquoi ne pas prévoir des lieux exclusivement fumeurs où ceux qui le désirent pourraient aller s’empoisonner ensemble ? Genre fumoir à cigares du siècle dernier…  Question de santé ? Si c’est si grave, pourquoi laisser le tabac en vente libre et interdire sa consommation uniquement dans les lieux publics ? Pourquoi laisser des parents enfumer leurs enfants à domicile ou dans leur voiture ? (en fait, un fumeur sur deux échappe aux maladies liées au tabac, heureusement)

N’empêche que le paysage va changer sans  les flammes des allumettes ou des briquets, sans l'odeur miellée du tabac à pipe. [1] ni les volutes romantiques qui ont inspiré tant d’auteurs :

  « L’amour, c’est comme une cigarette, Ca brûle et ça monte à la tête… »  

 

« Sur la fumée des cigarettes,  l’amour s’en va, mon cœur s’arrête »  

 

 « Ta cigarette après l’amour, Je la regarde à contre-jour… » 

 

Dieu est un fumeur de havanes, Je vois ses nuages gris…

QUOI ?  

 

Dieu fume au paradis ? Dans un lieu public ? 



[1] La contravention pour cigarette en public est à 68 €, la pipe aussi. Comme a dit Alain Delon sur Canal + : « 68 € la pipe ? Ca a baissé ! » 

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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 21:20

Lassée de recevoir des mails de vœux collectifs, avec le même message adressé à 250 personnes (on se sent peu de chose…),  submergée par les cartes de vœux en tous genres que m’offrent les assoces à qui j’envoie un chèque (feraient mieux de garder leur sous pour la cause, mais bon…), j’ai décidé cette année d’écrire sur ces cartes des vœux avec mon stylo à plume à vraie encre- j’adore !- et de les envoyer dans une enveloppe en papier authentique assortie d’un réel et non virtuel timbre-poste.

 Totale classe, plus personne ne fait cela. 

 

Je dresse donc la liste des heureux bénéficiaires, consulte mon répertoire papier et en extrait des coordonnées dont je ne suis pas sûre à 100% si je les ai notées il y a, 3, 5 ans ou plus. 

Pani p’oblème, je vais sur pages jaunes.fr ! Et là, stupéfaction : « pas d’adresse à ce nom », « pas d’adresse à ce nom».  Où sont-ils passés, ces gens, pour que les pages jaunes ne les trouvent pas ? Morts ? Pas tous, quand même ! Déménagés ? Oui, mais avec une recherche France entière on ne les trouve pas davantage et je doute que tous aient fui à l’étranger. 

Seule hypothèse : la liste rouge. Autrefois, c’était l’exception : pour les célébrités ou en cas de harcèlement, de gros risques. Aujourd’hui, plein de gens sont en liste rouge. A priori méfiants, cachés… Quant aux moins de 40 ans, ils sont nombreux sans téléphone fixe, juste un numéro de mobile et une adresse de courriel. Impossible de trouver leurs coordonnées. Impossible d’envoyer une carte CHEZ EUX. D’ailleurs, ont-ils seulement un chez eux ? Existent-ils ou ne sont-ils que des humains virtuels, à qui il suffit de cliquer sur la souris pour disparaître à jamais? Tous ces commentateurs de blogs, ces gens rencontrés par hasard dans un café et qui vous laissent « leur imel » sont-ils des SDF, des avatars, ou des vrais gens chez qui on peut sonner pour boire un verre, bavarder et plus si affinités ? 

Que ces forums virtuels où on peut discuter sur écran avec cent potes comme si on les connaissait depuis l’enfance, mais frapper à la porte d’aucun me semblent tout soudain étranges. 

Comme disait Luchini dans « Confidences trop intimes » : « Je veux savoir où elle habite ! 

-Tout le monde veut savoir où est la bite. Les hommes comme les femmes. » répliquait le psychiatre. 

Eh bien la bite est en liste rouge, on n’est pas près de s’y amarrer.

 

 

 

 

 

 

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2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 23:21

Le diable (Ça va)

 

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31 décembre 2007 1 31 /12 /décembre /2007 23:59

2008 sera l'année de la haute définition  

2008 sera l'année de la basse définition  

2008 sera l'année du château de Caen  

2008 sera l'année de tous les dangers ...  

2008 sera l’année des blocages”. 

2008 sera l'année chine ! 

2008 sera l’année du ras le bol citoyen 

2008 sera l'année de Spirou, 

2008 sera l'Année internationale de la pomme de terre. 

2008 sera l’année de l’interopérabilité et du poisson pané bio. ...  

 

2008 sera l’Année de l'eau 

2008 sera l’année de l’Europe 

2008 sera l’année Internationale de la Planète Terre 

2008 sera l'année du Rat de Terre ...  

2008 sera l'année des langues -  

2008 sera l'année Guignol 

2008 ne sera pas l'année érotique encore 61 ans à attendre

2008 aura pour fil conducteur la photographie.  

L'année 2008 sous le signe de la fête 

L'année 2008 sera pire que 2007.

L'année 2008 sera bonne

Y en aura des choses en 2008, selon Internet !  La pomme de terre et le poisson pané bio (pourquoi pané ?) c’est rudement intéressant… Bref, nul ne sait ce qu’il en sera et tant mieux : si le ciel doit nous tomber sur la tête, autant ne pas être prévenus ! 

Pour passer une bonne année, voici un truc réalisé en l’an 2000, grâce à un  calendrier publicitaire (Didier Fourmy si mes souvenirs sont bons) où il fallait cocher chaque soir une case : bonne journée, journée moyenne, journée à chier.  Le fait de réfléchir chaque soir, tranquillement couchée, à la journée achevée, m’avait incitée  à relativiser mes énervements et contrariétés. Déjà, être en bonne santé dans un bon lit, c’est assez le fun, comme disent les caribous. … Au final, j’avais totalisé plus de bonnes et moyennes journées que de « à chier ».    

 

ET PUIS CA Y EST, LES JOURS ALLONGENT !!!!  

 

BISES A TOUTES ET TOUS ET A BIENTOT!

 

 

 

 

 

 

 

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15 décembre 2007 6 15 /12 /décembre /2007 17:36

Dear Patrick, 

Un jour, alors que je te disais mon horreur de la guerre en Irak, tu m’as interrompue : « Françoise, je n’ai pas voté Bush, je n’aime pas plus que toi cette  guerre, mais je suis américain, et je me sens agressé quand tu critiques les américains. »  Bien sûr, Patrick, pas plus que je n’aimerais entendre « vous les français… » à propos de ce qui se passe parfois en France, que tous les français n’approuvent pas, loin de là. 

Alors disons que Bush père et fils et leur administration ont : 

-refusé de ratifier la convention internationale interdisant la production, la diffusion et la vente de mines anti-personnel. 

-refusé l’accès libre des pays pauvres aux médicaments coûteux (comme les trithérapies contre le SIDA) 

-refusé la Convention de Vienne de 1993 inscrivant parmi les Droits de l’homme les droits économiques, sociaux et culturels, puis voté régulièrement contre toutes les mesures proposées par la commission des droits de l’homme des nations unies  pour concrétiser ces droits,: droit à l’alimentation, droit à la santé, droit à l’eau potable, droit à l’habitat… 

- refusé de signer en 2001 un projet de convention élaboré par l’OCDE pour lutter contre les paradis fiscaux. 

 (source : « Les nouveaux maîtres du monde » par Jean Ziegler) 

-en janvier 2001, G.W Bush a retiré unilatéralement les USA du protocole de Kyoto qui prévoyait la réduction des gaz à effet de serre 

-en décembre 2007, à la conférence de Bali, les envoyés étasuniens ont refusé qu’un accord fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre et rallié à ce refus d’autres pays comme le Canada et le Japon alors que 23 millions d’habitants du Texas émettent plus de gaz à effet de serre que 1 milliard d’habitants de pays en développement. (Source : LCI, 14/12/07) 

 

Cela étant,  n’oublions pas que : 

Les pays qui s’étaient engagés à Kyoto en 1992 n’ont pas atteint leurs objectifs de réduction, voire ont accru leurs émissions de gaz à effet de serre. 

L’industrie nucléaire présentée comme propre participe aussi au réchauffement (dégagement de milliers de tonnes de vapeur d’eau, rejets d’eaux chaudes dans les rivières. Il y eut même, dans une rivière proche d’une centrale, un essai d’élevages de crocodiles sur lequel j’ai fait un reportage dans les années 80) et qu'elle produit des déchets radioactifs à durée de vie millénaire dont on ne sait toujours pas trop quoi faire. 

On parle peu des problèmes de surpopulation. Mais pas non plus de l’impact de la politique de l’enfant unique en Chine : ne plus avoir de frères et de sœurs, et à la génération suivante ni cousins ni cousines, bref se retrouver totalement seul quand on a enterré ses parents, ça fait quoi dans le psychisme d’un peuple où la famille s’entendait autrefois au sens élargi ? 

On déplore la disparition d’espèces animales et végétales, en négligeant souvent la disparition des langues, coutumes et ethnies rares. 

Décidément, même si l’écologie c’est « penser globalement, agir localement », penser globalement fatigue la tête… Tandis qu’agir localement fait un bien fou.

 Dear Patrick, dans la vie réelle, des millions de gens- dont tu fais partie- vivent sans se déchirer, partagent ce qu’ils ont, se moquent des incitations à travailler plus/ gagner plus/ consommer plus, qu’ils échangent en « consommons moins/ travaillons moins et profitons du temps récupéré pour l’amitié, l’amour, le plaisir, la musique, les livres, la sieste, la réflexion, le jardinage, la découverte d’autres lieux, d’autres gens… Il y a tant de possibles qui demandent plus de temps que d’argent. Tant de possibles qui, additionnés et faisant tache d’huile, construiraient un monde ô combien plus souriant ! 

En 2008,  essayons de faire tache d’huile, localement, puis globalement. 

BONNE FIN D’ANNEE !  

 

 

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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 13:37

Je l’avais lu il y a longtemps, jamais oublié. « Climats », d’André Maurois. Une histoire simple, le « pitch », comme on dit aujourd’hui, tient en quelques lignes : la vie amoureuse ratée d’un homme, d’abord marié à une femme si belle qu’il se consume de jalousie à l’idée qu’elle pourrait le tromper, puis remarié à une femme si dévouée qu’il s’ennuie avec elle.  Dilemme universel entre la passion et l’amour quotidien, entre le goût du risque et le besoin de sécurité, entre le désir de posséder et celui d’être libre. 

J’ai eu du mal à trouver ce livre à la médiathèque, il date de 1932 et dormait dans la réserve, jamais emprunté, sans doute oublié. Je me souvenais de la dernière phrase de la première partie : « Pourquoi l’avais-je perdue ? Je cherchais dans ma mémoire le mot ou le geste qui avaient transformé ce grand amour en une histoire si triste. » Analyse d’une finesse extrême, détaillée sans être pesante, de la façon dont naît la jalousie, comment elle s’appuie sur des riens pour se persuader de la vilenie de l’autre, comment le jaloux devient harcelant tout en se le reprochant, comment il fait lui-même le lit de son malheur en poussant l’autre, évidemment inconsciemment, à le tromper. Et comment, une fois l’adultère devenu réel, le jaloux en est paradoxalement soulagé : « J’en étais sûr, je le savais ! » alors qu’il a lui-même, par ses soupçons insupportables, poussé l’autre dans les bras d’un rival : « Au moins, il sera jaloux pour quelque chose ! » 

Tout ceci sur fond de France du début du XXè, entreprise héritée du père, emprise de la famille , vacances à la campagne , amants et maîtresses faisant naturellement partie du paysage conjugal, amours illégitimes longuement commentées dans les dîners ou thés organisés par de vieilles tantes singulièrement « libérées » ou des célibataires narquois. 

Qu’est-ce qu’un roman, si ce n’est cette qualité d’écriture qui fait entrer le lecteur dans la tête de personnages imaginaires, certes, mais si universels que 70 ans après on peut y reconnaître le fonds commun de sentiments qui, sous toutes les latitudes et à toutes les époques, créent les mêmes effets. Si ce n’est cette qualité d’écriture qui sait replacer ces sentiments dans une époque, un pays, un milieu social… et relativiser cette universalité, ouvrant ainsi la voie à une réflexion sur les conditionnements qui conduisent les humains à tel ou tel comportement. 

Combien de chagrins d’amour évités si tout le monde lisait « Belle du Seigneur » et faisait sienne sa lucidité hilarante devant l’Amour ! Si tout le monde gardait en mémoire la conclusion de Swan sur sa passion pour Odette « Dire que j’ai gâché des années de ma vie pour une femme qui ne me plaisait pas… qui n’était pas mon genre. » Qui n’a pas vécu cette expérience de se dire, trois mois après un chagrin d’amour quasi mortel : « Mais qu’est-ce que j’ai pu trouver à ce type (à cette femme) ? » Qu’est-ce qu’un roman, si ce n’est l’art de transformer un concept- l’amour, la guerre, la liberté, l’angoisse- en  histoire, et non l’inverse. 

Souvent, je reçois des manuscrits dont les auteurs m’assurent : « Vous verrez, ma vie est un roman »,  faits de souvenirs rédigés avec application, en changeant les noms et les lieux. Sans prendre la distance nécessaire pour que l’histoire devienne à la fois universelle et relative, sans prendre le temps de faire vivre des personnages. 

André Maurois ressemble-t-il au héros de « Climats » ? Sans doute, on puise toujours dans son propre vécu pour écrire. Mais le lecteur ne se pose pas la question : Philippe Marcenat, son héros, existe, sans qu’il soit besoin de chercher des clés pour s’y intéresser. La littérature, c’est peut-être cesser de penser que sa vie est un roman, et tenter de faire qu’un roman devienne la Vie.

 

 

 

 

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Depuis le 31/12/2013, le site Autres Mondes n'est plus actif, mais vous pouvez toujours aller y voir   la superbe vidéo d'Himlico

et la non moins superbe vidéo sur "Aimer plusieurs hommes",  toutes deux réalisées par Douze Films Prod (www.douzefilms.fr) 

Pour être informé de la disponibilité de "Aimer plusieurs hommes"et de "Himlico et autres contes", contacter: simpere.autresmondes@gmail.com 

  "Autres désirs, autres hommes" étant épuisé en version papier, il a été réédité en ebooks regroupant les nouvelles par thèmes: Que vous aimiez le sexe entre amis (sex-potes), les aventures insolites (Belles rencontres) la transgression (Jeux et fantasmes) vous y trouverez votre compte.  En vente chez IS éditions   et sur la plupart des plate-formes de livres numériques, plus FNAC, Amazon, etc. Sexe-potes.jpg

 
 

 

 


 

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Le livre du grand Tout


Un livre indispensable
voyages torrides et beaux paysages
une belle histoire de peau et de coeur
documenté, ça énerve parfois, ça fait aussi du bien
à découvrir ou redécouvrir pour la finesse de l'analyse et de l'écriture