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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 20:01

zo__ordi_bd.jpgJ’allais bloguer sur un tout autre sujet, et puis j’ai reçu cet « Appel de la Jeunesse » pour que le lien entre la Santé et l’Environnement soit au cœur des choix politiques. Des étudiants frappés par le décès d’un de leurs camarades atteint d’un cancer se sont réunis en collectif et ont décidé de lancer un appel à tous, Pouvoirs Publics, organisations internationales et citoyens afin d’imaginer et mettre en œuvre des modes de vie qui n’engendrent pas de maladies dites « de civilisation ». Qu’est-ce qu’une civilisation qui favorise des maladies graves chez des jeunes en plein devenir? L'incidence des cancers des enfants augmente de 1% environ chaque année depuis 20 ans, les allergies ont plus que doublé, là aussi chez des sujets jeunes. Des femmes de 30 ans sont atteintes de cancer du sein, c’était rarissime autrefois. Et les cas de stérilité deviennent monnaie courante.

pesticides.jpgDe plus en plus de médecins s’interrogent sur la dimension environnementale de ces maladies. Tout en avouant qu’il est difficile, sinon impossible, d’établir un lien direct de cause à effet entre telle substance et telle maladie.Tout simplement parce que l’environnement, ce n’est pas UNE substance, ce sont des milliers de molécules auquel l’organisme est exposé chaque jour, alors que l’évaluation scientifique se fait molécule par molécule, autant dire qu’il faudra des dizaines d’années avant de savoir. Sans parler des radiations, des ondes électromagnétiques… et du stress, qui n’est pas une cause de cancer, mais une cause identifiée de baisse de l’immunité. Or quand les défenses s’épuisent, la petite cellule cancéreuse éliminée ou tenue en respect pendant des années, peut s’épanouir à l’aise...

chaos-plan-taire.jpgT’as pas un sujet plus affriolant à nous proposer ? » Bien sûr que si, mes chéri(e)s, et j’en écrirai. Mais celui-ci est important, et plus important encore le fait que les jeunes décident d'agir et de dire: « on ne veut pas de cette société cancérigène ». Cette société qui par ailleurs licencie, exclut les plus faibles et épuise les ressources de la planète.

En gros, ils ne veulent plus de la société mortifère que leur lèguent leurs parents.

Ca tombe mal, c’est juste le moment où notre cher président, pour s’attirer les bonnes grâces et les suffrages des agriculteurs, ou plutôt de la FNSEA, annonce qu’il n’est plus si urgent de réduire l’utilisation des pesticides comme prévu au Grenelle de l’Environnement. Pesticides ô combien cancérigènes, voir les vidéos mises en lignes par le MDRGF : Actions- Victime des pesticides

 www.appeldelajeunesse.org

Nous, membres du Collectif Appel de la Jeunesse, n’acceptons pas :

de voir autour de nous nos parents, nos proches et même de plus en plus souvent nos camarades de classe, touchés par le cancer ;

de voir de plus en plus de jeunes rencontrer des difficultés à concevoir un enfant ;

de voir se développer les allergies, l’asthme, le diabète, l’obésité et les maladies invalidantes que cela génère ;

de consommer des produits qui traversent le monde, empoisonnant les populations et leur environnement, et exploitant plus particulièrement les populations des « pays du sud » ;

d'entendre le discours qui veut nous faire croire que tout cela n'est qu'une fatalité ou ne relève que de la seule responsabilité individuelle.

Nous considérons cet état de fait comme anormal !

Parce que la pollution chimique généralisée imprègne nos organismes et ceux des enfants ;

parce que la publicité omniprésente nous pousse à être des consommateurs boulimiques de biens matériels jetables et de mal bouffe ;

parce que les technologies nouvelles comme la téléphonie mobile, les OGM ou les nanotechnologies sont développées sans qu’elles aient été sérieusement évaluées au préalable ;

parce que nous ne pensons pas que notre génération et celles à venir puissent être en bonne santé sur une planète malade.

Nous pensons que la Jeunesse a un rôle moteur à jouer pour inventer
de nouveaux modes de vie et de consommation respectueux de sa santé, de la santé des sociétés et des écosystèmes.

 amis.jpg

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 15:55

img_0105.jpgImpossible aujourd’hui de nier la réalité du dérèglement climatique, terme que je préfère à celui de « réchauffement ». Cependant, certains scientifiques, comme R. Giraudon, géologue et docteur es sciences, relativisent le phénomène en disant  1) que ce dérèglement n’est dû à l’activité humaine que pour une infime partie. 2) que se focaliser dessus empêche de s’occuper des vrais problèmes écologiques : pollution, disparition de la biodiversité, épuisement des ressources en énergies fossiles, déforestation, surpopulation…

costarica1.jpgCertes, le dérèglement climatique n’est pas le SEUL problème écologique. Cependant les solutions mises en œuvre pour lutter contre lui aboutissent par ricochet à économiser l’énergie (isolation des maisons, réduction des consommation de pétrole fuel ou essence) donc à réduire la pollution, le souci de produire et de consommer près de chez soi, de préférence bio, réduit aussi le gaspillage énergétique (transport et pétrochimie des engrais et pesticides), et le désir de préserver les forêts et les océans, « poumons de la planète » pour lutter contre l’effet de serre, réduit la déforestation et la pollution des océans. Si tout cela est appliqué, bien sûr.

capitalisme.jpgPlutôt que de s’interroger sur tel ou tel problème, il y a une façon bien plus simple de penser l’écologie : remarquer que TOUS les problèmes écologiques viennent de l’obsession de la croissance sur une planète limitée en taille et en ressources. Du système capitaliste, donc, aujourd’hui dominant sur la planète et basé sur l’appropriation des richesses par quelques-uns au détriment de l’immense majorité des humains.  Outre les problèmes écologiques, il crée aussi des inégalités (il ne peut même fonctionner que sur une base inégalitaire) des injustices, de la violence (guerres, délinquance, émeutes de la faim),  des immigrations inhumaines ( de gens qui ne quitteraient pas leur pays s’ils avaient la possibilité d'y vivre correctement) la perte du sens moral (commerce des armes, de la drogue, de la prostitution, spéculations financières) l’arrogance des plus riches et la haine des plus pauvres, favorisant les intégrismes de toutes sortes. Même la surpopulation a à voir avec ce système : quand on vaccine des millions d’enfants africains sans que les populations disposent par ailleurs d’une contraception efficace, d’eau potable et de réseaux d’assainissement, on aboutit forcément à une surpopulation et à une paupérisation.

pinocchio.jpgQue faire d'une idéologie à l’origine de presque tous les problèmes qui pourrissent la vie des gens? En changer. Radicalement. Pas avec du « green washing », ou de la "moralisation du capitalisme » (oxymore ! Ce système fondé sur l’injustice et les inégalités ne peut pas être moral). Alors quand j’entends NS dire « qu’il n’y a pas d’autre système possible », je me demande ce qui pousse de braves gens à confierle pouvoir à des dirigeants à ce point dépourvus d’imagination.  A des dirigeants qui, de toutes façons, ne VEULENT rien changer à un système qui leur a permis d’arriver à ce pouvoir et cette aisance si convoités.

Quand on pense que l’envie de l‘immense majorité des gens, quel que soit leur bulletin de vote, est de pouvoir vivre en paix, se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner et avoir un peu de temps et d’argent pour quelques loisirs. Que cette ambition si modeste reste inaccessible à deux terriens sur trois, alors qu’en optant pour une économie solidaire et sobre, non gaspilleuse, il y aurait assez de ressources pour que chacun puisse vivre heureux.... on se dit que ceux qui continuent à faire confiance aux dirigeants actuels et à leurs discours lénifiants sont (presque) aussi responsables qu'eux.

 


P1000871.jpg

 

  Venant corriger une faute dans ce billet, j'en profite pour rappeler à ceux et celles qui l'auraient oublié que c'est LA DERNIERE SEMAINE pour offrir ou s'offrir "AIMER PLUSIEURS HOMMES", le livre avec la si belle couverture à gauche, et l'intérieur bien joli aussi :). Le tout pour 14 euros, dédicace et frais de port inclus. Ce serait ballot de louper ça, car à partir du 15 février, il faudra commander sur le site des éditions Autres Mondes, sans dédicace et avec participation aux frais d'envoi.

 

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 12:01

Stagiaire assistant de production : bac + 4 ou 5, ou en dernière année d’une école de cinéma, vous maîtrisez les logiciels Word, Excel, et les outils Internet. Bonnes connaissances de Final Cut et Avid Express Pro. Excellent relationnel et sens du travail d’équipe. Anglais écrit et parlé. Langue maternelle français. Contrat de 3 à 6 mois.Vous serez en charge de la diffusion des films déjà produits, des dossiers de financements, des demandes d’aides,de l’assistanat sur le tournage,  etc…

 

homme4.jpgBaptiste soupira. Son CV collait pile-poil à cette annonce.  Comme à celles des deux précédents stages qu’il avait effectués depuis son Master. Ca collait aussi pile-poil à sa passion pour ce métier. Tout collait pile-poil, sauf la rémunération : indemnité de 380 € mensuels, plus 50% de prise en charge transport. A 26 ans, comment vivre avec cette somme autrement qu’en squattant chez les parents, et encore ! Sans leur aide financière, il ne pourrait pas couvrir ne serait-ce que les dépenses élémentaires : bouffe, quelques fringues de fripe,  abonnement au mobile …  Il était tard. Baptiste se coucha en se disant qu’il allait postuler dès le lendemain.. Un jour peut-être à force de persévérance, l’un de ces stages aboutirait à une embauche.

 

miroir.jpg… Il marchait sur une route ensoleillée, quelque part en été, et reconnut la campagne de son enfance. Un gamin joyeux venait à sa rencontre en sautillant à cloche-pied. Arrivé à sa hauteur, il s’arrêta et apostropha Baptiste : « Tu ne vas quand même pas rester esclave toute ta vie ?  Baptiste sursauta. Cette tête blonde, ses yeux noisette plein d’énergie et de malice lui rappelaient quelque chose, ou quelqu’un. Il questionna l’enfant : « T’es qui ? » - Ben je suis toi ! Toi il y a quinze ans, quand tu jurais que jamais tu ne te ferais exploiter comme tes parents, que jamais personne ne te pourrirait la vie vu qu’on en a une seule, jusqu’à preuve du contraire ! Toi qui répondais à la maîtresse « qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il croit ». Elle était épatée qu’un gosse de 6è connaisse la Rochefoucauld.

 

Baptiste sourit. Il se souvenait de cette anecdote qui l’avait fait classer « rebelle » malgré sa place de 1er de la classe, et il n’était pas peu fier de cumuler les deux casquettes. Il tenta néanmoins de se justifier : « Les temps ont changé, tu sais, petit Moi. Il n’y a plus d’argent… » « Conneries, jura le gamin. Il n’y a jamais eu autant d’argent en circulation dans le monde, tu as vu les résultats de la Bourse ? » « OK, OK, mais il n’y a plus de boulot pour tout le monde ! » « Conneries, réitéra le minot. La preuve qu’il y a du boulot, c’est le nombre d’annonces de stages que tu trouves.  Tu veux que je te dise ce qui a changé depuis ta (ma) naissance ?  L’écart de salaires passé de 1 à 40 à 1 à 400 et même plus ! Alors oui, si tu paies certains 500 fois plus cher que d’autres, il n’y a pas assez d’argent pour payer correctement tout le monde, et on te propose de vrais tafs au tarif stagiaire, en te disant en plus que tu as de la chance car autrefois les stages n’étaient pas payés. Sauf qu’autrefois, ils concernaient des étudiants en début d’études et pas des super compétents comme toi. »

 

prisonnier.jpg« OK, OK, Baptiste junior, mais l’audiovisuel fait rêver tout le monde, ils en profitent.

-Et depuis quand doit-on expier le plaisir de faire un métier qu’on aime ? Depuis quand le travail doit-il être forcément pénible, stressant ou mal payé ?

Le petit garçon, qui n’avait pas cessé de sauter à cloche-pied tout en parlant, ce qui agaçait prodigieusement le grand Baptiste déjà incapable de garder son souffle dans ces conditions, s’arrêta soudain, l’air grave : « Tu sais le pire, Baptiste ? C’est que leur but, n’est pas seulement de mal vous payer. Il est de vous humilier, de vous faire vivre dans la crainte permanente de l’avenir et de la précarité pour vous rendre dociles. Et ils réussissent ! Tu as tellement perdu confiance en toi et en tes capacités que tu viens d’essayer de me justifier LEUR comportement au lieu d’affirmer qu’il est inacceptable de traiter les gens aussi mal. Bientôt tu diras que les suicidés d’Orange sont des gens mal dans leur peau et fragiles, au lieu de te révolter contre la pression au travail qui les a tués.  On vous persuade que vous ne comptez pas et que vous employer est une faveur. Baptiste, souviens-toi de ce que tu as dit un jour à la maîtresse qui s’excusait de t’avoir puni injustement en affirmant qu’elle « t’aimait beaucoup » : « Vous n’êtes pas là pour m’aimer, mais pour m’enseigner et pour être juste ».  Tes patrons ne sont pas là pour t’aimer, ne joue jamais à l’affectif avec eux, ne justifie jamais ta demande de salaire par « je ne veux plus être à la charge de mes parents » ou « j’ai mon loyer à payer ». Dis : « je fais tel travail, je vaux tant ! Point barre. »  - Rigolo, s’énerva le grand Baptiste. Si je fais ça, ils embaucheront quelqu’un d’autre ».

« Tu l’as dit, bouffi, rigola le petit. Non seulement ils te font croire que tu n’es rien, mais en plus ils te font prendre les autres pour des ennemis, à tel point que vous avez tous oublié qu’ensemble, vous pouvez résister !

Et tu proposes quoi, fortiche ?

« Démontrez votre importance par le vide créé par votre absence. Crois-moi, Baptiste, si tous les stagiaires et sous-payés de France s’arrêtent de travailler, ça va gripper sérieusement l’économie française.  Vu ce que vous êtes payés, vous ne perdrez pas grand-chose en cessant le travail deux ou trois jours. Mais eux, à qui chaque journée de votre travail rapporte gros, ils vont découvrir que vous existez, que vous comptez, et qu’ils doivent compter mieux pour vous.

Tu crois ?

De toutes façons, t’as pas le choix. Ou tu agis, ou tu perds définitivement confiance en toi et en ton avenir. Tu as déjà fait deux stages. Si tu continues, tu arriveras à 30 ans et on te dira : « En somme, vous n‘avez jamais VRAIMENT travaillé, n’est-ce pas ?. » Et tu seras un looser, malgré tes études, tes compétences et ta passion pour ce métier. »

 

zo__ordi_bd.jpgLe blondinet regarda son alter ego adulte avec une moue attendrissante :

« Réagis, Baptiste. Réagis.  Tu n’as pas le droit de tuer l’enfant rebelle que tu étais. Fais le pour moi. Pour toi. »

Le lendemain,  Baptiste s’attela à la tâche. Il proposa « à tous les stagiaires et précaires de France » de cesser le travail « comme une bonne blague à la fatalité de la crise, pour faire la preuve de notre importance » le 1er et le 2 avril. Avec grande manif  et pique-nique le 3 avril, place de la Concorde. » Il adressa ce manifeste à tout son carnet d’adresses en leur demandant de le faire circuler, et à tous les sites susceptibles de le répercuter.

Et le 1er avril…..

 

L’idée de ce billet m’est venue en compulsant les annonces sur Internet, de nature à rendre dépressifs tous les 20/30 ans de France.  Faites le circuler, qu’ils se l’approprient, qu’ils le réalisent et retrouvent le goût d’exister plutôt que la soumission. On peut rêver, non ? Et s’il a lieu, sûr que je viendrai pique-niquer le 3 avril place de la Concorde !


lutin1.jpg

 

 

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3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 19:53

Tandis que vous profitiez du calme de le semaine des confiseurs, je me collais au même exercice que l’an dernier ( http://fsimpere.over-blog.com/article-26312095.html ) à savoir l’exégèse des vœux du président. Pensum, pensum, qui ne signifie pas « penser, penser », mais « travail ennuyeux, punition », car le bougre, malgré son scribe officiel, a tendance à répéter en boucle ses incantations, voir son discours aux agriculteurs du 27 octobre dernier,  copié/collé  sur celui de février 2009.

 

 

Je me contenterai donc, pour ne pas ennuyer le lecteur de reprendre quelques phrases de ses vœux 2010, et en italique ses pensées secrètes débusquées par ma boule de cristal habituelle. Les photos illustrant ce billet vous sont offertes par l’Elysée, dans un diaporama pure tradition « Point de vue-Images du monde ». Allez y voir, manants, c’est Versaillais en diable, kitchissime et clinquant comme au Fouquet’s.  http://www.elysee.fr/voeux2010/

elysee00Françaises, Français, mes chers compatriotes,

L’année qui s’achève a été difficile pour tous, sauf pour les entreprises du CAC 40 qui annoncent une hausse boursière exceptionnelle de 22%.  La crise économique a imposé de nouvelles peines, de nouvelles souffrances, en France comme ailleurs. Mais pas aux patrons français devenus les mieux payés du monde après ceux des Etats-Unis, y compris quand ils ont mené leur entreprise au désastre avec des spéculations boursières hasardeuses. Je pense en particulier à ceux qui ont perdu leur emploi, 700 000 destructions d’emploi en 2009…

elysee1Cependant notre pays a été moins éprouvé que beaucoupd’autres. Nous le devons à notre modèle social qui a amorti le choc et que pourtant je ne cesse de détruire, à coups d’exonérations de charges sociales pour les entreprises, de non paiement par l’Etat de ce qu’il doit aux organismes sociaux, de réductions des prestations sociales, de radiations de chômeurs qui  n’ont pourtant pas retrouvé un emploi et n’ont aucune chance d’être embauchés, bien des préretraités en fin de droits vont s’en apercevoir en 2010…  aux mesures énergiques qui ont été prises pour soutenir l’activité et surtout pour que personne ne reste sur le bord du chemin., les 353 SDF morts dans la rue en 2009 et les suicidés de France –Telecom, Renault, Peugeot et d’ailleurs ne sont plus là pour me contredire…

elysee7Ensemble nous avons évité le pire. Mais nous avons aussi préparé l’avenir. Au moment où tout laisse à penser que la croissance va revenir, nous voyons qu’au cours de cette année, au milieu des difficultés de toutes sortes, un monde nouveau a commencé à se construire, Oh la, Guaino, c’est quasi du copié/collé de mes vœux 2009 :  « Car de cette crise va naître un monde nouveau auquel nous devons nous préparer »…

Des problèmes qui paraissaient insolubles, comme les bonus extravagants ou les paradis fiscaux, sont en voie d’être résolus. 4 pays en liste noire ! Costa Rica, Philippines, Malaisie et Uruguay, pourtant peu réputés comme paradis fiscaux et les autres paradis fiscaux (Liechestein, Iles Caïman, Andorre…) sur une liste « grise » de  38 pays s’étant engagés à ne pas exagérer, sans aucune sanction ni aucun contrôle sur leurs engagements, quelle moralisation efficace du capitalisme ! C’est ma spécialité. Comme pour les bonus des patrons et les parachutes dorés : un simple engagement du MEDEF à la modération a suffi pour apaiser mon courroux. D’ailleurs, pratiquement toutes les lois que je fais voter sont inapplicables ou inappliquées, elles sont juste prétexte à com-mu-ni-quer, mon vrai talent.   

elysee6Il n’est pas jusqu’au sommet de Copenhague qui n’ait ouvert une porte sur l’avenir en parvenant à faire prendre par tous les Etats des engagements chiffrés de lutte contre le réchauffement climatique: en fait, un vœu pieux- un de plus- pour limiter la hausse des températures, mais pas d’obligation de réduire de tant pour cent les émissions de gaz à effet de serre, et encore moins de sanctions pour les pays qui ne feraient rien.... et en posant le principe d’un financement pour les pays pauvres, qui sera assuré par la taxation de la spéculation financière. Ca, c’est le serpent de mer, ça fait des années qu’on en parle, mais avec le bouclier fiscal qui limite à 50% les prélèvements fiscaux en France, tout ce qui dépasse, c'est-à-dire les revenus des plus riches et notamment les revenus financiers échappent légalement à toute taxation.  La France, a continué à se transformer…. avec une fiscalité plus favorable au travail et à l’investissement grâce à la réforme de la taxe professionnelle qui aboutit surtout à priver les collectivités locales d’une ressource vitale, …  un service minimum dans les transports publics qui fonctionne sauf quand il y a beaucoup de grévistes comme on l’a vu récemment. Le service minimum fonctionne quand la grève est peu suivie, ce qui était déjà le cas avant l’instauration du service minimum, encore une fausse innovation ! le RSA qui encourage la reprise d’activité pour nos compatriotes les plus démunis,  et qui encourage surtout les entreprises à faire travailler les gens au plus bas prix sous prétexte qu’ils touchent le RSA, savez-vous qu’on propose sur Internet des « emplois » payés moins de 500 € par mois à des bac+ 5 ? une carte judiciaire que les juges, les travailleurs de la justice et les avocats ont refusée, c’est la première fois qu’on a vu descendre dans la rue ces professions d’ordinaire consensuelles … elysee5Grâce à la loi Hadopi qui sera mise en œuvre en 2010, nos créateurs et nos artistes vont être protégés. Et j’ai eu un mal de chien à la faire passer, cette loi, les députés avaient voté contre. Qu’à cela ne tienne, j’ai fait revoter. Pareil quand la loi anti OGM a été adoptée : on a refait voter les députés, en prétextant des erreurs de manipulation du vote électronique. Les pouvoirs accrus du Parlement ? Oui, à condition qu’il vote comme je le souhaite…
Grâce au Grenelle de l’Environnement nous allons pouvoir relever le défi de la protection de notre environnement.Quoique, avec mes amis industriels, je me vois mal m’attaquant aux polluants chimiques, aux ondes des téléphones mobiles, auxOGM, aux déchets nucléaires, bref à tout ces risques environnementaux et parfois sanitaires.. C’est un domaine où il est bien difficile de faire évoluer les mentalités et les comportements. Mais je ne suis pas un homme qui renonce à la première difficulté, et la fiscalité écologique qui permet de taxer la pollution et d’exonérer le travail est un enjeu majeur. C’est ce que m’a rappelé le Conseil Constitutionnel qui a retoqué le projet de loi sur la taxe carbone au motif qu’il exonère trop de monde et notamment les plus grands pollueurs : pétroliers, transporteurs, secteur aérien, bref 93% des émissions de gaz à effet de serre n’étaient pas taxés, l’essentiel de la taxe retombant, comme d’hab’ sur les particuliers, les mêmes à qui on dit de fermer le robinet et d’éteindre la lumière…Que voulez-vous, il est difficile de jongler entre l’écologie et l’amitié généreuse- comment croyez-vous qu’on finance les campagnes électorales ?- que me manifestent ces pollueurs. Dès le 20 janvier, le gouvernement présentera un nouveau dispositif afin que les consommateurs soient incités à consommer mieux et les producteurs à produire propre. Je galège ! Avec le système mis en place des « permis de polluer » il est plus rentable pour un industriel d’acheter des « droits à polluer » à un pays pauvre que de produire propre.

elysee2En 2010, il va nous falloir : faire reculer le chômage et l’exclusion, réduire nos dépenses courantes pour nous permettre d’accroître nos dépenses d’avenir, simplifier notre organisation territoriale trop lourde, trop compliquée, trop onéreuse, et cela d’autant plus que les collectivités locales restent majoritairement de gauche, la meilleure façon de les neutraliser, c’est de les priver de moyens , consolider notre système de retraites…  Durant l'année 2009, nous réformerons l'hôpital, la formation professionnelle … notre organisation territoriale, la recherche qui conditionne notre compétitivité.Ca c’était mes vœux de 2009, comme vous le voyez, je me répète un peu.

Mes chers compatriotes, même si les épreuves ne sont pas terminées, 2010 sera une année de renouveau… Dans ce moment si crucial nous devons rester unis comme nous avons su l’être au plus fort de la crise. Quoique… en janvier, mars, avril, septembre, novembre, quelques hurluberlus ont manifesté contre ma politique sociale, la réforme des universités et du statut des enseignants chercheurs, les licenciements…, … Et aux plus vulnérables d’entre nous, à ceux que l’âge a affaiblis, à ceux que les accidents de la vie ont durement éprouvés, je veux dire ce soir qu’ils ne seront pas abandonnés.  Version 2009 : Je ne laisserai pas les plus fragiles se débattre seuls dans les pires difficultés. Après avoir préservé les économies de chacun grâce au plan de sauvetage des banques, ce sont les emplois de tous qu'il faut désormais sauver Vous avez vu les résultats en 2009, vous savez ce que vous pouvez attendre de moi en 2010. .

Mes chers compatriotes,
Vive la Ré
publique et vive la France

elysee 4

 

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 12:48

patronat.jpgDimanche froid, bonne occasion pour lire ce pavé de 700 pages que j’ai dévoré comme un polar, un roman d’espionnage passionnant. Sauf que tout est réel.

Cinq journalistes d’investigation- Benoît Collombat, David Servenay, Frédéric Charpier, Martine Orange et Erwann Seznec-  ont rendu ultra lisible cette histoire touffue par la présentation : cinq périodes (1945/68, 1969/81, 1982/87, 1988/97, 1998/2009)  contenant chacune des articles courts relatant une histoire ou brossant le portrait de capitaines d’industrie, de  financiers ou de politiciens. De ce fait, on peut lire dans le désordre,  y revenir, puis approfondir si on le souhaite grâce aux références bibliographiques nombreuses.

Comme beaucoup de gens, je situais la fin des 30 glorieuses au choc pétrolier de 1973 et  le tournant de la gauche vers le libéralisme économique en 1984.  On découvre avec ce livre que ce ne sont que des aboutissements. L’événement survient quand il n’y a plus rien à faire pour s’y opposer. Tout ce qui l’a préparé, dans l’ombre,  a commencé infiniment plus tôt. Avec des jeux d’influence insoupçonnables par le citoyen lambda, le poids de l’extrême droite bien plus important que ne le laissent supposer ses scores électoraux, l’influence des grandes Ecoles (X,  Ponts et chaussées, HEC, ENA) sur la divulgation de l’idéologie ultralibérale, car c’est avant tout une idéologie et non une science exacte ! Pas étonnant qu’on crache sur les universités- peu séduites par le libéralisme- qui fournissent pourtant, avec peu de moyens, des chercheurs classés premiers du monde, une nouvelle qui a peu fait la Une des journaux, vu que N. Sarkozy avait sous entendu que travailler au CNRS consiste à paresser au chaud près du radiateur. http://www.inb.u-bordeaux2.fr/siteneuro2/pages/Com_press.htm/Bibliometrie/SCImago_2009.php

Pourtant je ne me cristalliserai pas sur NS.  Ce président si fier de ses relations avec les riches n’est que le résultat d’une longue marche du patronat français vers la politique menée aujourd’hui, dont NS n’est que l’outil docile. Comme ses prédécesseurs et leurs collaborateurs. Droite ou gauche, privé ou public, ils sont souvent passés d’un côté à l’autre bien avant que ce ne soit la mode et se fréquentent tous, parce qu’ils sont issus du même moule et ont le sentiment d’appartenir à la même élite. A laquelle aspirent les responsables syndicaux et les chefs des partis politiques de gauche comme de droite. Seule l’extrême gauche et les Verts n’apparaissent pas dans ce grand bal de la corruption, mais il y a fort à parier que c’est en raison de leur éloignement du pouvoir… Je ne vous en dis pas plus, si ce n’est que lire et faire livre ce livre est une œuvre salubre pour ne pas être dupe des discours.

Si j’étais producteur, j’en achèterai illico les droits, il y a là matière à au moins quatre films haletants, avec des héros intelligents, hyperactifs, sans scrupules et d’une santé insolente (c’est fou ce que les patrons vivent longtemps) . Dommage qu’ils mettent leurs qualités au seul service de leur cupidité et de leur soif de pouvoir. 

 

 

 

 

Quelques histoires qu’on y découvre :

  • Comment est détourné l’argent de la médecine du travail, de la formation professionnelle et de l’insertion professionnelle des handicapés.
  • Le rôle secret de Georges Albertini, syndicaliste CGT avant guerre, puis soutien résolu de l’Allemagne Hitlérienne, qui a hanté l’Elysée de Gaulle à Mitterrand avec une seule obsession : « lutter contre le bolchevisme ».
  • Comment les Etats-Unis et la CIA ont utilisé la France pendant la « guerre froide » et imposé leurs décisions.
  • Comment les syndicats, largement financés par le patronat,  en dont devenus dépendants, au détriment des salariés.
  • La véritable histoire de Marcel Dassault, Jean-Marie Messier, Ambroise Roux,  L’Oréal, la banque Worms, le Crédit Lyonnais, Bernard Tapie, Nicole Notat,etc.
  • Comment le patronat français a organisé l’immigration clandestine.
  • Le rôle des lobbies dans l’industrie pharmaceutique et les medias.
  • Les amitiés inattendues entre parti communiste et patronat
  • Pourquoi les paysans de la FNSEA peuvent sans risques saccager une préfecture.
  • Le rôle d’Yves Montand et de Jacques Attali dans le virage libéral de la gauche.
  • Comment Attali a enterré le rapport d’un économiste concluant au bien-fondé de la politique de la gauche de 1981 à 1983, au profit d’un rapport inverse rédigé par Raymond Barre.
  • Comment les contribuables ont dû payer les 16 milliards d’euros de pertes du Crédit Lyonnais.
  • Les blanchiments d’argent, les caisses noires, les pots-de-vin…
  • L’influence des avocats d’affaires et autres consultants (Jean-Louis Borloo, Nicolas Sarkozy, DSK et les autres) sur les choix politiques et économiques en France.

Etc, etc, etc.

 

 

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 20:09

C’est fou le nombre de bouquins, d’émissions, de débats qui analysent avec acuité l’état du monde et les raisons  de la crise financière, morale et sociale qui le frappe, puis s’arrêtent là.  Etrange le nombre de documentaires qui dénoncent avec courage la corruption, les manipulations, le sort indigne fait à des millions de travailleurs dans le monde, les violences, les tortures… et s’arrêtent là. Le nombre de dîners où chacun s’accorde à dire que « ça ne peut pas continuer comme ça » et conclut : « les gens ne se bougent pas, c’est dingue. »  

Eh bien si, « les gens » se bougent. Pas tous, mais beaucoup. Et de plus en plus. Je vous ai déjà conté ici-  http://fsimpere.over-blog.com/article--du-soleil-pour-le-week-end-38898996.html  -les initiatives  de par le monde qui visent à  « changer la vie » comme chantait le Parti socialiste du temps où il existait. .. en 1977.

http://www.youtube.com/watch?v=YDEgNp62jGk  (ça me fiche un coup de vieux de connaître cette chanson !)

Dimanche dernier, j’ai fait un tour au 7è Salon international des éditeurs indépendants organisé par l’association l’Autre Livre, qui milite pour la diversité culturelle. Je m’attendais, et il y en a, à des éditeurs férus de poésie, de BD, de textes anciens redécouverts, de mémoires à tirages confidentiels. Mais on y trouvait aussi plein de textes de voyageurs au long cours et d’explorateurs du possible.  J’ai sympathisé avec « le passager clandestin »,  ( www.lepassagerclandestin.fr ) maison d’édition embarquée mine de rien sur la planète Terre pour y  diffuser un message d’une simplicité enfantine : « Si tu n’es pas d’accord, n’accepte pas. »  Respecter les lois est une chose, se soumettre à n’importe quoi en est une autre.

« Le passager clandestin » a notamment créé, en liaison avec le collectif des désobéissants, une collection de petits livres qui apprennent la désobéissance civile légale, c’est-à-dire tout ce qu’on peut faire individuellement ou collectivement pour enrayer un système qu’on refuse sans pour autant se retrouver en tôle ou payer des amendes énormes. 

C’est hilarant et jubilatoire. On se dit « mais comment n’y ai-je pas pensé avant ? »  Les désobéissants ne sont pas un groupuscule de plus, c’est un  collectif de gens extrêmement bien informés, qui mettent leurs connaissances et leur expérience de la désobéissance légale au service de tous les individus et associations qui souhaitent  agir plutôt que se lamenter.  Ils organisent des stages de formation à la désobéissance, où vient systématiquement une « taupe »  policière ou RGtiste, mais que peut-elle dire ? Tout est légal ! 

http://www.dailymotion.com/video/x7cnos_les-desobeissants-forment-des-milit_news

http://www.desobeir.net/

Loin des manifs d’un jour, chaleureuses mais désespérément inefficaces, loin des invectives narcissiques de politiciens sans projet, toutes les initiatives visant à multiplier les grains de sable dans un système en faillite- mais qui bande encore, ne soyons pas naïfs, même si c’est à coup de Viagra/aides financières-  donnent un coup de fouet au moral. C’est la politique du sale gosse, qui n’hésite pas à crier que le Roi est nu et refuse les hochets qu’on lui tend. Dire « non », quel plaisir !  Et de grain de sable en grain de sable, on finira par la construire, cette plage dont on rêve.

 

 

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 12:59

Lancement de la campagne de vaccination par Roselyne Bachelot, voix émue : « J’ai vu à l’hôpital des enfants aux bronches totalement détruites par le virus H1N1…» 

Où ai-je donc entendu quasiment la même phrase ? Souvenir, souvenir…

C’était il y a quelques années, lors du lancement d’une grande campagne de vaccination ROR (rougeole/ oreillons/ rubéole).  Lors de la conférence de presse, le chef de service d’une clinique, insistait sur l’importance du vaccin : « … qui me permettra de ne plus voir arriver dans mon service des enfants atteints d’encéphalite rougeoleuse mortelle. » L’affiche de la campagne montrait une petite fille blonde adorable avec ce commentaire : « Ne lui demandez pas de savoir qu’on peut mourir de la rougeole. »

Quand j’étais petite, on parlait des maladies « infantiles » : rougeole, oreillons, varicelle, comme de maladies peu graves mais qu’il valait mieux attraper jeune, car elles étaient plus sévères pour les adolescents et les adultes. Les mères organisaient même des rencontres entre enfants malades pour qu’ils se contaminent et soient ensuite immunisés, puisque ce sont des maladies qu’en principe on n’a qu’une fois. (contrairement à la grippe dont le virus mute régulièrement)

Au sortir de la conférence de presse, j'appelai la clinique où officiait le médecin pour savoir combien de cas d’encéphalite rougeoleuse il y avait eu à déplorer dans l’année. On me rigola au nez : « Mais aucun, madame, c’est extrêmement rare ! On n’a pas dû en voir depuis au moins cinq ans. »

 LE MEDECIN AVAIT MENTI DEVANT 50 JOURNALISTES !


Je poursuivis mes investigations auprès de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et de divers organismes officiels et découvris que si le vaccin avait réduit le nombre de rougeole de 800 000 à environ 80 000 cas par an, la mortalité par rougeole était stable : 35 à 40 décès par an depuis les années cinquante, soit avant la vaccination. C’est l’amélioration des conditions de vie et d’hygiène qui avait permis de passer de plusieurs milliers de morts à quelques dizaines.

« Les grands labos misent sur les vaccins pour compenser la chute brutale qui attend leur chiffre d'affaires d'ici à 2013. À cette date, la plupart des brevets qui protègent leurs médicaments vedettes auront expiré. Autant dire que les fabricants de génériques envahiront le marché… Or, l'un des atouts des vaccins, c'est justement qu'ils ne sont pas généricables. Fabriquer un vaccin exige un savoir-faire et des usines spécifiques… Autre avantage, les vaccins peuvent, eux aussi, accéder au statut de blockbusters, c'est-à-dire dégager un chiffre d'affaires supérieur au milliard de dollars. Il suffit pour cela qu'un ou plusieurs gouvernements décident de vacciner tout ou partie de leur population ! Mieux, quand les États passent commande, les laboratoires échappent aux stocks et aux invendus. C'est ainsi que Sanofi a réalisé, l'an dernier, un chiffre d'affaires de 736 millions d'euros rien qu'avec la grippe saisonnière. La grippe A est «une opportunité de revenus significative en 2009 et 2010», a précisé jeudi Chris Viehbacher. PDG de Sanofi Aventis. ( Le Figaro, 25/09/2009)

Autre anecdote : en août 2004, sur France 2, un chroniqueur médical alarma les femmes, en affirmant qu’une sur 2 était concernée par les maladies cardiovasculaires, tandis qu’elles n’étaient qu’une sur 26 à être menacées par le cancer du sein infiniment plus médiatisé.  Sachant par des statistiques officielles, que le cancer du sein touchait  à l'époque une femme sur onze en France, je fus surprise de cette fausse allégation, et du matraquage médiatique sur le risque cardiovasculaire des femmes dans la semaine suivante.  Vérification faite, l’étude présentait toute femme présentant un seul facteur de risque (surpoids, ou hypertension, ou cholestérol excessif) comme menacée par l’infarctus, ce qui est faux, et ne comptabilisait que les cancers du sein à un certain stade de gravité.

Quelques jours plus tard je reçus une invitation à un colloque  franco-britannique « le cholestérol est-il le mal du siècle », organisé par le laboratoire AstraZenaca fabricant une statine anticholestérol dont il souhaitait voir élargie la prescription. Surtout que depuis juin 2004, l’AFSSAPS avait mis en garde contre les effets secondaires parfois graves de ce médicament, et recommandé aux médecins de ne l’utiliser qu’en deuxième intention.  Le modérateur d’une des tables rondes était Valérie B…, responsable  de la communication scientifique de Unilever pour la margarine Fruit d’Or, gros acheteur de spots TV et d’espace publicitaire dans les magazines avec le slogan : « Fruit d’Or améliore votre taux de cholestérol ». Quel rapport avec le labo ? AstraZeneca, était (est sans doute encore) actionnaire d’Unilever, et finançait la majorité des études scientifiques sur le cholestérol. Ce laboratoire faisait également partie des sponsors (avec Elf-Aquitaine, Novartis, Merck, Syngenta et autres multinationales chimiques ou pharmaceutiques) du "Nature Publishing Group", qui édite notamment les prestigieuse revues scientifiques « Nature » et « British Medical Journal » dont les médecins lecteurs ne sauraient mettre en doute l’impartialité.   L’autre table ronde du colloque était animée par le journaliste de France 2 qui depuis plusieurs semaines effrayait les femmes avec leur risque cardiovasculaire ! Ce genre de prestations s’appelle « des ménages » en jargon journalistique. C’est bien payé, et en principe ça doit rester indépendant du travail d’information du journaliste dans les medias.

Voilà pourquoi, entre autres exemples, j’ai quitté le journalisme médical qui me passionnait pourtant, car les chercheurs scientifiques sont des gens souvent atypiques et merveilleux. Mais le business autour, la façon de jouer avec les peurs, le lobbying des labos auprès des pouvoirs publics, la pression des annonceurs dans les medias, le doute sur la véracité des informations que je recevais… Insupportable.


 

 

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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 19:24

HISTOIRE D’AVANT LA CHUTE DU MUR :

Deux petits garçons se parlent de part et d’autre du  mur de Berlin.

Celui de l’est : Je t’entends machouiller, qu’est-ce que tu manges ?

Celui de l’Ouest : une  banane, toi tu n’en as pas, na na nè-reu.

Le petit de l’est- appelons le Franz, va pleurer près de son père :

« Papa, papa, à l’ouest ils ont des bananes !

-Oui mon chéri, mais nous, nous avons le communisme.

Franz  se précipite vers Peter (celui de l’ouest) :

« Mon papa a dit que tu manges des bananes, mais que nous on a le communisme, nana nè-reu.

Peter va pleurer près de son père : « Pourquoi à l’Est ils ont le communisme et pas nous ? »

Le père lève les yeux de son journal : « Ah, mon chéri, hélas, j’ai bien peur qu’un jour on ait le communisme.

Peter se précipite et lance à Franz : « Mon papa a dit comme ça qu’un jour on aura le communisme aussi, nana nè-reu.

Peut-être,  répond Franz, mais alors vous n’aurez plus de bananes. »

 

Finalement, le mur est tombé. A l’époque- année du bicentenaire de la Révolution française aussi- on a cru que ce vent de liberté qui soufflait allait  engendrer un monde plus juste et plus heureux. Sauf qu’un monde sans alternative- toute critiquable que soit cette alternative- devient un monde sans contre-pouvoir, forcément tenté par le totalitarisme. On ne l’appelle pas comme cela, mais la mondialisation économique  est attentatoire aux libertés : qu’est-ce que la liberté lorsqu’on n’a pas de travail, qu’on ne sait pas où loger, qu’on ne peut plus se soigner, que deux milliards d’humains sont malnutris, qu’on trafique de faux médicaments, de vraies armes et des enfants prostitués ? Qu’est-ce que la liberté quand une poignée de financiers décident de la vie de millions d’autres ? On ne les  appelle pas Politburo, ils sont polis dans leurs bureaux, mais carnassiers, ça oui, et pas franchement émus par la misère.  

 

L’histoire aurait pu se raconter ainsi :

Deux petits garçons se parlent de part et d’autre du  mur de Berlin.

Franz, celui de l’est : Mon papa a du travail et pas le tien, nana nè-reu.

Peter, celui de l’Ouest, va pleurer près de son père :

« Papa, papa, à l’est ils ont du travail !

-Oui mon chéri, mais nous, nous avons le capitalisme.

Peter se précipite vers Franz:

« Mon papa dit que le tien a du travail, mais nous, nous avons le capitalisme, nana nè-reu.

Franz va pleurer près de son père : « Pourquoi à l’Ouest ils ont le capitalisme et pas nous ? »

Le père lève les yeux de son établi : « T’en fais pas, mon chéri, un jour le mur tombera et on aura le capitalisme aussi.

Franz se précipite et lance à Peter : « Mon papa a dit comme ça qu’un jour on aura le capitalisme aussi, nana nè-reu.

Peut-être,  répond Peter, mais alors ton père n’aura plus de travail. »

 


OK, ça fait mauvais esprit un  jour de commémoration, mais c’est énervant que ce qui devrait être une fête de la liberté et de l’unité retrouvée devienne dans plusieurs commentaires une ode au capitalisme, vainqueur du communisme.  Au lieu de les opposer, un mélange de l’esprit d’entreprise (je dis bien esprit d’entreprise, pas spéculation financière) capitaliste et des lois sociales du communisme, ça aurait pu le faire, non ?  Ben non, apparemment.


Il nous reste à créer la société écologique, érotique et libertaire, pour laquelle ni le communisme ni le capitalisme ne semblent très doués.

 

 

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 22:57

Mal au pied droit depuis longtemps. Le chirurgien réputé que je consulte  appuie entre deux orteils « Ca vous fait mal, là ? Oui ? On peut opérer. »  Cinq minutes de consultation, pas de radios,  aucun examen. Je demande le prix de l’intervention, il élude : « Voyez cela avec ma secrétaire. »  Pour les cinq minutes, 70 € (gloup !) et pour l’opération, trois fois le tarif de la sécu.  Je suggère que c’est cher, la dame me toise avec hauteur : « Bien sûr, quand il faut payer, c’est toujours cher. » Je lui rétorque qu’effectivement, quand c’est gratuit c’est moins cher, mais qu’en l’occurrence un tel dépassement d’honoraires est abusif.  « Votre mutuelle le prend sûrement en charge » Pas certain, et de toutes façons, reporter sur les mutuelles les dépassements indécents d’honoraires, c’est créer une médecine à deux vitesses, et c’est injuste pour les médecins qui travaillent sans dépassements. Je le dis à la secrétaire qui n’en a rien à foutre, mais si tout le monde se met à déserter cette coquette clinique, peut-être  changeront-ils d’attitude et d’habitudes.

J’annule donc l’intervention. Direction l’IMM, Institut Mutualiste Montsouris, créé par la Mutualité de la fonction publique : « hôpital privé à but non lucratif ».  Ca fait bizarre de voir accolés les mots « privé » et « but non lucratif », on  n’a plus l’habitude J Son service de chirurgie orthopédique a été classé par « le Point » comme l’un des meilleurs de France, et l’IMM dans son ensemble se situe dans les dix premiers hôpitaux. Rançon de cette qualité : les délais d’attente. Je me réjouis de n’être pas en situation d’urgence.

L’établissement est clair,  spacieux… et calme.  Le sol aiguilleté absorbe le bruit des pas, ce qui évite les « clic clic toc » des talons si énervants  pour le malade en flaque dans son lit,  ou l’infirmière qui court d’une chambre à l’autre. Organisation, nickel, que ce soit à l’administration  ou sur le plan médical : radios, analyses, examen approfondi et explication détaillée de l’intervention par le médecin. Médecin par ailleurs souriant, visiblement heureux de faire son métier, et d’une courtoisie remarquable avec les patients comme avec le personnel.  Personnel qui, par parenthèse, semble l’adorer et fournit donc le meilleur de lui-même. Comme quoi, on obtient davantage en valorisant les gens qu’en les pressant comme  des  « Orange ».  

Je demande le tarif : « celui de la sécurité sociale ».  « Et vous vous en tirez ? »  « Je ne vous cache pas qu’on aimerait que les tarifs de base de la sécu soient un peu réévalués, ça éviterait de travailler en flux tendus. Mais cela ne justifie aucunement les dépassements pratiqués par certains confrères.  A l’IMM, la plupart des médecins sont salariés à temps plein et n’ont pas de service privé. On travaille beaucoup, mais on gagne correctement sa vie. »

J’ai attendu l’opération avant d’écrire ce billet, pour confronter le discours à la réalité. Pas déçue.  Accueil, préparation, coordination des intervenants, prévention des infections,  soins post-op’, chambre, repas…  rien à redire. Plus le plaisir d’avoir eu le temps de parler avec les soignant(e)s la nuit ou dans les moments calmes. De découvrir des personnes passionnées par leur métier, inquiètes de voir les conditions se dégrader- comme partout, on resserre les dépenses- et attachées viscéralement à la notion de service public. Leur crainte : la réputation de l’IMM est telle qu’on vient d’Italie, d’Angleterre ou du Koweit pour s’y faire soigner.  Si bien que l’hôpital est convoité par des sociétés à but lucratif. Imaginons que la Générale de santé, créée par la Compagnie générale des eaux, puis propriété d’un fonds d’investissement, et bien sûr cotée en Bourse mette la main sur un tel joyau…  sûr que l’ambiance changerait.

A propos de dépenses de santé : si l’Etat reversait à l’Assurance maladie ce qu’il lui doit en taxes diverses normalement affectées à la santé et en cotisations sociales (quand le gouvernement décide d’exonérer des entreprises de charges sociales, il s’engage à compenser cette perte pour les organimes sociaux) le déficit serait quasi inexistant.  Si, comme cela se fait dans d’autres pays, on délivrait aux malades uniquement le nombre de comprimés nécessaires pour leur traitement, on économiserait du gaspillage, des frais de recyclage, des risques d’empoisonnements et des remboursements inutiles. Exemple : un comprimé matin, midi et soir pendant une semaine, cela fait 21 comprimés. Si la boîte en contient 20- cas fréquent- le pharmacien vous délivre deux boîtes ! Pour un comprimé, j’ai pris l’habitude de refuser la seconde boîte et n’en suis pas morte. Hallucinant de voir un produit prescrit pour trois jours n’exister qu’en boîte de 28 comprimés !  C’est évidemment l’intérêt des labos et des pharmaciens, mais qu’on arrête de culpabiliser les malades et de leur faire porter la charge du « trou » de la sécu quand ce sont d’autres qui le creusent.

 

 

 

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 01:50

« A 20h, lorsque devait apparaître à la télévision le visage du nouveau président, Marine était au théâtre… Toute sa vie, elle se souviendrait de la pluie de roses rouges sur la scène à l’annonce du résultat, des gens qui s’embrassaient et d’un couple de vieux entonnant « Le temps des cerises » avant de fondre en larmes de joie:

« Ca nous rappelle 36 ! »

Vers 22h, alors que le bal battait son plein place de la Bastille, un orage éclata, violent, sur la capitale. Marine y vit comme un symbole : l’eau purificatrice allait donner naissance à un monde nouveau. Réfugiée sous une porte cochère en attendant que l’averse se calme, elle entendit un monsieur en costume sombre énoncer d’un air tragique :

« Le soir de la prise de la Bastille, en 89, il y eut aussi un orage… »

Lui aussi nageait en plein symbolisme.

Le camarade syndiqué devint directeur de cabinet d’un ministre et jouit sans retenue des privilèges de son rang. Il s’amusait à traverser tout Paris en voiture de fonction cernée de motards, et faisait des chronos avec l’un de ses homologues, ancien compagnon de militantisme :

« Vingt minutes pour gagner Orly à 18h, tu dis mieux ? »

Ce jeu lui donnait l’illusion de rester jeune et il croyait sincèrement ne pas se prendre au sérieux parce qu’il lui arrivait de venir au ministère en jean de luxe. Il avait pris du poids et perdu sa tignasse rebelle, s’exprimant à présent dans un langage contraint où « l’idéologie à l’épreuve des faits » remplaçait le merveilleux « Soyez réalistes, demandez l’impossible ».

Marine en fut blessée à l’aune des espoirs qu’elle avait nourris et se demandait, comme pour un amour déçu ou trahi, à quel moment, et pour quelle raison ils lui avaient menti. »

C’est, en avant-première, un extrait de mon roman « Jouer au monde » pas encore publié. J’y pensais jeudi soir en regardant sur France 2 le documentaire « les années cabossées 1981/1988 » années dont François Cusset a fait l'analyse très critique dans cl livre ci-contre.  Drôle d’impression de replonger dans ces années qui me semblent hier et qui appartiennent à l’Histoire.

J’ai gardé des coupures de presse du 10 mai 81. On a peine à imaginer que face à ce qui n’était qu’un changement de majorité, salutaire après 23 ans de droite au pouvoir, certains paniquaient comme s’il y avait la guerre. Le 12 mai 1981, le Figaro publia un édito de Jean d’Ormesson se concluant par :

« Je lance à tous les français et toutes les françaises… qui refusent le péril mortel du totalitarisme marxiste un appel angoissé, mais confiant à la mobilisation générale. ».

On a peine à imaginer la liesse des six condamnés à mort se disant qu’ils allaient sans doute échapper au couperet: « Tout condamné à mort aura la tête tranchée. » La sécheresse de cette phrase donne le frisson…

On a peine à imaginer que lorsque les derniers sondages montrèrent François Mitterrand proche de la victoire, Ambroise  Roux, PDG de la compagnie générale d’électricité et vice président du CNPF (le Medef de l’époque)  rassura les chefs d’entreprise : « Ne vous en faites pas, nous faisons ce qu’il faut pour renverser la tendance ». ‘(Le Canard enchaîné, 13 mai 81)  Le même Canard raconte comment les investisseurs institutionnels (Caisse des Dépôts notamment) dont le rôle est d’amortir les chocs boursiers et de soutenir la monnaie, n’ont pas bougé le petit doigt pour empêcher la chute des cours, prévisible avec les ventes massives de valeurs françaises par les investisseurs étrangers, persuadés que la France allait devenir un soviet. Le franc tint bon au départ, mais comme le prédisait un agent de la Bourse : « Ne vous en faites pas, ça ne va pas durer ».  Bref, face à la gauche élue se dressa très vite ce qu’on appelle « le mur de l’argent. »

Le documentaire rappelle à ceux qui ne le savaient pas que l’économie française avant 1981 était fort mal en point, après deux chocs pétroliers et les premières restructurations industrielles, même si, à l’époque, les licenciements devaient être autorisés par l’Inspection du Travail, ce qui évitait les dégraissages non motivés par de réelles difficultés de l’entreprise. De quoi faire rêver les salariés d’aujourd’hui.

L’idée commune selon laquelle les difficultés de la droite viennent de « l’héritage socialiste » est battue en brèche pour une raison simple : la Vè République a commencé en 1958. Si l’on considère que nous avons N.S jusqu’en 2012, soit 54 après, force est de constater que l’état de la France ne peut être mis au débit d’un président de gauche qui n’a exercé le pouvoir que 14 ans (1981/1995) alors que 5 présidents de droite auront dirigé le pays pendant… 40 ans. « Putain, 40 ans ! » comme diraient les Guignols.

Quant aux difficultés de la gauche, elles ont peut-être une raison- parmi d’autres- que nul ne se risque à évoquer. En 1981, Jack Lang était un fringant quadra, Michel Rocard avait une allure juvénile de Tintin surdoué, Bernard Kouchner celle d’un jeune premier à la mèche rebelle et Laurent Fabius idem sans la mèche rebelle.  Aujourd’hui ils ont respectivement 70, 79, 70 et 63 ans …. Et sont toujours là. Avec l’envie de profiter des missions, des ministères, des honneurs et des subsides tant qu’on leur en propose. De continuer à plaire aux femmes grâce au pouvoir qui efface les années. D’exister grâce aux medias. D’échapper en somme à la fragilité et à la fatalité de l’âge … Egoïsme compréhensible.  A chaque enterrement, j’entends quelqu’un dire « la vie est courte, faut en profiter ».  Passés 60 ou 70 ans, la phrase n’est plus un cliché, elle devient réaliste.  En revanche, est-il réaliste, est-il souhaitable, de confier l’avenir d’un pays et le destin des jeunes générations à des hommes, même de valeur, dont l’avenir est derrière eux ? La droite a moins ce problème : son électorat plutôt âgé (NS a obtenu ses plus gros scores chez les 50/75 ans) se trouve fort bien d’une politique sécuritaire qui le rassure et de mesures favorables au patrimoine.


Mais les autres, ceux qui ont tellement envie que ça change ? Face à des candidats qui ont dépassé l’âge de la retraite, ils se diront : qu’en ont-ils à faire du chômage des jeunes, à part des statistiques ? Comment l’avenir de la planète à l’horizon 2050 peut-il les motiver alors qu’ils ne le verront pas ?  Peuvent-ils imaginer un projet de société innovant ? Savoir ce qui fait rêver les jeunes et leur donne envie d’agir ?  Apprécier d’autres musiques et d’autres cultures que celles de leur génération ? NON ? Alors à quoi bon voter ?

 

 

 

 

 



 

 

 

 
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