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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 12:46

Plusieurs lectrices et lecteurs se sont étonnés que « le guide des amours plurielles » ne soit pas vendu dans les Relay des gares et aéroports,  comme mes autres titres.  Après « enquête », c’est une question de collection : Relay me suivait dans la collection de littérature érotique, pas dans celle des essais (à l’exception de « Aimer plusieurs hommes » qui était une réédition après parution aux éditions la Martinière). 

Bonne nouvelle : les Relay vont finalement vendre  « Le guide…. » et feront une mise en place d’autant plus large qu’il sera demandé. N’hésitez donc pas à le réclamer si vous ne le voyez pas, car hormis les éditeurs rompus aux techniques de fabrication de best-sellers, les autres ne soutiennent que ce qui se vend, le succès va au succès… Petite parenthèse : le démarrage fulgurant du Guide conditionnait la réédition de « Aimer plusieurs hommes ». Je viens d’avoir confirmation qu’il ne sera pas réimprimé… sauf surprise sur le Guide dans les mois à venir, ce qui peut arriver. Ainsi de février 2003 à juillet 2003, « Des désirs et des hommes » avait fait des ventes plus que modestes.  En juillet, était-ce lié à la canicule qui chauffait les libido ?- ce livre s’est bien vendu. Du coup,  il a été exposé largement, ce qui a boosté les ventes, qui se poursuivent encore aujourd’hui, en faisant mon unique mais réel « best-seller ».

Pourquoi ce titre plutôt que les autres ? Mystère.  Quand il m’arrive de relire ces pages, je trouve « Les latitudes amoureuses » aussi érotique et plus dépaysant, avec une histoire mieux construite. « Autres désirs, autres hommes » est un recueil de nouvelles, à mon avis plus variées et mieux écrites que « Des désirs… » Or il est loin d’avoir connu le même succès, alors que chaque histoire transporte dans un univers différent, que l’érotisme y est plus fort et plus vrai, et que les personnages sont infiniment plus touchants.

Et je ne parlerai pas de « Ce qui trouble Lola », j’ai déjà dit ici que c’était mon préféré… Ni de l'Algue fatale, pourtant thriller écologique, preuve que l'érotisme n'est pas mon seul territoire. :)

Donc, même vis-à-vis de mes propres écrits, je ne comprends pas « le goût des autres » comme dirait Agnès Jaoui.  D’ailleurs, les autres sont-ils sincères lorsqu’ils parlent de leurs goûts ?  Je ne cesse, ces temps ci, d’entendre des gens se plaindre de la médiocrité de TF1, France 2, M6… « Heureusement qu’il y a Arte et France 5 » soupirent-ils. Sauf que Arte et France 5 se traînent en queue de peloton pour les taux d’audience.  Ceux qui me parlent de  Arte et France 5 ne regarderaient-ils pas eux aussi les séries américaines sur les chaînes  qu’ils dénigrent, sans oser l’avouer ?

Ne serait-ce pas les mêmes qui vous parlent avec fougue de la beauté du cinéma japonais et s’indignent du succès des « Ch’ti »… qu’ils sont allés voir comme des millions de gens ?

Idem pour les livres : il est de bon ton aujourd’hui de déplorer la fin de la « vraie littérature » et de considérer Marc Levy, Guillaume Musso, Anna Gavalda et Muriel Barbery comme des phénomènes de mode mais en aucun cas des écrivains.  C’est vrai qu’on décèle dans leur façon d’écrire des « recettes », des ficelles, une utilisation visible des conventions des séries TV et des personnages qui créent l’émotion facile, un mélange habilement dosé de bons sentiments et de fantastique (comme dans Harry Potter, sauf qu’Harry Potter a une vraie complexité, des niveaux de lectures différents et une écriture très travaillée)… Il n’empêche que des milliers de gens lisent ces romans dits « faciles » et pourquoi la littérature devrait-elle être difficile ? Et qui dira ce qu’est la vraie littérature hormis la postérité ? Et encore, la postérité… Plus personne ou presque ne lit André Maurois et François Mauriac, dont la plume était pourtant celle d’écrivains authentiques. Certes ce ne sont pas les ventes qui font l’écrivain, mais un écrivain devrait aussi pouvoir vendre ses œuvres, ce qui est assez peu répandu. « On ne vit pas de sa plume » est un adage très actuel en France.

Ce qui caractérise les auteurs à succès- qu’on les trouve ou non talentueux- est une fois encore le marketing. Sur le site de Guillaume Musso- qui semble un gars sympa et surpris lui-même de son succès- on explique qu’il a été pris en main par un authentique fabricant de best-sellers, Bernard Fixot, dont la devise est en substance « peu importe ce que les gens lisent, du moment qu’ils lisent ». Recette du best : travailler les situations et les personnages comme un synopsis de téléfilm, créer de l’émotion,  mixer une histoire d’amour avec du suspense et un peu de surnaturel, établir un lien entre l’auteur et les lecteurs via des séances de dédicaces et un site, et enfin accompagner chaque sortie d’un buzz  organisé.  C’est efficace, puisque Musso lui-même le reconnaît : « Mon premier roman s’est vendu à moins de 1700 exemplaires. » Depuis qu’il est marketé par Fixot, c’est du minimum 200 000 ex, et des adaptations au cinéma.

S’en indigner, pourquoi ? Après tout,  ce sont les lecteurs qui choisissent ce qu’ils lisent.  Tant qu’ils se laisseront influencer par le marketing et la pub, ils auront des produits formatés pour plaire au plus grand nombre. Mais rien ne les empêche de fouiner et d’acheter non pas le titre en haut de la liste d’Amazon (Des désirs et des hommes sur ma page) mais d’en lire un autre et de se laisser aller au plaisir de la découverte qui reste, quoi qu’on dise, le meilleur piment de la lecture.  Comme tous les plaisirs, la littérature devrait être une exploration des rivages peu connus.

 

 

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 10:28

Professeur de lettres et résistante, Micheline Maurel  a été déportée au camp de  Ravensbrück à l’âge de 27 ans. Elle a survécu et écrit en 1957 un livre intitulé « Un camp très ordinaire » qui reste l’un de ses seuls livres disponibles, ainsi que des poèmes sur sa déportation :

"Il faudra que je me souvienne
Plus tard, de ces horribles temps
Froidement, gravement,
sans haine
Mais avec franchise pourtant."

Avant de la « googleliser », je ne le savais pas. Pour moi, Micheline Maurel est l’auteur d’un recueil de contes qu’on m’a offert quand j’avais huit ans et dont je découvre avec le recul les graines qu’ils ont semé en moi.

« Him-li-co ou le 8è enfant » : l’histoire d’un couple ayant sept enfants blonds aux yeux bleus- de vrais petits aryens- dont les prénoms commencent par A(Alain) B (Brigitte) C (Charlie) et ainsi de suite, avec une alternance parfaite de garçons et de filles. Dans ce monde très ordonné survient une 8è grossesse et naît un petit garçon jaune aux yeux bridés. Le papa avait une grand-mère chinoise dont le portrait peint trône dans la salle à manger. Comme les parents attendaient une fille blonde aux yeux bleus qui se serait appelée H comme Hélène, ils n’ont pas prévu de nom de garçon et n’arrivent pas à se mettre d’accord. Jusqu’au soir où la grand-mère chinoise sort de son tableau et reprend le bébé. Les 7 frères et sœurs réalisent alors qu’ils aiment ce petit qui leur ressemble si peu.

Je vous passe les péripéties, mais à la fin, les enfants entrent dans le tableau et se retrouvent en Chine où est leur petit frère. Ils proposent de l’appeler Him parce qu’ils ne pensent qu’à Lui, et li-co pour faire plus chinois. La grand-mère rend alors le bébé et les enfants le ramènent chez eux en ressortant du tableau.

Changer l’ordre établi, accepter la différence, s’unir pour résoudre un problème… que de graines intéressantes dans cette histoire.

 

Une autre que j’adorais, "le prince d'Yvoire": une petite fille se sentait seule dans la cour de l’école où les autres élèves la détestaient. Pour se consoler, elle lisait des légendes du temps jadis. Un jour, caressant du doigt l’illustration du château où vivait le gentil chevalier de ses rêves, elle sent la porte s’ouvrir, entre et se retrouve au XIIIè siècle face au chevalier qui n’est guère plus âgé qu’elle. Au Moyen-Age, on était adulte à l’adolescence !

La fillette ramène le garçon chez elle, les parents l’accueillent sans difficulté (toujours cette fameuse tolérance !) et la fillette est enfin heureuse d’aller à l’école puisqu’elle a un ami. Sauf qu’elle a la trouille que celui-ci retourne dans son époque. Elle déchire donc la page du livre avec le dessin du château et met les morceaux dans un tiroir. De ce jour, le chevalier tombe malade. Une fièvre que le docteur appelé ne sait pas comment guérir. La petite fille lui dit : « C’est peut-être parce que j’ai déchiré l’image du château qu’il est malade ? –Peut-être, dit le docteur,  parce que tu l’empêches de rentrer chez lui si un jour il le souhaite. Il ne faut pas retenir les gens de force, paas essayer de les enfermer. » Alors la petite fille recolle les morceaux de l’image, les montre à son ami qui sourit… et guérit. Bien évidemment, il n’eut jamais envie de partir puisqu’elle le laissait libre, et ils vécurent heureux…. Sans que le conte ajoute « et eurent beaucoup d’enfants. »

Je veux bien être pendue si cette histoire n’a pas influencée mes choix amoureux !

Une dernière pour la route : le soir de Noël, juste avant minuit, une minute s’échappe de l’horloge, lasse d’être emprisonnée dans un cycle immuable. Cette minute rebelle se pose partout : sur la main du général qui va signer la déclaration de guerre et stoppe son geste, sur la tête du prof qui doit ramasser les copies dans deux minutes, donnant un délai supplémentaire aux élèves, sur le bourreau qui doit déclencher la guillotine et arrive à temps l’ordre de gracier le condamné, etc… Bref, cette minute de réflexion permet d’éviter plein de drames… ce qui ne fait pas l’affaire des mathématiciens, politiciens ou astronomes qui ne supportent pas de ne plus maîtriser le temps et cherchent à capturer la rebelle. Je ne me souviens plus si elle est ou non rattrapée, mais je me souviens de la jubilation que m’apportait cette minute en liberté qui arrivait à changer le monde.



Tolérance, liberté,  action… je ne me doutais pas que Micheline Maurel avait mis en œuvre ces valeurs dans sa vie de résistante et déportée. Enfant, j’adorais surtout le merveilleux qui permettait d’entrer dans les tableaux, de traverser les miroirs et de s’affranchir du temps (Jouer au monde, en quelque sorte J )  Mais quand je mesure l’influence inconsciente que ces histoires ont eu sur moi, je me dis qu’au-delà des parents, des profs et autres éducateurs, l’influence du cinéma, d’Internet ou de la TV sur les valeurs qu’auront nos enfants est forcément majeure. D’autant plus qu’ils y passent encore plus de temps que nous n’en passions à lire.


Un de ces quatre, je vous parlerai de Paul Berna.


 



Actualité du « guide des amours plurielles » :

Lundi 15 juin à 20h, discussion au Café de l’Amour, Bistrot St Antoine,

58 rue du Fbg St Antoine à Paris. Inscriptions sur www.cafedelamour.fr

Jeudi 18 juin émission  « Lahaie, l’amour et vous » sur RMC, 14h/16h

Plusieurs ITV radio à écouter sur  http://www.polyamour.be

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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 07:58

"La politique de l’oxymore » (éd. La Découverte) c'est le titre ô combien littéraire- "cette obscure clarté qui tombe des étoiles", mon oxymore préféré- le titre donc  d’un petit bouquin dont je vous recommande la lecture, écrit par un philosophe. Ce n’est pas la joie, puisque, en gros, il affirme que nous sommes foutus si nous ne nous décidons pas à changer de logiciel de pensée- ce que je répète ici sans me lasser- mais rappelle que l’être humain a le plus grand mal à le faire pour moult raisons. 

Première raison, résumée brillamment par mon directeur d’agence bancaire : « Les décisions prises contre la crise émanent des décideurs à l’origine de cette crise, qu’ils soient politiques ou financiers. Il ne faut pas oublier que celle-ci, avant de leur faire perdre de l’argent, leur en a fait gagner tellement que même avec les pertes actuelles, ils restent gagnants. Pourquoi voudriez-vous qu’ils changent un logiciel qui leur est bénéfique ? Ils vont calmer les esprits avec un peu d’argent et repartir dans la même direction.» Absence de changement par intérêt personnel, pas moral mais logique.

Deuxième raison, fréquente : l’absence de changement par peur de la nouveauté et/ou  du risque. C’est le cas de ceux qui restent dans un couple ou un boulot qui ne leur conviennent plus, au motif qu’on sait ce qu’on perd, mais qu’on ne sait pas si on va gagner. La merde dont le goût est familier, on finit par s’y habituer... jusqu'au jour où elle rend malade. 

Troisième raison, irrationnelle : le refus de la réalité, de la nécessité absolue de changer de logiciel, parce qu’on ne VEUT pas y croire. Exemple : tout le monde se SAIT mortel, personne n’arrive à s’imaginer mort. Tout le monde SAIT que la planète ne PEUT pas supporter qu'on continue à l’exploiter sans mesure, mais personne ne veut vraiment y croire, car imaginer la fin du monde et de l’humanité est insoutenable. 

Alors, les cyniques qui ont intérêt à ce que ça continue pour les deux ou trois décennies qui leur restent à vivre (les puissants sont rarement très juvéniles) ont inventé la politique de l’oxymore : ils associent des concepts incompatibles  qui donnent l’illusion qu’ils agissent, et font croire  à ceux qui ont peur de changer ou qui ne veulent pas admettre la nécessité de changer qu’on va pouvoir, au bord du gouffre, faire un grand pas en avant sans tomber, comme dans les dessins animés où Donald pédale dans le vide …

MORALISER LE CAPITALISME: impossible puisque ce système, basé sur l’appropriation par quelques-uns de toutes les richesses du monde au détriment de la majorité des gens, basé donc sur l'injustice et l'exploitation est, par essence, immoral.

DEVELOPPEMENT DURABLE : une croissance continue sur une planète limitée aux ressources épuisables est évidemment impossible. Pour que tous les terriens puissent accéder à un confort convenable, il faut que les plus favorisés modifient leur mode de vie en consommant et polluant moins. Y a de la marge, vu les gaspillages!

NUCLEAIRE ECOLOGIQUE : une énergie qui produit des déchets toxiques indestructibles qu’on ne sait pas où mettre excepté sous le bitume des cours d’école et des routes (excellent documentaire récent sur le sujet à FR3) n’est pas écologique puisqu’elle oblitère le destin des générations futures. Le fait qu’elle ne produise pas de CO2 ne suffit pas à la rendre inoffensive, sans même parler de son éventuelle utilisation militaire.

GUERRE PROPRE : sans commentaire.

FLEXIBILITE PROFESSIONNELLE SECURISEE : l’emploi est stable et sûr, ou flexible et précaire, ceci sans jugement de valeur sur ce qui est souhaitable pour mieux vivre. Mais en aucun cas il ne peut être flexible et sûr !  Perso, je pense que la sécurité est mieux assurée avec plusieurs employeurs qu'un seul, toujours le principe écologique de la diversité, qui évite la dépendance.

La politique de l’oxymore se nourrit de contradictions : prétendre revaloriser le travail mais refuser la moindre augmentation des salaires. Prôner l’effort et le mérite mais favoriser fiscalement les revenus des capitaux et l’héritage qui n’exigent pas d’efforts démesurés pour les gagner. Limiter la vitesse pour les conducteurs, mais ne pas brider les moteurs des automobiles. Faire de la publicité pour une barre riche en sucres et en graisses et écrire en dessous « pour votre santé, manger moins gras et moins sucré ». Multiplier les
informations alarmistes et les faits-divers en boucle puis exhorter les gens à «mieux gérer leur stress ». Prôner le goût du risque mais mener une politique obsessionnellement sécuritaire. Parler de simplification administrative et pondre une nouvelle loi et dix décrets par jour. Considérer que les services publics ne servent pas à grand-chose et déplorer que leurs grèves bloquent le pays. Vouloir la libre circulation des marchandises et des capitaux mais fermer les frontières à la libre circulation des humains.

Ca rend fou, non ? Effectivement, oxymore signifie étymologiquement « folie aigue », dit l’auteur du livre. Une folie qui préfère s’enivrer de contradictions plutôt qu’accepter que son logiciel de pensée soit périmé. Pourtant, comme dit le proverbe, « se cacher la tête dans le sable n’a jamais empêché l’autruche de se faire botter le cul. »  


Je sais, c'est un émeu, pas une autruche. Et alors?


 

AUJOURD’HUI 3 MARS, 109è JOUR DE DETENTION POUR JULIEN COUPAT, n°d’écrou 290173, A LA PRISON DE LA SANTE, TOUJOURS SANS AUCUNE PREUVE QU’IL AIT COMMIS LE MOINDRE FAIT DELICTUEUX. SI ON DEMANDAIT A AMNESTY INTERNATIONAL DE L’ADOPTER COMME PRISONNIER D’OPINION ?  LA HONTE POUR LA PATRIE DES DROITS DE L’HOMME! J

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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 16:45

Le procès dit de « l’Angolagate » se déroule depuis octobre 2008 sans faire les choux gras des medias. Certes, il y a la crise, le froid, les people, mais justement, à propos de people, ce procès en est une collection qui fait froid dans le dos : que du « beau monde » parmi les 42 accusés d’abus de biens sociaux, de corruption, de blanchiment d’argent, de collusion avec des dictateurs africains et de trafic d’armes. La guerre en Angola que ces armes ont nourri a fait entre 500 000 et un million de morts, rien que l’imprécision du chiffre est un scandale en soi, comme si 500 000 de plus ou de moins était peanuts quand il s’agit de populations pauvres.
Sur le banc des prévenus, entre autres, Charles Pasqua (ex ministre et grand ponte du RPR) Jean-Charles Marchiani ( ex préfet du Var, déjà condamné, qui a bénéficié d’une mesure de grâce de N. Sarkozy à Noël dernier) Pierre Falcone (hommes d’affaires) Jean-Christophe Mitterrand (fils de…) Jacques Attali (de gauche à droite) Paul-Loup Sulitzer (l’écrivain), Jean-Noël Tassez, ex président de RMC et compagnon de Charlotte Rampling, la BNP-Paribas, la société Thomson… et bien d’autres, de droite, de gauche, de la politique, des affaires ou du show-bizz, unis par un point commun : l’avidité pour l’argent et la tranquille certitude de l’impunité.
Quoi, impunité, mais il y a un procès ? Certes, comme il y a eu un  procès dans l’affaire ELF. Par hasard, j’ai lu ces jours ci le livre de la juge Eva Joly « La force qui nous manque » où elle raconte sa vie, de son enfance en Norvège à son activité actuelle de « Conseillère pour la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent » en attendant d’être sans doute candidate aux élections européennes, et bien  sûr l’affaire ELF qui pendant dix ans a envahi sa vie et la lui a quelque peu pourrie.
On a tout dit d’Eva Joly, de son obstination, de sa dureté, de sa façon impitoyable de traiter  « Loïc le Floch Prigent », PDG de Elf. Or elle n’a fait que son travail, sans concessions certes, mais pourquoi aurait-elle fait des concessions sous prétexte que ses prévenus étaient haut placés ? Norvégienne, elle a cette conviction que la loi doit être la même pour tous, puissants ou misérables. Mon père juge avait la même conviction : plusieurs fois il s’est fait rappeler à l’ordre par sa hiérarchie, qui lui a rappelé qu’on ne traite pas de la même façon un prévenu lambda et un député ou un homme d’affaires influent… Eva Joly a été avertie de la même façon. On l’a dénigrée, salie, à tel point que le film de Claude Chabrol « l’Ivresse du pouvoir » qui s’inspire largement de l’affaire ELF, l’a transformée sous les traits d’Isabelle Huppert en juge sadique et partiale. Eva Joly a poursuivi et a eu raison : son instruction a démonté et démontré la collusion entre ELF, l’Etat français et certains dictateurs africains.
Cependant, Loïc le Floch Prigent et André Tarallo (ex directeur des hydrocarbures chez ELF) n’ont pas payé toutes les amendes auxquelles ils ont été condamnés, ni effectué en totalité leur peine de prison, tous deux libérés pour raisons de santé. Le premier a retrouvé assez de santé pour devenir un temps conseiller du président du Congo-Brazzaville… Il est probable que la majorité des condamnés de l’Angolagate bénéficieront de la même clémence, comme la plupart des banquiers, traders et escrocs financiers directement responsables de la crise financière, aujourd’hui présentée comme une crise économique majeure dont les travailleurs, comme d’hab’, feront les frais. Ce n’est pas réellement une crise économique : l’argent est là, abondant, tellement abondant que ces dernières années les pierres précieuses, l’industrie du luxe et le marché de l’art ont explosé tant il y avait de capitaux à placer, et parfois à blanchir. Et l’on voit Jean-
Marie Messier, ex Moi-même Maître du monde comme l’appelaient ses amis et ses ennemis, condamné pour des faits du même ordre, revenir sur toutes les ondes pour nous inciter à vivre plus moralement, on rêve ou il se fout de notre gueule ?
Eva Joly parcourt la planète pour lutter contre la corruption qu’elle tient pour principale responsable de la misère, aidé par d’autres courageux comme elle. L’un d’eux, chef de la brigade financière du Nigéria, confie à Eva : « Je suis sûr que je vais mourir. Six de mes enquêteurs ont déjà été assassinés ». OK, c’est en Afrique. Mais Eva Joly n’oubliera jamais la peur qu’elle a ressentie quand un haut magistrat, aujourd’hui membre du Conseil Constitutionnel lui a dit au cours de l’instruction de l’affaire ELF : « Madame, je tiens de source incontestable que vous êtes entrée dans une zone d’extrême danger. Ne vous approchez pas des fenêtres… »  
Barack Obvama résistera-t-il aux sirènes de la puissance et de l’argent ? Je l’espère, ne serait-ce que parce qu’il affirme avoir un ego assez équilibré, ce qui change d’autres hommes de pouvoir. Quel bonheur qu’il ait tout de suite signé l’arrêt des procédures d’exception à Guantanamo. Mais quelle honte, en relisant la description de ces procédures : arrestations et détention sans preuves, tortures physiques et morales… à l’idée que nous avons tous et toutes vécues sept ans à côté de cette horreur sans la dénoncer chaque jour.


PS. Ne manquez pas sur France 5, dimanche 25 janvier à 21h30, le documentaire "Coltan, les mines de l'enfer" d'où est extraite la photo en haut de ce billet. Le coltan est un minerai qui sert à faire les puces de nos appareils électroniques, et ce doc montre à quel prix... 

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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 09:14

Je vous ai déjà parlé ( Folie des hommes, 7 août 2008) du livre « l’affaire Winston » prêté par Jean-Claude, le voileux rencontré en Grèce. Cette histoire m’a tenue tellement en haleine qu’en rentrant j’ai dévoré «Mémoires d’un rouge », biographie de l’auteur.
Ca se passe des années 1930 à 1980 environ. Howard Fast perd sa mère à l’âge de 8 ans. Son père est pauvre, souvent chômeur. Le gamin  affronte la misère pour survivre dans les faubourgs de New York et trouve son seul plaisir dans la lecture, puis l’écriture. Il publie des nouvelles, puis des romans à succès. Devient communiste parce que, dit-il, « quand on est pauvre, on est séduit par un parti qui veut s’occuper des plus défavorisés ». Howard Fast n’est pas militant, juste sympathisant,  mais comme Charlie Chaplin et tant d’autres il subit la chasse aux sorcières, le Maccarthysme. Du jour au lendemain, les portes se ferment devant lui, plus aucun éditeur ne veut le publier, ses voisins ne le saluent plus, il fait de la prison (dans les années 50, l’Amérique a été la seule démocratie où on était emprisonné sur le seul soupçon d’être communiste) tandis qu’il est vénéré en URSS et invité aux grands congrès communistes. Quelques années plus tard, il découvre les crimes de Staline et quitte le Parti. Du jour au lendemain ses livres sont interdits en URSS et le parti communiste américain le voue aux gémonies. 

Howard Fast raconte sa vie de façon factuelle, en hésitant, en osant dire « je ne sais pas », avec une honnêteté rare et un sens des nuances, une conscience de la complexité des choses qui rendent bien caduques nos débats manichéens de bloggers. Lui admet qu’il a rencontré au PC des gens dévoués, généreux, altruistes et cultivés, mais aussi des crétins arrogants, obtus, fermés à toute discussion et incapables d’admettre un autre point de vue que le leur. Invité chez des gens de la droite américaine conservatrice, au début de sa carrière, on lui conseille de ne pas dire qu’il est juif.  Il découvre ainsi que des gens charmants et hospitaliers peuvent être aussi racistes et intolérants. bref, qu'on est toujours le con de quelqu'un... si on ne pense pas comme lui.

Rarement un livre m’a donné autant envie d’en recopier des phrases, d’en lire des citations à mes amis pour leur dire : « Voyez, tout n’est pas si simple », il n’y a pas d’un côté les bons, de l’autre les méchants, mais des logiques inverses et surtout l’immense cupidité des humains dès qu’il s’agit de prendre ou de garder le pouvoir. Avec pour seule conclusion déprimante que si le Pouvoir corrompt irrémédiablement, sans le pouvoir on ne peut guère changer le monde. (sauf son propre monde, évidemment, en souhaitant faire tache d’huile, c’est ce que je tente de réaliser)

Bref, si vous trouvez ce livre, n’hésitez pas.

(la photo d'en haut est de Richard Avedon dans sa série sur les anonymes de l'Ouest américain) 

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 10:53

On a beaucoup amusé la galerie- et j’avoue que j’en fais partie- avec les frasques « bling-bling » de Nicolas Sarkozy, yacht prêté, montres de luxe et allure de rappeur satisfait, pour sous-entendre ensuite que le Président, changeant de style après les élections, allait devenir un autre président.
Ce dossier du « Canard Enchaîné », fort bien informé et pas sensationnaliste pour deux sous- on y parle plutôt de milliards de sous- rappelle que la fascination de Nicolas Sarkozy pour l’argent, loin de se limiter à des caprices d’ ado attardé ébloui par le clinquant, inspire une politique mûrie depuis des années, structurée autour d’une logique d’enrichissement financier pour une minorité de citoyens, politique prédatrice et atlantiste, qui creuse inévitablement les inégalités et n’a aucune vision écologique à long terme alors que tous les signaux d’alarme sont au rouge concernant les ressources naturelles de la planète.

Rapprochement qui tue avec deux infos d’hier : les émeutes de la faim éclatent un peu partout dans le monde, alors que la plupart des pays du sud, s’ils maintenaient une agriculture vivrière au lieu de ne cultiver que pour l’exportation, notamment les céréales pour les biocarburants, seraient autosuffisants.
Les hôtels de luxe et les palaces- comme le Bristol à Paris, merveilleux hôtel dispensant plaisir des yeux et de la bouche à ceux qui peuvent : 7000 € la nuit pour une suite ma foi fort attrayante- voient leur taux d’occupation exploser et les prévisions des bureaux d’études sont au beau fixe.

 

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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 23:49

Pourquoi cette annonce rapide de la suppression de la pub sur les chaîne s publiques ?  En rapprochant des infos de 2005, 2006 et 2007, plus des sources convergentes que je ne citerai pas ici, un scénario qui n’a rien de culturel apparaît en filigrane.

Depuis 2005, Bouygues, propriétaire de TF1, souhaite revenir à du « lourd » dans l’industrie. Notamment jouer un rôle dans le nucléaire, secteur à la fois lucratif et stratégique, et pas seulement en assurant la partie béton des centrales. Bouygues a donc pris une participation de 32% dans Alstom entreprise du nucléaire en France avec Areva et EDF, Areva restant pour l’instant sous entier contrôle public. Anne Lauvergeon, à la tête d’Areva,  a cependant affirmé qu’elle n’était pas hostile à un rapprochement avec Bouygues. En 2006, Dominique de Villepin s’était opposé à ce que l’Etat cède au privé des parts d’Areva, estimant que le nucléaire, secteur stratégique nécessitait d’être très « balisé » au niveau de la sécurité et des choix (on vend t-y une centrale à l’Iran ? à L’Irak ? à l’Arabie Saoudite, à la Corée du Nord ? etc…) et devait rester sous contrôle de l’Etat.

Par contre Nicolas Sarkozy est un partisan résolu des privatisations et Martin Bouygues, parrain de son fils, est un de ses amis intimes. Par ailleurs, NS a besoin d’argent pour renflouer les caisses de l’Etat.  Ouvrir le capital d’Areva au privé rapporterait gros, sauf que l’acquéreur éventuel devra y mettre le prix. Martin Bouygues, selon les journaux économiques viserait 30% du capital d’Areva. Pour les financer, il avait songé à se défaire de ses activités de téléphonie.

Ou alors de TF1. Sous réserves de vendre cher cette chaîne , convoitée notamment par Vincent Bolloré (autre grand ami de NS) qui possède déjà Direct 8. Mais  l’action de TF1 avait chuté d’environ 30% jusqu’à récemment. Jusqu’à ce que l’annonce par NS de la suppression de la pub sur les chaîne s publiques fasse remonter TF1. Qui grimpera encore quand arrivera la manne financière des annonceurs. Il sera alors temps de vendre TF1 à Bolloré et d’acheter du Areva. Il suffira pour cela que l’Etat (et l’Etat, c’est qui ?) décide d’en ouvrir le capital.

Voilà le scénario qui court dans les milieux bien informés, comme on dit.

 S’il est exact, les antinucléaires et ceux- dont je suis-  qui craignent qu’un industriel privé soit moins rigoureux sur la sécurité et la maintenance des centrales nucléaires, moins regardant aussi sur les richissimes clients qui voudraient lui en acheter, tous ceux là ont intérêt à ne plus regarder TF1, de façon à faire chuter l’action. D’autant plus que le nucléaire financé par nos impôts, comme les autoroutes bradées au privé il y a peu, nous appartient.

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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 13:37

Je l’avais lu il y a longtemps, jamais oublié. « Climats », d’André Maurois. Une histoire simple, le « pitch », comme on dit aujourd’hui, tient en quelques lignes : la vie amoureuse ratée d’un homme, d’abord marié à une femme si belle qu’il se consume de jalousie à l’idée qu’elle pourrait le tromper, puis remarié à une femme si dévouée qu’il s’ennuie avec elle.  Dilemme universel entre la passion et l’amour quotidien, entre le goût du risque et le besoin de sécurité, entre le désir de posséder et celui d’être libre. 

J’ai eu du mal à trouver ce livre à la médiathèque, il date de 1932 et dormait dans la réserve, jamais emprunté, sans doute oublié. Je me souvenais de la dernière phrase de la première partie : « Pourquoi l’avais-je perdue ? Je cherchais dans ma mémoire le mot ou le geste qui avaient transformé ce grand amour en une histoire si triste. » Analyse d’une finesse extrême, détaillée sans être pesante, de la façon dont naît la jalousie, comment elle s’appuie sur des riens pour se persuader de la vilenie de l’autre, comment le jaloux devient harcelant tout en se le reprochant, comment il fait lui-même le lit de son malheur en poussant l’autre, évidemment inconsciemment, à le tromper. Et comment, une fois l’adultère devenu réel, le jaloux en est paradoxalement soulagé : « J’en étais sûr, je le savais ! » alors qu’il a lui-même, par ses soupçons insupportables, poussé l’autre dans les bras d’un rival : « Au moins, il sera jaloux pour quelque chose ! » 

Tout ceci sur fond de France du début du XXè, entreprise héritée du père, emprise de la famille , vacances à la campagne , amants et maîtresses faisant naturellement partie du paysage conjugal, amours illégitimes longuement commentées dans les dîners ou thés organisés par de vieilles tantes singulièrement « libérées » ou des célibataires narquois. 

Qu’est-ce qu’un roman, si ce n’est cette qualité d’écriture qui fait entrer le lecteur dans la tête de personnages imaginaires, certes, mais si universels que 70 ans après on peut y reconnaître le fonds commun de sentiments qui, sous toutes les latitudes et à toutes les époques, créent les mêmes effets. Si ce n’est cette qualité d’écriture qui sait replacer ces sentiments dans une époque, un pays, un milieu social… et relativiser cette universalité, ouvrant ainsi la voie à une réflexion sur les conditionnements qui conduisent les humains à tel ou tel comportement. 

Combien de chagrins d’amour évités si tout le monde lisait « Belle du Seigneur » et faisait sienne sa lucidité hilarante devant l’Amour ! Si tout le monde gardait en mémoire la conclusion de Swan sur sa passion pour Odette « Dire que j’ai gâché des années de ma vie pour une femme qui ne me plaisait pas… qui n’était pas mon genre. » Qui n’a pas vécu cette expérience de se dire, trois mois après un chagrin d’amour quasi mortel : « Mais qu’est-ce que j’ai pu trouver à ce type (à cette femme) ? » Qu’est-ce qu’un roman, si ce n’est l’art de transformer un concept- l’amour, la guerre, la liberté, l’angoisse- en  histoire, et non l’inverse. 

Souvent, je reçois des manuscrits dont les auteurs m’assurent : « Vous verrez, ma vie est un roman »,  faits de souvenirs rédigés avec application, en changeant les noms et les lieux. Sans prendre la distance nécessaire pour que l’histoire devienne à la fois universelle et relative, sans prendre le temps de faire vivre des personnages. 

André Maurois ressemble-t-il au héros de « Climats » ? Sans doute, on puise toujours dans son propre vécu pour écrire. Mais le lecteur ne se pose pas la question : Philippe Marcenat, son héros, existe, sans qu’il soit besoin de chercher des clés pour s’y intéresser. La littérature, c’est peut-être cesser de penser que sa vie est un roman, et tenter de faire qu’un roman devienne la Vie.

 

 

 

 

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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 15:08

 Je suis enfin partie en vacances,  trop débordée pour écrire ici. A la place d'un billet, voici un extrait d’un « Manuel d’économie domestique à l’usage des jeunes femmes » envoyé par la fille d’une amie, scotchée que ces conseils ne datent que du début des années soixante. Trop de jeunes femmes ignorent qu’en 1965 encore, une femme n’avait pas le droit de travailler ni d’avoir un compte en banque sans l’autorisation de son mari. S’il n’y avait pas eu les féministes, s’il n’y avait pas eu 68, leur vie ressemblerait sans doute à celle des femmes des années 20, 40, 60…

NE VOUS PLAIGNEZ JAMAIS
S'il rentre tard à la maison ou sort pour dîner ou pour aller dans d'autres lieux de divertissement sans vous. Au contraire, essayez de faire en sorte que votre foyer soit un havre de paix, d'ordre et de tranquillité où votre mari puisse détendre son corps et son esprit.
LORSQU'IL A FINI DE SOUPER, DÉBARRASSEZ LA TABLE ET FAITES RAPIDEMENT LA VAISSELL E.
Si votre mari se propose de vous aider, déclinez son offre car il risquerait de se sentir obligé de la répéter par la suite et après une longue journée de labeur, il n'a nul besoin de travail supplémentaire. Si vous avez des petits passe-temps, faites en sorte de ne pas l'ennuyer en lui en parlant, car les centres d'intérêts des femmes sont souvent assez insignifiants comparés à ceux des hommes .
A LA FIN DE LA SOIRÉ E.
Rangez la maison afin quelle soit prête pour le lendemain matin et pensez à préparer son petit déjeuner à l'avance. Le petit déjeuner de votre mari est essentiel s'il doit faire face au monde extérieur de manière positive. Une fois que vous vous êtes tous les deux retirés dans la chambre à coucher, préparez-vous à vous mettre au lit aussi promptement que possible.
EN CE QUI CONCERNE LES RELATIONS INTIMES AVEC VOTRE MARI,
il est important de vous rappeler vos voeux de mariage et en particulier votre obligation de lui obéir. S'il estime qu'il a besoin de dormir immédiatement, qu'il en soit ainsi. En toute chose, soyez guidée par les désirs de votre mari et ne faites en aucune façon pression sur lui pour provoquer ou stimuler une relation intime.
SI VOTRE MARI SUGGÈRE L'ACCOUPLEMENT,
acceptez alors avec humilité tout en gardant à l'esprit que le plaisir d'un homme est plus important que celui d’une femme, lorsqu'il atteint l'orgasme, un petit gémissement de votre part l'encouragera et sera tout à fait suffisant pour indiquer toute forme de plaisir que vous ayez pu avoir.
SI VOTRE MARI SUGGÈRE UNE PRATIQUE MOINS COURANTE, montrez-vous obéissante et résignée, mais indiquez votre éventuel manque d'enthousiasme en gardant le silence. Il est probable que votre mari s'endormira alors rapidement ; ajustez vos vêtements, rafraîchissez-vous et appliquez votre crème de nuit et vos produits de soin pour les cheveux. 

VOUS POUVEZ ALORS REMONTER LE RÉVEIL
afin d'être debout peu de temps avant lui le matin. Cela vous permettra de tenir sa tasse de thé du matin à sa disposition lorsqu'il se réveillera.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur ce, je vous retrouverais à mon retour. Croisez les doigts pour mon soleil, je suis en manque sérieux :)

 



 

 

 

 

 



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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 17:58

63% des français, surtout des cadres seraient d’accord pour travailler après 65 ans (sondage IFOP/ Le Parisien

75% des français se disent stressés au travail, l’incertitude quant à l’avenir (54%) et le manque de reconnaissance (45%) étant les facteurs majeurs de stress, bien avant les conditions de travail ou le niveau des salaires, ce dernier item n’étant même pas cité (Sondage SOFRES/ Le pèlerin)

Faut-il en conclure : que les cadres aiment le stress ou qu'ils se sentent moins stressés et mieux reconnus que les autres salariés ? Que les travailleurs sont assez payés ou que le sentiment d'être traité comme un pion est plus douloureux que le manque d'argent? Que les sondages peuvent se contredire ? Ou simplement qu’on peut leur faire dire ce qu’on veut, selon qu’on cherche à soutenir le slogan « Travailler plus pour gagner plus » ou à réagir aux 400 suicides annuels sur le lieu de travail.   

                                                                                                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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