Il faisait un temps superbe, ensoleillé mais pas trop chaud, avant l'orage qui n'éclata que le soir. Ce 17 septembre, entre "l'Etonnant festin" qui mêlait nourritures du terroir comme nourritures internationales, avec des causeries sur l'agriculture, l'élevage à dimension humaine ou la question de l'eau, je me suis régalée à tous les sens du terme car ce qu'on y servait était vraiment délicieux. Il y avait un monde fou, tout comme un peu plus tard à l'expo photo du centre photographique Fontfreyde, installé dans un superbe hôtel particulier du 16ème siècle. La chorale universitaire nous y gratifia d'un concert de musique de multiples époques et styles, malicieusement présenté par le chef d'orchestre qui est, dans la vie, professeur de lycée.
J'ai terminé par une exposition "Le temps de la Méridienne" au musée Bargoin, qui présente jusqu’en mai 2024 les vestiges archéologiques découverts lors de la construction de l'autoroute A75 dite "la Méridienne". Collection riche, très documentée, qui permet de mieux connaître la vie des humains de la région il y a environ 5000 ans.
Bien sûr, impossible de voir tout ce qui est proposé lors des Journées du patrimoine, et c'est le cas partout en France: on y croise énormément de monde, des gens de tous les âges, des enfants, des jeunes, des touristes comme des locaux, souriants et paisibles pour la majorité, preuve que la culture est un puissant facteur de cohésion sociale, un besoin vital, et qu'il est donc absurde et contre-productif d'en réduire massivement les subventions, n'est-ce pas Laurent Wauquier (président de la région Auvergne-Rhône-Alpes) ou les décideurs de la région Grand Est...
En revanche, pensée émue et pleine de gratitude pour Jack Lang, ministre de la Culture de François Mitterrand, qui initia en 1981 la Fête de la musique sur une idée du musicien Joël Cohen et en 1984 les "Journées ouvertes des monuments historiques" à l'origine des actuelles Journées du Patrimoine. Un ministre de la culture, homme de théâtre, réellement cultivé, c'est devenu rare et c'est une des choses qui m'attachent à la gauche, la vraie, comme la retraite à 60 ans votée en 1982 (devenue 62 ans en 2012 sous Sarkozy, puis 64 ans sous Macron), l'abolition de la peine de mort, les radios libres et cette idée qu'il est possible de rendre le monde plus vivable et joyeux pour toustes et non pour seulement quelques privilégiés.