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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 14:13

 

... Secrètes car je m'y livre quand je suis seule chez moi... sans aucune honte, d'ailleurs, plutôt une intense jubilation.

Donc, ces jours là, je surfe sur des sites riches en perles vintage, que devraient m'interdire mon QI et mon évidente modernité. (par exemple mes penchants geekette qui m'ont fait adopter Linux. Pas Linus, le petit garçon à couverture de chez Snoopy, Linux, avec un X... comme film X)

Ainsi ai-je redécouvert que si le succès du gangnam style, visionné des millions de fois et parodié des milliers peut surprendre, il n'y a pas de quoi crier à la décadence de la civilisation ou alors celle-ci a commencé il y a longtemps. En 1962, la chanson d'un sympathique chauffeur de taxi nommé Pierre Perrin resta en tête du hit-parade durant neuf semaines. Il s'agissait du Clair de lune à Maubeuge, succès si improbable qu'il donna lieu à un film éponyme sur Perrin, dont ce fut le seul succès.

 

 

 

Pierre Perrin est mort à 60 ans en 1985, totalement oublié. A tel point que certains attribuent aujourd'hui cette chanson à Bourvil voire à … Claude François, qui se contenta de la chanter dans une version twist réjouissante de ringarditude.


Parmi mes perversions inavouables quoique déjà avouées, il y a le concours Eurovision de la chanson, dont le charme qu'il exerce sur moi s'explique aisément. Il me suffit d'entendre le commentaire ampoulé du commentateur et les envolées lyriques de l'orchestre ( sur un texte de Françoise Dorin, excusez du peu) pour me retrouver presque 50 ans en arrière, pelotonnée sur le canapé du salon, en compagnie de mes parents non seulement vivants mais dans la force de l'âge.

 

 

 

 

2 distrib prixEcouter ces chansons, c'est retrouver instantanément- et physiquement- le bien-être d'alors, le goût d'éternité et de tendresse d'une époque qui me semble parfois appartenir à une vie antérieure tant les protagonistes qui peuplaient mon enfance- y compris des copains de classe- sont aujourd'hui plus nombreux dans l'au-delà que dans l'eau d'ici.

Il y a bien des années, dans une vie antérieure, je me souviens d'une grand-mère qui m'achetait le jeudi des Paille d'Or et le Journal de Mickey, d'un grand-père sortant solennellement de son gousset les "cent francs du dimanche", devenus un franc en 1959 ou 1960, d'une petite fille aux yeux amande qui me ressemble.

Dans ma vie antérieure, Jean, tu vivais et riais. J'ai parfaitement en mémoire l'éclat de tes yeux si noirs, ton sourire et ta voix. L'épaisseur de ton cou, comme un cou de taureau, qui te faisait paraître si solide. Tu es mort et pourtant toujours si vivant, si présent dans ma vie d'aujourd'hui. Décidément, la mort n'est jamais vraiment où on l'attend...

Benoîte Groult a raison : les strates de notre vie ne s'effacent jamais. A l'intérieur du corps qui change demeurent, intactes, la petite fille, l'adolescente et la jeune femme que l'on fût. Avec les mêmes émotions et sensations, que font renaître ces ringardises que j'exhume.

 

 

Pour clore sur une note joyeuse, j'ai déniché une chanson en franco-allemand adaptée à ce jour où l'on s'interroge sur l'avenir du couple France/Allemagne (pas en sport, en politique) et qui aurait été encore plus adéquate si Angela Merkel n'avait pas gagné. Le décalage entre le son et l'image fait de cette chanson sentimentic et romantale un hilarant joyau.

 

 

 


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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 12:07

2duendeJe vous ai parlé il y a plus d'un an du pari fou de la compagnie Aleph, devenue compagnie du Théâtre el Duende: chassés de leurs murs par un voisin grincheux, les comédiens avaient décidé de mettre en commun leurs économies et de faire appel aux dons pour construire leur propre théâtre, avec une salle de 110 places, un bar, et des salles de cours. Tout ceci en partant d'un entrepôt et de ses annexes, en plein coeur d'Ivry.

3 duendeComme pour tout chantier, il y a eu des retards, des angoisses (quand le sol, comme souvent en région parisienne, s'est révélé plus "emmental" que prévu, nécessitant des travaux supplémentaires et coûteux pour le stabiliser) et de grosses fatigues après des week-ends passés à transporter des matériaux ou poncer des cloisons.

Il y eut aussi de grandes joies, comme celles de voir les "amis du théâtre el Duende" répondre à l'appel. Pas seulement à l'appel de fonds, mais aussi à l'appel à participer: faire connaître le projet, aider aux travaux de peinture, prêter un véhicule, offrir des chaises, des outils, du temps...  Certes, depuis sa création, la Compagnie défend un théâtre d'échanges et d'amitiés, mais tant que tout va bien, c'est facile de venir à leurs spectacles, on en ressort heureux, facile de boire un verre avec eux au bar, ils sont si chaleureux... En revanche, constater que cette amitié perdure dans les difficultés et que les amis-spectateurs répondent présent pour faire de ce projet quasi Pharaonesque une vraie création collective où chacun apporte sa pierre ou son pinceau, c'est une joie profonde et la preuve que la culture est une des voies privilégiées de la solidarité. Le nombre croissant des films et livres produits grâce à des souscriptions le montre: on est prêt à donner des sous pour un projet culturel.

chatlit.jpgPourquoi? Parce que la culture est vitale. Si elle ne l'était pas, jamais l'homme préhistorique épuisé après la chasse au mammouth se serait cassé le cul à faire des dessins sur les parois des grottes de Lascaux ou Cosquer, dessins qu'aucun public ne verrait jusqu'au XXème siècle et qu'aucun galeriste n'achèterait! Il l'a fait parce que c'était vital pour lui. Sans doute est-ce la seule chose qui nous différencie des animaux, cette faculté que donnent l'art et la culture de repenser et réinventer le monde et ainsi pouvoir  influer sur le monde réel... encore que je soupçonne les chats d'entretenir une vie culturelle et onirique.

La culture permet de s'appuyer sur les apports du passé pour comprendre et maîtriser le présent, que ce soit le présent de sa propre vie ou le présent de la société. D'où le danger d'une "culture de l'immédiateté" où un événement chasse l'autre et favorise l'oubli. (tiens, à propos, Fukushima, c'était il y a deux ans, c'est vieux, mais l'eau est toujours contaminée, TEPCO vient de rejeter 1000 tonnes d'eau radioactive dans l'océan, et les conséquences de cet accident nucléaire gagneront bientôt la Californie, via la contamination radioactive du Pacifique des poissons... Y a de quoi se faire du sushi...)

Courant octobre, le tout nouveau Théâtre el duende ouvrira ses portes, mais en attendant, n'hésitez pas à les soutenir encore. Je suis allée sur le chantier, il reste de quoi faire...



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 15:11

 

P1040081Entre Montargis et Nevers, via Briare et la Charité sur Loire, on découvre un pays d'eau, de fleuve, rivières et canaux, où la vie se déroule au rythme des écluses : 38 écluses pour le seul canal de Briare!

P1040099On les longe à vélo tandis que d'autres les parcourent en bateaux. Le grand projet qui part de Nantes pour arriver... en mer Noire, « la Loire à vélo », se concrétise peu à peu, avec des morceaux de routes spécialement dédiés à ces deux-roues pacifiques dont les possesseurs se saluent en se croisant, sans bruit de moteur, juste celui du pédalier.

P1040122Le marinier est solitaire mais liant, il aime informer le passant de choses surprenantes, par exemple qu'il transporte des centaines de tonnes d'orge par voie fluviale jusqu'en Belgique pour la fabrication de bière Belge, vu que la Belgique, trop exiguë, n'a pas les surfaces nécessaires pour cultiver assez d'orge.

P1040168L'éclusier est solitaire mais souriant, il aime raconter sa vie rythmée par les coups de fil qui lui annoncent l'arrivée des bateaux, les va-et-vient d'une écluse à l'autre qu'il fait souvent à bicyclette, la quantité d'eau déplacée pour équilibrer les niveaux... L'écluse est une invention surprenante, elle consomme très peu d'énergie tout en mettant en œuvre des forces incroyables. Des vérins hydrauliques assistent parfois l'éclusier, mais souvent il tourne encore la manivelle à la main. Aux mains plutôt, car il y faut les deux bras. L'éclusier se modèle une musculature harmonieuse et symétrique.

 

 

 

L'ÉCLUSIER (FRED MERPOL)

 

P1040173En été, avec le trafic fluvial touristique, l'éclusier est à l'écluse, et pas sur les chemins de halage. Dommage, c''est juste la saison où l'herbe pousse, alors il nous arrive de pédaler dans un sillon malingre, avec de l'herbe jusqu'aux cuisses. Cela incite à rejoindre la départementale voisine, où le macadam surchauffe et les automobilistes foncent... Les chemins de halage sont pourtant une richesse touristique considérable, ils permettent de se déplacer dans des paysages insoupçonnés, mais si VNF (voies navigables de France) continue de réduire les effectifs et de rogner sur l'entretien des chemins, les touristes déserteront, mauvais calcul à long terme... Le même que celui de réseaux ferrés de France, qui néglige l'entretien des voies faute d'effectifs suffisants et c'est pourquoi de plus en plus souvent les trains sont immobilisés pour cause de chutes d'arbres sur les rails et d'absence de personnel pour les retirer. Parfois, c'est juste gênant, parfois, ça cause des accidents. .. Les intempéries liées au dérèglement climatique + l'absence d'entretien liée au désir de faire des économies créent un cercle vicieux... et coûteux .

P1040107Près de la Loire, on longe des champs de tournesol sur des sentiers idylliques, puis apparaît soudain... une centrale nucléaire (Belleville). Très étrange  sensation, cette énormité dans un paysage champêtre, ces deux colossales cheminées crachant silencieusement leur vapeur en nuages absolument immobiles sous le soleil torride, cela procure un sentiment d'incongruité difficile à analyser, qui donne envie tout soudain d'accélérer le rythme pour filer ailleurs. ( nous avons pédalé par 34° à l'ombre, sous le cagnard on n'a même pas osé compter... Avantage : pas besoin de pause pipi, on élimine par tous les pores, malgré les deux litres d'eau par jour et par personne.

P1040126P1040131La Charité sur Loire est une cité dédiée aux mots depuis plusieurs années. Les murs des maisons comme les vitrines des commerçants s'ornent de citations qui offrent aux habitants une familiarité quotidienne avec   les mots et les phrases.

P1040129P1040130L'écrit imprègne l'esprit et c'est sans doute pourquoi cette ville possède un nombre incroyable de librairies. Chaque année, le public choisit « le mot de l'année » lors d'une manifestation animée par Alain Rey. Le choix reflète souvent l'actualité. L'un des derniers (2012 ou13?), était « précarité. »

P1040157Sous le soleil exactement, entre la Loire sauvage et le canal latéral, puis au Bec d'Allier où se rejoignent la Loire et l'Allier, les oiseaux se déploient, solitaires ou en bandes, on écoute le silence qui n'a rien d'angoissant, on demande son chemin à des cafetiers bourrus mais heureux- je cite- « d'avoir pu renseigner de si charmantes personnes ».

P1040138On s'offre des échappées belles d'une côte à une descente, puis d'une descente à une côte en jouant du dérailleur avec une jubilation gamine, pas étonnant qu'un ingénieur de PSA, à qui sa Direction avait demandé d'imaginer le véhicule du futur « économe en carburant, facile à réparer, écologique, léger, économique » ait répondu : « Monsieur, il existe déjà : c'est le vélo ».

 

 

 

 

A BICYCLETTE (YVES MONTAND)

 

 

P1040103

 


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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 13:12

image-sites-400px Noël approche, je vous offre un cadeau : un nouveau site pour  « Autres Mondes » plus simple, plus gai, plus coloré, réalisé par « Douze filmsstructure dont la taille artisanale est inversement proportionnelle au talent. Merci pour ce beau, très beau travail et notamment cette superbe vidéo à faire rêver les enfants comme les parents.

http://www.autresmondesdiffusion.fr/himlico.html

couv century3 copieNoël approche, faites-moi un cadeau : envoyez le lien de ce site à vos amis, parlez-leur de nos livres et CD, offrez- en pour Noël, vous les rendrez heureux. Si chaque acheteur nous en avait amené un autre, nous aurions pu publier d'autres livres et vous faire découvrir des textes oubliés ou inédits qui parlent de liberté, de plaisir et de mondes plus souriants.

autres_d_sirs.jpgCela n'a pas été le cas, même si les lettres enthousiastes de certains m'ont réchauffé le cœur. Il y a davantage de buzz pour une mini-caméra « trop super top » ou un clip coréen que pour des livres artisanaux écrits et produits en France. Les bonnes intentions du genre «consommer local et favoriser les petits producteurs » en restent souvent aux intentions. Pourtant  il suffirait de presque rien pour que ces intentions deviennent réalité.

 Allez-y, je compte sur vous, les manuscrits en attente aussi...


banniere nouveau site

 







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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 23:28

... quand tu sais que ce n'est pas une ville noire, comme disent ceux qui n'y sont jamais allés. 

 

P1030510P1030547

 

P1030509P1030508

 

 

 

 

... quand tu sais que la Cathédrale, construite en andésite (pierre volcanique) n'est pas noire mais gris anthracite tirant sur le violet... que l'arkose est un grès blond et la pouzzolane une roche volcanique rosée. Et que tout ceci donne une ville kaléidoscopique.


P1030548

 

      ... quand par 12° extérieur, tu continues à prendre l'apéro en terrasse.

 

P1030555terrasse retouchée

 

 

 

 

... quand tu t'amuses de voir les touristes ébahis devant ce trompe-l'oeil, s'approcher pour voir ce qui est vrai, ce qui est faux...


P1030556P1030557

 

 

 

 

 

... quand tu prends une dernière photo avant de repartir par l'Intercités et que tu te demandes pourquoi tu repars...

et pour d'autres quand: link

 

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 09:02

glacier.jpgLa beauté est dans la justesse absolue, quand rêve et réalité coïncident. Tant de dépits et de regrets naissent du lancinant sentiment qu’il existe un gouffre entre la vie réelle et la vie rêvée. Vivre en porte-à-faux «  nuit grave  » à la santé. Certains médecins prétendent même que la plupart des dépressions viennent de cet écart entre ce que l’on pense et ce que l’on dit, entre ce que l’on dit et ce que l’on fait.

 

 

Réduire cet écart, traquer partout la justesse rendent la vie belle.

 

crépuscule milos-copie-1

Justesse des idées. Ne pas être dupe, résister à la tentation du lieu commun et de la théorie à la mode, derrière chaque concept lancé sur le marché «  les nouvelles amazones  », «  les nouvelles rencontres amoureuses  » «  les nouvelles lois du commerce  » chercher la justesse ou la manipulation. Qui cette idée sert-elle, quelles conceptions du monde, et au bout du compte, ces conceptions sont-elles les miennes ?

 

Elaborer ses propres valeurs, ne rien croire sans l’avoir soi-même expérimenté, donne à l’existence une saveur exquise, celle de dessiner soi-même les contours de sa vie pour en faire une création aussi belle que possible. Découvrir parfois que ce qu’on vous disait impossible était tout à fait possible, il suffisait d’oser. La peur déforme les traits, oser les embellit, l’audace rend l'âme joyeuse et les joues roses  !

P1000348.jpgJustesse des mots, jubilation de l’écrivain. Passer des heures et davantage devant une phrase qui a du sens, écrite en bon français, plutôt élégante et bien rythmée, mais dont on sent au creux du ventre que ce n’est pas encore cela. La relire, chercher, puis en désespoir de cause, aller marcher quelques instants dans une allée après la pluie, quand les rayons du soleil renaissant font surgir des effluves de la terre  : troublante odeur d’ozone des lendemains de pluie… On inspire et soudain vient l’inspiration, ce mot qu’on cherchait, qu’on avait au bout de la langue surgit comme une évidence, mot qui donnera à la phrase sa justesse et sa beauté. Il n’y a guère de sensation plus jubilatoire, à part peut-être le désir, le vrai. A différencier de l’envie, velléitaire, de l’excitation, organique, ou de la convoitise, intéressée.

Le désir est obstiné, gratuit, mystérieux  : pourquoi cet homme, cette femme, cette peau précisément  ? La réponse est limpide  : parce que. Point. D’une justesse confondante  : rien à expliquer ni à justifier. Justesse n’est pas justice.Il n’y a pas plus injuste que le désir, qui ne naît ni du mérite, ni des qualités de l’autre, mais d’une évidence  : cet autre entre en vibration avec moi, créant des harmoniques imprévisibles d’une beauté à rire et pleurer à la fois, musique de l’inconscient qui se révèle.

img_0127.jpg

Justesse de la musique soumise à des lois rigoureuses sous ses oripeaux d’artiste, ses fantaisies colorées, ses accords plaqués, ses arpèges glissant sur la peau comme des perles de nacre. Les notes parlent à nos cellules un langage précis. Selon les moments on sera d’humeur jazzy ou Schubert, assoiffé de rock flamboyant ou alangui par un fado où se mêlent sur le fil de la mélodie la joie et la mélancolie. Pure émotion, la musique touche parfois si fort qu’il faut l’arrêter avant que le cœur n’éclate, plonger dans le silence pour retrouver son calme.

 

 

Justesse encore, le silence et le temps. En cette ère bruyante et pressée, ils sont devenus un luxe d’autant plus absolu qu’ils ne s’achètent pas. A savourer très vite avant que quelqu’un, désemparé que les mots se soient tus, ne murmure  : «  un ange passe  ».

(fragments d'un texte écrit il y a plusieurs années. Avec des images pour le plaisir...)

 

la-havane2.jpg

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 14:15

lecture.jpgLes salons du livre sont légion et ne se valent pas tous. Quand les organisateurs croient que seules les vedettes médiatiques attireront le « grand public » (cette expression m'étonne toujours : y-a-t-il un petit public, versus un grand qui serait soit supérieur au petit, soit au contraire massifié, beaufisé ?) les visiteurs deviennent chasseurs d'autographes et de photos plus que d'échanges sur les livres ou l'écriture. Je me souviens avoir été ainsi mitraillée par une jeune femme au Salon du livre de Paris : elle déplaçait mes livres, les arrangeait à sa guise, me tournait autour avec son appareil, puis disparut subitement, sans m'avoir adressé un mot, après avoir fait sa moisson de clichés !

équipe gradignanGrâce soit donc rendu au 8ème salon « Lire en poche» qui s'est déroulé à Gradignan ce week-end dans la douceur du climat aquitain, quoique plus grisaillou que prévu. Ce salon municipal mobilise une année durant une équipe de quatre personnes, plus, le mois précédent l'événement, une multitude d'employés de la ville qui acceptent avec bonheur de se transformer en chauffeurs, hôtesses, logisticiens, manutentionnaires, animateurs... pour le plaisir de participer à un événement dont ils sont fiers et qui, selon l'expression de l'un d'eux « nous ouvre un autre monde tout en nous faisant découvrir les talents cachés de nos collègues. » Sans oublier les établissements scolaires étroitement associés à cette promotion de la lecture auprès des jeunes.

Teaser82741730Dans certains salons, l'auteur ne sait comment se comporter. S'il salue le visiteur, celui-ci s'éloigne prestement, voire décrit un large cercle dès qu'on lève les yeux vers lui. Si on garde les yeux baissés, certains prennent cela pour de l'indifférence et s'éloignent tout autant. Les auteurs connaissent alors les affres du vendeur en prêt-à-porter qui ne sait s'il vaut mieux laisser le chaland fouiller dans les rayons ou s'approcher : « Puis-je vous aider ? » avec le sentiment que le client s'agace: « Il cherche à me fourguer sa marchandise. »

« Lire en poche », centré sur le format poche, échappe à cette relation purement commerciale. Certes, les auteurs sont ravis qu'on achète leurs livres mais ce n'est plus simple question d'argent (les droits d'auteur sur un poche sont infimes), plutôt plaisir de voir que des personnes aiment ce qu'ils écrivent. Les visiteurs n'ont plus peur qu'on veuille vider leur porte-monnaie, car en poche, on se fait plaisir avec 5 euros, on est riche de lectures futures pour 20. Et comblé par la beauté de l'objet, car les « poches », désormais, ne sont plus un sous-produit du grand format imprimé serré sur du papier au rabais, mais de très beaux objets.

chatlit.jpgDu coup, fini le débat stérile sur « la fin programmée du livre papier face au numérique » ! A voir le plaisir des gens à soupeser un livre, le feuilleter, en caresser le papier- plus du tout au rabais, il y a du bouffant, du couché mat ou lisse, du bible, de l'offset- admirer des couvertures qui sont parfois de pures œuvres d'art, on constate qu'au-delà du contenu, l'objet livre est partie intégrante du plaisir de lire, et que ce plaisir lui-même diffère sensiblement selon le support : « Le numérique, c'est pratique en voyage, ou pour des textes techniques, mais pour s'évader dans la fiction ou l'Histoire, pour lire au lit, rien ne vaut le vrai papier. » Conclusion : cessons ces débats conflictuels et préservons le papier comme le numérique pour ce que chacun a d'irremplaçable.

atelier petitsIdem pour l'éternelle lamentation sur « les enfants qui ne lisent plus ». L'affluence des enfants et des ados sous le chapiteau consacré à la littérature « Jeunesse » prouve qu'on peut aimer les jeux vidéos ET la lecture, surfer sur Internet ET savoir encore ouvrir un dictionnaire, bref qu'au lieu de raisonner en opposition et exclusion, mieux vaut là encore raisonner en complémentarité. C'est peut-être moins excitant, mais c'est plus réel et plus constructif. D'ailleurs, les auteurs de littérature « jeunesse »- un secteur florissant de l'édition- annoncent des tirages à faire pâlir d'envie tous les auteurs...

autres_d_sirs.jpgA « Lire en poche », j'ai rencontré des lecteurs et lectrices qui aiment des romans pas forcément tête de gondole des supermarchés et posent des questions sur la façon d'écrire avec un réel intérêt pour la chose. Des lecteurs et lectrices qui vous disent pourquoi ils vous apprécient. Leur jugement m'a confortée dans l'idée qu'au lieu de sortir des bouquins formatés pour « répondre à la demande du moment », à faire des coups éditoriaux qui ne durent que le temps d'un engouement au détriment de ce qu'on appelle le fonds éditorial (les livres faits pour être lus et vendus au-delà d'un an)  les éditeurs auraient intérêt à stimuler et encourager ce que chaque auteur a de spécifique, et lui laisser le temps de trouver ses lecteurs. Des avis reçus, je retiens que ce qui plaît dans mes écrits est l'humour, capable de dédramatiser des sujets difficiles ou tabous, et l'émotion : « Vous aimez les gens comme vous aimez vos personnages, avec bienveillance ». Ca fait du bien à l'ego, et me donne du grain à moudre pour répondre aux sollicitations commerciales contraires à ma nature.

Enfin, quel plaisir de découvrir que les lecteurs de Gradignan, Bordeaux et alentours, bref du Sud-Ouest, aiment les écrits coquins, non pas avec trivialité mais avec un délicieux pétillement dans les yeux, à 20 ans comme à 75 et plus ! On ne saurait attendre moins d'une région où les vins sont des nectars et la gastronomie un savoir-vivre.

Seul bémol, le spectacle d'ouverture, un peu trop « conceptuel » et élitiste...

 

joueraumonde COUV4bis

Un bonheur ne venant jamais seul, j'ai trouvé à mon retour un mail de lecteur me détaillant longuement le plaisir et l'émotion qu'il avait éprouvés à la "dégustation"- c'est son mot- de "Jouer au monde",

son étonnement de se reconnaître dans certains personnages,  ses interrogations sur tel ou telle autre et sa demande de précisions sur le processus d'écriture, à laquelle j'ai immédiatement répondu.

Voici de quoi booster l'envie d'écrire, à rebours des doutes qui me saisissent parfois sur l'utilité d'aligner encore des mots,

des phrases, des idées, des histoires, dans un océan littéraire déjà débordant.

 

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 10:55

sankara.jpg

parce que d'abord, si nous ne payons pas, les bailleurs de fonds n'en mourront pas, soyons en sûrs. Mais si nous payons, c'est nous qui allons mourir, soyons-en sûrs également. » Cette phrase d'une brûlante actualité a été prononcée dans les années 1980 par Thomas Sankara, qui dirigeait alors le Burkina-Faso, ex-République Centre-Africaine. J'ai déjà eu l'occasion de parler de cet homme qui avait choisi le nom du pays Burkina-Faso qui signifie « le pays des hommes intègres » et imposait à son peuple une rigueur et une honnêteté peu courantes en politique. Les Burkinabé lui devaient l'éducation et le logement gratuits, des centres de santé, et une amélioration considérable du statut de la femme. Sans oublier la culture, avec un rayonnement international, comme le Festival Panafricain de cinéma et de télévision à Ougadougou, et à Bobo-Dioulasso, des rassemblements de musiciens venus du monde entier étudier les percussions africaines. Il a été assassiné il y a presque 35 ans, le 15 octobre 1987. Relisez le billet que j'ai écrit en 2007, il prouve au moins que j'ai de la constance dans les idées... et qu'en 5 ans, hélas, rien ne s'est arrangé par rapport à ce que j'écrivais alors. La conclusion est quasi la même que celle de ce billet.

L'Afrique ne se résume pas à un éternel débat sur les bienfaits ou les méfaits de la colonisation, ou à des reportages misérabilistes sur les famines, les conflits ethniques ou la corruption des dirigeants. Tout ceci existe, bien sûr, comme ailleurs dans le monde. En revanche, ce qui est rarement mis en valeur est le dynamisme de ce continent dont beaucoup de pays connaissent de forts taux de croissance malgré le pillage de leurs ressources naturelles par certaines multinationales  la joie de vivre des populations qui frappe tellement les touristes, étonnés qu'on puisse avoir l'air heureux en possédant si peu, et un art de trouver une utilité à tout objet, même périmé, même abîmé et de faire bruyamment la fête à la moindre occasion.

diaspora-web.jpgPour découvrir cette Afrique qui bouge, cette Afrique moderne et positive, précipitez-vous sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris où se tient jusqu'au 16 septembre seulement, quel dommage ! une exposition de panneaux passionnants sur ce que devient l'Afrique depuis les indépendances de ses pays (avec quelques références à la période coloniale pour expliquer le cheminement). C'est tonique, surprenant et positif dans une France qui ne cesse de se lamenter et de croire que la fin du monde est arrivée alors que c'est juste la fin d'un monde, pas forcément si idyllique, qui se profile. Après l'Occident, l'Asie conquiert aujourd'hui la planète, mais comme le prévoit Jean d'Ormesson- oui, le ravi de la vie dont l'humour et la culture non bling-bling font qu'on lui pardonne presque d'être de droite- Jean d'Ormesson, donc, prévoit qu'en 2050, l'Afrique sera à son tour le continent où il faudra être, « the place to be » comme disent les snobs.

Allez-y, ça stimule le moral. Moi, ça m'a émue de retrouver dans certains panneaux des bribes d'enfance et de jeunesse: Gabon, Sénégal, Niger, Burkina-Faso, Côte d'ivoire, Bénin... tous ces pays parlent en moi, je connais encore par cœur le « tcha-tcha de l'indépendance » qui se chantait en 1961 et j'ai encore en mémoire les mots de mon père, bouleversé par l'assassinat de Patrice Lumumba, charismatique leader politique au Congo : « Pour une fois qu'ils avaient un type bien, capable de faire passer le pays de la colonisation à la démocratie, ils l'ont tué, quel gâchis ! » « Ils », on l'a su des années plus tard, c'était les dirigeants Belges de l'époque, soutenus par la CIA qui craignait que le Congo ex-Belge devînt communiste. Toujours la même obsession. Cette obsession qui a abouti au Congo-Kinshasa puis à la République Démocratique du Congo, aujourd'hui l'un des pays les plus dangereux au monde, et qui a poussé tant d'autres dans les bras de l'intégrisme religieux.

 

affiche intouchables

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 15:51

dame-paris_-ks79502.jpgUn bel après-midi d’août, rue de la Montagne Ste Geneviève, il faisait un temps idéal, chaud mais pas caniculaire, une brise douce. A la devanture d’une boutique, une pancarte saugrenue m’a fait éclater de rire. Instant de pur bonheur solitaire. Tout à coup, entre la pancarte et moi, j’ai eu la vision de cette pancarte photographiée sur ma page Facebook accompagnée de la mention « Françoise Simpère a partagé une photo »… Je n’y avais pas même pensé, je n’ai pas le réflexe photo, beaucoup des instants que je vis restent en moi, ou à la rigueur sur un carnet de notes personnel. Parce que beaucoup de ce que l’on vit reste impartageable. Même si on le raconte, on n’exprime que 60% de ce qu’on voudrait exprimer, et l’autre ne saisit que 60% de ce qui est dit, soit 36% de vrai partage, c’est peu… Et puis, pourquoi vouloir tout dire et tout montrer à tout le monde, « poster » la vidéo de sa gamine ânonnant une chanson pour que 19 millions de personnes la visionnent, comme je l’ai entendu dans un reportage ? Cela rappelle ce personnage de Wolinski exhibant fièrement à son modeste voisin : « ma maison, ma voiture, ma piscine, ma femme… » et l’autre se retournant : « Mon cul ! »

Je crois que c’est ce jour là que j’ai décidé de délaisser Facebook. Car si l’association « joli moment »/ Facebook s’était faite aussi aisément, c’est bien parce que chaque jour en ouvrant ma page, je voyais des personnes partager sur le mur des bouts de leur vie, de la vie du monde, de la vie des autres, de leurs lectures, des films vus, surabondance de faits importants ou insignifiants si confondus au mépris de toute hiérarchie dans l’intérêt ou l’émotion, que j’ai sursauté le jour où j’ai appris sur ce mur le décès d’un ami- un vrai, pas un simple « ami FB »- au milieu de vidéos rigolotes, d’appels à signer une pétition et de nouvelles du régime suivie par une internaute dont chaque gramme perdu faisait l’objet d’un post. A niveler ainsi, on perd la notion de ce qui compte ou pas, le narcissime des uns faisant part égale avec la générosité des autres, un événement aux lourdes conséquences ne tenant pas plus de place qu’une blague « lol ».

Il y a de toutes façons des instants de vie impossible à partager, même avec des amis intimes. A fortiori avec des « amis FB » dont pour dix réellement connus- et fréquentés ailleurs, par mail, blog ou rencontres réelles- 40 restent à l’état de contacts virtuels. Il est des moments si forts qu’on a envie de les préserver. Préserver l’indicible, comme un trésor au fond de soi. Qui émergera peut-être un jour, furtivement, dans une page de livre, reconstruit à travers l’écriture… Ou qui restera à jamais secret. Chaque être en mourant emporte avec lui une part de soi que personne ne connaît, pas même lui parfois. Ce qui n’est pas grave. Un peu d’inconnu et de mystère reste plus désirable qu’une relation permanente de ses moindres faits, gestes et états d’âme à des milliers d’inconnus.

pianiste-rue001.jpgJe ne dois pas être la seule à l’avoir constaté puisque, paraît-il, de plus en plus d’internautes délaissent FB et autres réseaux sociaux en en dénonçant « l’ennui » et « le manque d’intérêt ». J’y ai gagné- est-ce un hasard ?- du temps, du calme et une sérénité bien plaisante. Ce mois d’août fut décidément délicieux. Tous ne l’ont pas été. Qu’est-ce qui l’a rendu plus délicieux que d’autres ? Difficile à dire, on ne sait pas toujours pourquoi on est heureux. Ni malheureux d’ailleurs. Faut-il absolument une raison ? En voici une, glanée hier : entendre et voir jouer un pianiste de rue doté d’une telle fougue, d’un tel amour de sa musique- il compose presque tout ce qu’il joue- que les passants s’arrêtaient, visages illuminés… La musique est un cri qui vient parfois de l’extérieur ( J ) mais touche l’intérieur. Rien de plus à dire, il fallait y être. Il s’appelle SteveVilla –Massone et je ne suis visiblement pas la seule à avoir été touchée par sa grâce, vu le nombre de vidéos d’amateurs trouvées sur Internet.  J’ai préféré lui acheter son CD.

 

 


 

 

 

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 08:00

Mon cher et tendre et moi sommes des fans du "Concombre Masqué", BD potagère et hilarante.  Depuis des années, ça le tenaillait, l'envie de créer un potager. Avec la crise, il se fit péremptoire: "Si tu cultives tes légumes et élèves trois poules, ta survie est assurée, quel que soit le krach boursier, et au moins tu manges sain". Argument libertaire et écolo qui ne pouvait que me toucher.

bataviafeves.JPGOn a commencé l'an dernier avec quelques tomates cerises et des concombres, plus, évidemment les herbes aromatiques en tous genres et des plants de salade. A ce propos d'ailleurs, si les puristes distinguent les salades qui pomment qu'il faut  cueillir  rapidement pour pas qu'elles montent, et les salades "à couper" qu'on récolte feuille à feuille au fur et à mesure des besoins, nous nous sommes aperçus à l'expérience que la batavia, la romaine et la feuille de chêne deviennent des salades à couper et qui ne montent pas, pour peu qu'on en récolte régulièrement quelques feuilles. Pour aller plus loin, l'enjeu était de taille: jardin tout petit de pavillon de banlieue, avec un côté pelouse et fleurs et un autre graviers et coin à manger. Où caser un potager dans une si petite surface? En coupant en deux la pelouse, devenue triangulaire, et en installant des carrés sur le toit du garage et des pots sur le gravier. On a de la chance: la terre et bonne, quelques sacs de terreau en plus (et bientot le compost qu'on mijote depuis un an!) l'ont rendue toute guillerette, l'alternance pluie et soleil- beaucoup de pluie, effectivement- si désagréable pour le citadin mais si délicieuse pour les jeunes plants a fait le reste.

poivron.JPGcourgette-en-formation.JPGfeuille-geante.JPG

Après quinze jours d'absence en Grèce, je n'ai pas reconnu le mini-potager de début juin. Ca pousse, ça promet des tomates d'ici deux mois, bientôt des fèves, des pommes, des framboises, des aubergines... mais d'ores et déjà les salades sont en pleine forme et les courgettes aussi. La courgette, faut dire, ça abonde. En même temps que sur les marchés où elles ne sont pas chères du tout en pleine saison. Ce n'est donc pas une question d'argent, mais de plaisir.

courgetteEn  sortant du train de banlieue,  cueillir dans son jardin une courgette ferme et qui a du goût et de la salade craquante qui n'a connu aucun engrais ni traitement (les coccinelles et les oeillets d'Inde étant censés nous débarrasser des pucerons) tout ça à dix minutes de Paris, est un plaisir ineffable, le sentiment d'échapper à la dépendance au  Monop' d'à côté pour se nourrir, vu qu'on a aussi en réserve de la viande de petite vache bretonne élevée par ma belle-soeur, sans véto, sans antiobio,  juste à l'herbe. Et en plus, c'est détendant de cueillir des choses qui se mangent... 


Restent les poules... dont la cohabitation avec deux chattes et le destin en cas de départ en vacances prolongées nous fait encore hésiter...


mare-cailloux.JPG

roses2aubepine.JPGroses1.JPG

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