J’avais découvert l’Australie il y a dix ans, en septembre 1998. Voyage de presse : 2 jours de congrès médical, huit jours de tourisme (oui, beau métier J ) bref survol pour cet immense continent, mais suffisamment marquant pour que je fasse de l’Australie et d’un bel aventurier australien les héros de la moitié des « Latitudes amoureuses », que je vais relire.
Je m’étais promis d’y retourner un jour, quand j’aurais du temps et des moyens. Et puis, en peu de temps, j’ai vu disparaître ou tomber malades assez d’amis encore jeunes pour décider de prendre tout de suite le temps et de mettre dans ce voyage mes économies qui de toutes façons fondaient comme beurre dans la poêle des cuistot de la finance… Cela impliquait que ce ne serait pas du tourisme, mais un voyage. Avec train, bus, marche, sac à dos, hébergements simples.
Premières impressions, sans koalas, ni kangourous, mais ça viendra ensuite !
L’espace: ici tout est grand, les paysages, les camions,
les steacks, les plantes,
les animaux, la gentillesse : friendly, really. Avec une façon toute british et non américaine de s’enquérir de votre bien-être, de vous souhaiter « enjoy your day » et de sourire. Ca donne de l’air !
Le Ghan, train qui va d’Adelaïde à Darwin en 50h, on s’est arrêté au milieu, à Alice Springs après 24h. Son emblème, le chameau (dromadaire en fait) rappelle que les Afghans sont venus en Australie et y ont apporté des chameaux, qui ont peu à peu muté en une race plus grande, adaptée au continent. On croise des chameaux et des chevaux sauvages dans le bush…
« 60% des australiens sont d’origine Irlandaise nous dit un chauffeur de taxi, ça fait 60% de fous ! »
En tout cas de fous d’Irlande, avec des pubs, des gueules intéressantes et des cornemuseux en pagaille.
On a croisé un québécois venu disputer des championnats du monde de cornemuse. Et comme il a trouvé un logement et un boulot en trois semaines, il a décidé de rester, ce pays étant « moins frette » que le sien : l’hiver a été très rude à Montréal cette année.
Ville de contrastes: à Brisbane, face à la City hyperurbanisée, des "climbers" fous excaladent des roches dès la tombée de la nuit dans une lumière dorée magique, tandis que d'autres courent à la limite de l'infarctus.
Instant de grâce parmi d'autres, au crépuscule à Sydney, un guitariste Tasmanien nous tient sous le charme de ses doigts d'une vélocité hallucinante.
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Le pont de Sydney, un soir...
A Kangaroo Island, un espace appelé "little Sahara" avec un incroyable sable fin