Ca se discute, l’Arène de France, et d’une façon générale toutes les émissions de plateau fonctionnent sur le même schéma : une question, et des intervenants « pour » ou « contre ». Sur le mode « Faut-il… ne faut-il pas ? »
Faut-il avoir peur des pédophiles, faut-il investir dans l’immobilier, faut-il croire à l’amour, réformer l’éducation nationale, interdire la prostitution, expulser les immigrés … En deux temps, trois mouvements- sur certaines émissions particulièrement peuplées, chaque intervenant dispose d’environ deux minutes trente pour trancher - on demande de prendre position et de dire la norme, qu’elle soit classique ou iconoclaste, mais surtout d’asséner une réponse !
Lundi dernier, on m’a demandé de répondre en deux minutes à la question « Pour ou contre la distinction entre jouissance clitoridienne et vaginale ? » l’essentiel étant de choisir entre les deux. Ma première réaction, vous vous en doutez a été de dire « Pourquoi choisir quand les deux existent et se complètent si bien ? »
Mais non, il fallait prendre position, c’est le cas de le dire, et c’est en pensant aux positions que j’ai opté pour la clitoridienne, plus commode à mettre en œuvre partout, discrètement au bureau si on ne tape que d’une main sur son clavier d’ordinateur, au restaurant sous la nappe, dans le métro contre la barre centrale, j’en passe et de plus osées J . La clitoridienne a aussi l’avantage de permettre de jouer avec des
D'ailleurs, pourquoi choisir ???? Je veux le beurre, l’argent du beurre et le cul du crémier, le menu fromage ET dessert, et même, comble de l’ambition, plaisir ET tendresse, jouissance ET caresses. Bref, on n’est pas des bêtes ni des ordinateurs en mode OU/OU. Et s’il est si difficile de trancher (aïe !) cette question simple, imaginez combien les grands débats de société précités mériteraient un traitement plus nuancé que les sempiternels « Faut-il… ne faut-il pas. »