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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 12:44

« Travailler plus pour gagner plus » est une absurdité écologique : travailler plus, donc produire plus, est insoutenable à l'échelle de la planète, et voilà-t-y pas que l'Union Européenne réfléchit à comment nous faire travailer 48h par semaine, soit 8h par jour, 6 jours par semaine. Si on ajoute le temps de transport, de repas, de sommeil, de toilette, que restera-t-il pour la vie amoureuse, familiale et culturelle? C'est vrai qu'un peuple heureux et cultivé est un danger...
L'Ecologiste
(pub gratuite) montre qu'un autre programme est possible : travailler moins et consommer moins pour vivre mieux, c'est-à-dire choisir la simplicité volontaire, qui ne signifie pas « revenir à l’âge de la bougie », mais gommer l’inutile qui nous pourrit la vie. Dans son dossier, L'Ecologiste a interviewé les pionniers de cette démarche, initiée au Québec. Comment la mettre en œuvre ? Quelles techniques choisir ? Comment commencer ? Comment se libérer d'Internet ? Comment travailler moins pour vivre mieux ?  

Exemple « vu à la télé » tout récemment: un couple de « travailleurs pauvres » comme on dit aujourd’hui vivait dans une cabane de tôle en bordure de périph’. Ils ont découvert qu’avec les mêmes revenus, ils pouvaient vivre dans une maison à la campagne (qu’ils sont en train de retaper), avec des voisins sympas, du temps de loisir et un bout de jardin pour cultiver des légumes. C’est con, hein, de n’y avoir pas pensé avant, et d’avoir vécu 6 ans dans la précarité insalubre et la honte !

J’ai scotché mes potes parisiens en leur racontant le menu servi à Clermont-Ferrand à la Grignoterie (pub gratuite) par des serveurs super sympas : avocat aux crevettes, andouillette pommes sautées, île flottante maison. Y avait aussi choix de crudités, courgettes cuisinées à la viande, tarte à la rhubarbe, etc. Menu du jour : 6, 80 € ! 8 € avec le café. A deux pas, au bistrot « La Montagne », la patronne vous autorise à "apporter votre manger" qu’elle réchauffe, fournit pain et couvert et demande juste que vous buviez un coup chez elle. Avec un café à 1 euro, qui dit mieux ? Oui, il existe plein d’humains qui ont envie d’une vie tout simplement agréable. Pas demain, tout de suite ! Et c’est possible.

Si les citoyens réalisent qu’ils sont plus nombreux que les gouvernants, si les consommateurs réalisent qu’ils peuvent faire pression en n’achetant pas, si les travailleurs travaillent pour le prix qu’ils sont payés (ça commence en Chine, vu le nombre de rappels de produits défectueux fabriqués là-bas, je me demande s’ils n’ont pas décidé d’ajuster leur boulot à leurs salaires…), si chacun se dit que sa propre vie a autant de valeur que la vie de n’importe quel « grand de ce monde », si la notion même de « grand de ce monde » disparaît parce qu’il n’y a aucune raison de se soumettre à qui que ce soit et toutes les raisons de vouloir rester maître de sa propre existence,  alors la soi-disant fatalité de la mondialisation apparaîtra pour ce qu’elle est : de la propagande. (je me demande si ne suis pas anar, finalement…)

Exercice pratique : affirmons notre refus d’être des con- sommateurs en boycottant les produits susceptibles de contenir de l'huile de moteur: Mayonnaise, Tarama, Sauce Béarnaise, Chips, Vinaigrette allégée, Surimi, Céleri Rémoulade, Soupe de poisson en conserve, Poisson pané, Paupiettes de veau, Thon et sardines à l'huile, Pâtes à tartiner chocolatées, Gaufrettes à la confiture, Barres céréalières et sucrées, Cookies… de marque Lesieur, dont l’avidité est à l'origine du problème, avec les marques du groupe : Fruit d'or,  Epi d'or, Frial , Isio 4, Oli,  Carapelli . • Saupiquet et toutes les marques du groupe Unilever  comme Amora , Planta Fin, Maille, Knorr, Magnum,  Miko… (chouette, je n’ai rien de tout ça dans mes provisions). Pas parce que c’est poison- encore que…- juste pour refuser le foutage de gueule de l’agro-alimentaire.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

D
Un peu égocentrique, il y a longtemps que j'ai arrêté que ce qui était important était de déterminier ce qui était indispensable à ma vie : payer mon loyer, porter des fringues sympa, aller de temps en temps dans un centre de balnéothérapie (dans l'Allier entre Bourbon Lancy, Bourbon l'Archambault et Vichy, on a un large choix), aller au cinéma et au théâtre quand j'en ai envie (et éviter d'en avoir envie tout le temps !!! entendu dire par une amie de ma mère : "et tu te rends compte, elle est allée voir ses amis : ils n'ont fait que discuter, ils ne sont même pas allés au cinéma !!!").Alors que je travaillais encore (j'ai dû m'arrêter prématuréméent : j'aimais mon boulot et on me l'a rendu insupportable), j'avais même mis à profit les progrès techniques (congélateur et micro ondes) pour "booster" mon pouvoir d'achat et manger des plats sans ajoûts de graisse ou de sucre (on me dira que le micro ondes, c'est mauvais pour la santé : mais il paraît aussi que quand tous le sgens d'un lotissement font cuire leurs merguez au feu de bois, ça dégage autant de dioxine qu'un vieux transformateur à pyralène qui aurait explosé !!! Et les émanations de gaz butane, est-ce très sain ?).Modestement sur mon blog, je mets à profit le fait que j'ai du temps libre pour refiler mes recettes pas chères. Et comment utiliser les orties et le stopines qui poussent dns mon hjardin sans y avoir été invitées
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L
Je n'ai pas dit que faire un travail passionnant entraine qu'il faille se laisser envahir par lui. Encore que.On a tous besoin de respirations, de pauses. C'est normal, le sommeil sert à ça, d'ailleurs.La notion "d'indépendance" me parait un peu limite.Si l'idée est : "si on m'enlève un morceau de ma vie, mon travail par exemple, je reste debout, car j'ai pris soin de me ménager des appuis par ailleurs", je n'appelle pas ça de l'indépendance, c'est plutôt de la recherche de sécurité. C'est qu'on a peur de perdre ce qu'on a. C'est tout le contraire de l'indépendance.Ou alors l'idée est "j'aime faire plusieurs choses car c'est comme cela que je m'épanouis" ? Là c'est différent, et je dirais que dans ce cas, chacun fait comme il l'entend.J'aurais aimé être monomaniaque, faire une chose, de la musique par exemple, et exceller dans ce domaine. Au lieu d'être médiocre en tout.On papillonne à droite à gauche, et on se sent riche parce que "complexe" au sens premier du terme, alors qu'en fait on ne sait rien parce qu'on n'a rien approfondi.C'est comme les gens qui ont "des tas d'amis". Ils noient leur vie dans le contact superficiel, et si on gratte un peu, il n'y a plus rien.
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F
<br /> Grand débat entre les dilettantes et les spécialistes, vaut-il mieux savoir un peu de toute chose que tout d'une seule chose? Grand débat entre indépendance, autonomie, sécurité? Certains ont<br /> besoins de certitudes pour se sécuriser, d'autres sont angoissés par les certitudes et ont besoin d'incertitudes pour se sentir à l'aise; Tout ceci mérite une vie pour y réfléchir, et ce n'est<br /> qu'un infime partie des questions intéressantes de l'existence! <br /> <br /> <br />
F
à longues jambes: ça fait plaisir à voir, mais on ne peut pas en faire le modèle unique! Il y a des fous de la ville, et respecter la diversité des aspirations est essentiel.à Paula: pas tout à fait d'accord avec Jaenada. Je préfère un travail qui me plaît qu'un travail qui me consterne! Par contre,, et là je réponds à la Poule, même si le travail est plaisant, épanouissant, ce n'est pas une raison pour se laisser envahir par lui et négliger les activités hors travail, non rentables. La vie, c'est plein de choses, et la tendance monomaniaque, opposée à la diversité, la tendance à la dépendance opposée à l'autonomie est ce qui me navre le plus dans nombre de vies. J'adore mon travail, qui me rapporte de quoi vivre sans excès, mais j'ai aussi viscéralement besoin de faire mille autre choses, et parfois aussi ne rien faire.à Paula: j'ai fait mes études à Clermont Fd, ma fille cadette y vit, donc j'y retourne volontiers. Passe par le message personnel qu'on peut m'envoyer via le blog (je ne sais pas comment on fait, mais j'en reçois de temps à autre sur mon mail) pour me communiquer tes coordonnéees, au cas où je passe cet été dans la région.
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L
@Paula > Le mec qui adore ce qu'il fait pour gagner sa vie, franchement, je ne vois pas où est le problème. Il fait ce qu'il aime, c'est l'essentiel, non ?Je ne comprends pas cette manie de considérer qu'un travail doit absolument être pénible ou ennuyeux.Le mec qui fait ce qu'il aime n'est pas foutu, bien au contraire, c'est lui qui a raison. Et le fait de gagner de l'argent ce faisant ne dégrade pas ce qu'il fait. 
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P
Ah Françoise, comme tout ce que vous dîtes me remplit d'allégresse, on est plusieurs! C'est bien!Je suis en train de lire le livre de Caryl Férey que j'ai découvert grâce à vous "Petit Eloge de l'excés", je me régale: il est des nôtres !"Place à la vie dans tous ses sens,à la démesure qu'on retrouve en culbutant son idole du moment, place à la foudroyance de l'instant et aux caresses qui le suivent. La vie au bout des doigts et le membre en plein dedans, la chaleur qui l'anime comme arme du poète, et mort à toutes formes d'économie."Ca faisait très longtemps que je n'étais pas venue chez toi: je travaillais trop ! mais je fais un métier très agréable (je suis modèle )...et puis comme ça je vais avoir deux mois de liberté totale ! Je viens de lire un auteur génial: il s'appelle Philippe Jaenada, précipite toi si tu ne le connais pas ("le chameau sauvage" va devenir l'un des bouquins de ma vie) je te livre quelques unes de ces réflexions sur le travail:...j'ai un salaire très modeste, mon métier me consterne plus qu'il ne me passionne, mais je m'en fous.J'ai juste besoin d'un peu d'argent comme ça. Je trouve qu'un travail, ça doit rester purement alimentaire, sinon c'est l'invasion.Le type qui prend à coeur son boulot, qui adore ce qyu'il fait pour gagner sa vie, il est foutu, il n'a plus envie de rien faire d'autre que de gagner sa vie. Il ne peut plus aller dans les bars, lire des tas de livres, parler et baiser avec sa fiancée, jouer aux courses. Il s'intéresse à son travail, il est foutu."C'est la deuxième fois que tu évoques Clermont-Ferrand dans tes billets (mais je les ai pas tous lus...) j'habite à côté!Ca me ferait très plaisir de te rencontrer si tu y retournes !
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