Je viens de trier les dossiers de presse s’entassant sur mon bureau : 25% utiles, 75% à jeter parce qu’ils ne concernent pas les thèmes sur lesquels je travaille, ou parce qu’ils m’ont été envoyés en double. A chaque fois CD-rom dans une pochette en plastique, plus dossier sur papier glacé luxueux, plus photos papier. Je recycle à mort : les pochettes cartonnées, les pochettes plastiques, le papier … Restent les CD rom, qu’en faire ? Poubelle. Gâchis. Si l’un(e) de vous sait à quoi ça peut servir, hormis à faire des sous-verre et des épouvantails à moineaux, qu’on me le dise !
Pourquoi les attachées de presse nous inondent-elles de documents dont elles savent que 90% iront direct à la poubelle? D’abord parce qu’elles jouent l’effet de masse. Si un sur dix des journalistes prête attention à leur envoi, bingo ! Ensuite parce que certaines d’entre elles sont payées en fonction de l’activité déployée : le nombre de dossiers envoyés, par exemple. C’est coûteux, c’est du gaspillage, mais la pub fait la loi, ce qui donne parfois un mur peu étanche entre journalistes et services pub des magazines. Coup de fil du second : « Dis donc, le labo Schprunz est prêt à acheter une page de pub s’il y a un article « auto » sur son dernier modèle… » Ou à l’inverse : « T’es cinglée ! Ton papier disant que les sachets minceur n’ont jamais fait maigrir durablement qui que ce soit a mis Shpompf en fureur, il nous sucre son budget pub du prochain numéro. » Même si l’article était scientifiquement fondé, inattaquable, faire perdre une page de pub, aujourd’hui, c’est quasiment une faute professionnelle !
La question « Ecologique » soi disant au centre de la
Pas un des candidats à la présidentielle ne s’attaque à la pub, même lorsqu’elles promeut des objets inutiles, polluants, énergivores. Tous parlent d’augmenter le pouvoir d’achat et la croissance. C’est antinomique avec la survie de la planète, et ça ne va pas s’arranger, car les TV, les medias écrits, Internet, Google, et surtout TOUS LES SERVICES ET JOURNAUX GRATUITS QUE NOUS SOMMES SI HEUREUX D’AVOIR sont entièrement financés par la publicité.
Comme disent les "Casseurs de pub" qui- ce n'est pas par hasard, viennent presque tous de la publicité: la publicité s'attaque d'abord à votre cerveau. Cette fameuse part de cerveau qu'il faut rendre disponible pour coca-cola. On peut aussi boire de l'eau. Du robinet. Ou du vin, puisque la pub pour le vin est interdite :)