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18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 13:15

On se souvient de Dominique de Villepin parlant de la France comme d’une femme aux jambes écartées attendant qu’on la baise… De l’expression de Jacques Chirac pour signifier son indifférence « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre », ou murmurant, agacé par les exigences de madame Thatcher  « mais qu’est-ce qu’elle veut ? Mes couilles sur un plateau ? » Tout le monde connaît aussi le leitmotiv de Nicolas Sarkozy à l’égard de ses adversaires « Je vais les niquer, je vais les niquer » tandis que José Bové pour justifier sa candidature expliquait que « ça le démangeait entre les jambes » (ou dans la culotte, je ne sais plus) Et voilà que François Bayrou aurait confié à Paris-Match « que la qualité que lui préfère sa femme est sa virilité ». 

Imagine-t-on une seule seconde Segolène, Marie -Georges, Dominique ou Arlette répétant « Je mouille, cette campagne me fait mouiller » ou assurant « je vais bien les pomper, leur assécher les burnes ! » Il y aurait un tollé, un raz-de-marée pour les traiter de salopes ou de putes (d’ailleurs, on lit déjà ce type d’injures sur certains blogs… ) 

Pas de doute, la conquête du pouvoir titille les mecs sous la ceinture et ce n’est sans doute pas un hasard si la majorité des candidats a dépassé la cinquantaine, âge où l’érection naturelle devient souvent moins spontanée et a besoin de stimulants. 

Le problème est l’après. De Nicolas Sarkozy encore, cette réflexion tirée de la désormais fameuse conversation avec Michel Onfray dans Philosophie Magazine :  

 

« Il y a plus de bonheur à désirer qu’à posséder… J’arrive aujourd’hui au moment où je suis le plus proche du but que je m’étais fixé naïvement il y a des années. Cependant, je vais peut-être vous consterner, mais je suis en train de comprendre la gravité du choix que j’ai fait. Je ne l’avais pas mesurée. » 

Eh oui ! Post coïtum omne animal triste (après le coït, tout animal est triste).  

 

Mais est-ce prudent de confier le pouvoir, la décision de faire ou non la guerre et de choisir le devenir d’un peuple, à quelqu’un qui voulait juste « devenir Président », sans en mesurer les conséquences ? 

 

 Il est encore temps de télécharger sur www.pocket.fr le début de la nouvelle "Erection présidentielle, écrite l'été dernier et ô combien d'actualité.

 

 

 

 

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11 avril 2007 3 11 /04 /avril /2007 20:52

Pas de mots d'amour, pas de mécène, pas de commentaires, quel monde cruel et muet !!! Ouh ouh, y a quelqu'un sur cette planète?

Ce jeudi sur Direct 8, de 13h à 14h j'irai parler d'érotisme, puis ensuite plage d'écriture (oui, d'écriture!)

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 14:15

Coucou, me revoilou ! Ca fait du bien d’être loin du vacarme et de retrouver des sensations simples : manger, dormir, bouger, écouter…

Devinette : dans quel pays voit-on affichée cette inscription dans les boutiques : « avant d’acheter un objet posez-vous trois questions : en ai-je vraiment besoin ? A-t-il été produit sans dommages pour l’environnement ? A-t-il été produit sans exploitation du travailleur qui l’a fabriqué ? Et dans quel pays la policière de service, lorsque vous vous arrêtez pour lui demander votre chemin répond-elle : « C’est simple mon cœur (mi corazon) tu continues tout droit, tu tournes… (etc) » et vous fait un signe gentil de la main lorsque vous repartez ?

 

 

C’est à Cuba.  Cette île est un paradoxe : vue de l’extérieur, à travers ce qu’on lit dans la presse occidentale ou ce qu’en disent les exilés cubains, ce n’est qu’une épouvantable dictature. Vue de l’intérieur- une cousine y a vécu 6 mois, des amis québécois y vont chaque année depuis des lustres, le fils d’une amie y a vécu deux fois cinq mois et j’y suis allée en 1986, 2002, 2004 et juste maintenant- la réalité est beaucoup plus nuancée.

Oui, c’est un régime autoritaire avec un parti unique, un système qui ne s’intéresse qu’au bien-être collectif et ignore les aspirations individuelles (encore que ce soit en train de changer , il y a de plus en plus de petits commerces et d’arti sans à leur compte, autorisés par le régime.) Oui, les tracasseries administratives pour qui veut épouser un étranger ou quitter le pays sont innombrables et stupides : les cubains vivant chez eux aiment leur pays, sont fiers de leurs réussites et restent très attachés à Fidel même s’ils le critiquent aussi. Ce dernier aurait tout intérêt à les laisser devenir les meilleurs ambassadeurs de son système.  Car c’est aussi un  régime qui a mis à la portée du plus grand nombre l’éducation, la santé, la culture, l’art et un bien extrêmement précieux : la fierté d’être Cubain, quand tant de peuples métissés ont honte de leurs origines et ne se remettent pas de leurs antécédents d’esclaves.

 

 

« Tout de même, ai-je dit à une cubaine francophone, vous ne trouvez pas dommage que certains de vos médecins aillent travailler dans le tourisme parce qu’ils y gagnent plus qu’en restant à l’hôpital ? Quel gaspillage de les avoir formés bac + 7 (ou l’équivalent) et de gâcher cette formation dans un petit boulot. » 

 

C’est alors que j’ai pensé à ma fille aînée, brillantissime étudiante bac + 7, qui vient de travailler 4 mois et demi à l’UNESCO pour… 0€ par mois : « notre éthique nous interdit de payer des stagiaires » lui a-t-on répondu pour toute explication. L’UNESCO pousse le souci de l’éthique jusqu’à lui avoir fait payer sa cantine : 3,90€ par jour ! Quand on pense aux masses d’argent que brasse cet organisme international, on croit rêver. Est-ce cela l’éthique ? Ne pas payer les gens qui travaillent… Une éthique en plein essor en France : des stages payés entre 0 et 300 € par mois, les jeunes diplômés en trouvent à la pelle. C’est quand ils souhaitent au minimum un SMIC que les portes se ferment. Il y a en France 12 millions de bénévoles, dont plusieurs milliers à temps plein pour animer les associations ou les clubs de sport : encore des gens qui bossent gratuitement. Et pas mal d’étudiants bac + 5 ou 7 bossent à Mac Do ou sont caissiers en supermarché, parce que là, on les paye plus qu’un stage.

 Beau gosse, l'ex ministre de l'Intérieur à Cuba!

 

 

 

Curieux que dans un pays démocratique comme la France, la dictature de l’économie néolibérale arrive au même résultat- un navrant gaspillage de compétences et aussi d’argent puisque l’Etat a beaucoup investi pour la formation de ces jeunes- que Cuba, île pauvre des Caraïbes sous dictature communiste. 

Cependant la France est à l’inverse de Cuba : de l’intérieur on ne cesse de la critiquer, notamment les gens de droite qui la voient finie, dépassée, en déclin, etc- tandis que de l’extérieur, que ce soit au Québec, en Angleterre, à Cuba ou aux Etats-Unis, notre système suscite envie et admiration. Un cadre américain travaillant en France a été soigné d’un cancer dans un hôpital français, avec prise en charge par l’assurance maladie et la mutuelle de son entreprise. De retour aux USA, il a montré son dossier médical aux médecins US, scotchés par la qualité des soins, qui lui ont demandé combien cela lui avait coûté : « Je n’ai rien déboursé ». Ils lui ont répondu : « Ici, cela vous aurait coûté 200 000 dollars, et sans paiement, pas de traitement. » 

C’est sans doute pourquoi, pour la deuxième année consécutive, la France a été classée 1ère par L’International Living, organisme qui observe la qualité de la vie dans le monde, le dernier de la classe étant l’Irak.   

Le classement par l’International Living des pays les plus attractifs s'adresse en priorité aux étrangers qui souhaitent s'expatrier pour s'installer dans de nouveaux pays. Il cherche donc à repérer meilleurs endroits pour "commencer une nouvelle vie, démarrer une affaire, investir, etc. Ce classement se base sur 9 critères principaux : le coût de la vie, l'offre culturelle et de loisirs, l'économie, l'environnement, les libertés, la santé, les infrastructures, la sécurité, le niveau de risque du pays et le climat. La corruption, en revanche, n'entre pas en ligne de compte, malgré le fait qu'elle peut, selon "International living", influer sur le confort de l'étranger dans un pays.

 

 

 

 

 

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30 mars 2007 5 30 /03 /mars /2007 07:25

Coup de fatigue, je pars faire le koala.

MECENE, ne m'oublie pas, fais moi signe!

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29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 19:22

Vous avez lu précédemment la question que j'ai posée aux quatre principaux candidats à la présidentielle. Voici la lettre de Rachida Dati et Xavier Bertrand pour N. Sarkozy, sans doute automatisée car elle ne répond pas du tout à la question posée ! Autant parler à l'oreille d'un sourd ...

Objet : RE : Votre question 

 

Votre message a bien été reçu et transmis à Nicolas Sarkozy afin qu’il en prenne connaissance.

De nombreux Français voient leur pouvoir d'achat stagner depuis plusieurs années et rencontrent des difficultés à la fin du mois lorsque toutes les charges et impôts sont payés. Nicolas Sarkozy veut prendre des mesures efficaces concernant ce problème si il est élu Président de la République. Cependant, nous ne pouvons pas vous promettre un meilleur pouvoir d'achat  sans contrepartie. Ce serait  malhonnête de notre part. 

 

Voilà pourquoi Nicolas Sarkozy a pour priorité la réhabilitation du travail. Il veut que chaque Français ait la certitude qu’il sera récompensé pour ses efforts, son travail et son mérite. Pour récompenser le travail, il propose d’exonérer de charges sociales  les heures supplémentaires. Plus concrètement, notre candidat veut donner la possibilité à ceux qui le désirent de travailler plus, par exemple : quatre heures en plus par semaine, lesquelles,  dans toutes les entreprises   seront majorées de 25% (en l’absence d’accord de branche déjà étendu).  Quatre heures supplémentaires par semaine, c’est près de 2000 euros en plus chaque année pour un travailleur qui gagne le SMIC, soit plus de 160 euros par mois. Le fruit de ce travail supplémentaire sera exempt de l’impôt sur le revenu. Bien sûr, il ne désire pas que ce modèle s'applique à un corps de métier en particulier, mais à l'ensemble des personnes qui travaillent. Tous les salariés seront concernés. 

De plus, les recettes fiscales françaises représentent 45,3% de notre PIB, soit un taux supérieur de 4% à celui de la moyenne des quinze principaux pays membres de l’Union européenne. Pour rendre du pouvoir d’achat aux Français, Nicolas Sarkozy propose de baisser de 4 points la fiscalité de notre pays. Ce sont 68 milliards d’euros qui seront rendus aux Français : 2000 euros par foyer et par an, y compris les retraités, et 4900 euros par foyer si l'on s'en tient à la France qui travaille. 

Nicolas Sarkozy veut une France de liberté. C’est pourquoi nous pensons juste de laisser le choix aux Français de travailler plus ou de garder le système actuel. Nous acceptons que les 35 heures soient le minimum. Nous refusons qu’elles soient un maximum. Ce système sera mis en place aussi bien dans le secteur privé que dans la fonction publique.

 

Ci-joint,en avant première, le projet de Nicolas Sarkozy qui sera prochainement distribué à 10 millions d'exemplaires. Vous y trouverez les principales réponses à vos questions. N’hésitez pas à le transmettre à vos contacts et à nous faire part de vos remarques, lesquelles nous sont précieuses. 

Quoi qu’il en soit, nous vous remercions pour votre participation au débat.

A bientôt sur sarkozy.fr 

 

Rachida Dati et Xavier Bertrand, porte parole de Nicolas Sarkozy

 

 

 

 

 

 

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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 15:03

Grand calme sur le front de ce blog, après les pics de visites consécutifs aux passages TV et radio au Québéc. Comme quoi, la médiatisation est efficace mais très éphémère…. Contrairement aux prédictions de Zelda (post « Sexe, TV et dernière soirée »)  je n’ai pas reçu de mots d’amour, ni du pays des caribous, ni de France. Juste les avances de quelques excités, persuadés qu’une femme libre appartient à tout le monde, et surpris que je les envoie voir ailleurs, là où je ne suis pas ! Ca me rappelle les années dites de « libération sexuelle », quand on me répondait « ben alors, t’es pas libérée, puisque tu veux pas… » . Etre libre, n’est-ce pas justement dire « oui » à qui on veut et « non » à qui on ne veut pas ?  

 

Hier, dîner très sympa avec trois garçons- ceux à qui j’ai dédié « Autres désirs, autres hommes  », plus un quatrième, nouveau venu dans la bande. Il y avait une évidence dans le bien-être, dans le plaisir à se voir et à discuter qui m’a remplie de joie. Le contact réel vaut un million de fois les échanges virtuels. Ca prend du temps, mais ce n’est pas une perte de temps, n’en déplaise à la journaliste qui m’a demandé : « Mais comment faites-vous pour entretenir tant de relations ? Moi, rien que mon mari, j’y arrive pas, et je n’ai pas de temps à perdre, je travaille tellement. »                                                     

 

 

A propos de travail, je lance un appel solennel : JE CHERCHE UN MECEN E.  Ben oui, après tout, il y a paraît-il en France et dans le monde des sommes folles qui cherchent à s’investir. Autrefois, les riches encourageaient les arts en prenant en charge les écrivains, peintres, musiciens qu’ils aimaient. Donc, je rêve qu’un riche lecteur (ou lectrice) me dise : « Vous avez du talent, j’aime ce que vous faites, écrivez. L’argent n’est plus un problème pour vous. »  Donc, mécènes d’ici ou d’ailleurs, n’hésitez pas ! Je n’ai pas besoin de beaucoup , juste de quoi ne plus me parasiter la tête avec des travaux « alimentaires ».

 

 

 Adopter la "koala attitude": jouer, dormir, sourire, se nourrir de feuilles d'eucalyptus qui donnent bonne haleine et ne jamais se battre. Le koala est aussi un grand amoureux, bref tout pour plaire!

 

 

 

 

 

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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 01:32

Inauguration jeudi soir du Salon du Livre et comme d’hab’ un monde fou. Le champagne et le (bon) vin coulent à flots, on croise des littérateurs plutôt bien de leur personne. L’habit ne fait pas le moine, dit-on, et pourtant je trouve que les gens ressemblent souvent à ce qu’ils font, d’ailleurs je ne vais que dans deux salons : celui du livre et celui de l’agriculture. Pour la même raison : j’y rencontre des gens qui me plaisent. Pas pour les mêmes raisons. 

D’année en année, on retrouve des personnes connues il y a longtemps, lors d’un travail commun. C’est fou ce que le fait d’avoir passé des heures, des semaines et parfois plus à réaliser un projet tisse de liens entre les gens, même si on se revoit seulement sporadiquement. C’est vraiment cela la valeur  travail. Sarkozy a paraît-il été frappé de rencontrer plus de gens heureux dans les usines que dans les bureaux (Philosophie magazine n°8) Qu’il ne les imagine pas heureux de respirer des hydrocarbures ou de la poussière de ciment ni heureux de toucher un salaire de misère ! Le bonheur de l’ouvrier, c’était le lien social et la solidarité dans le travail, ce pouvait être aussi le plaisir de la création mais justement, cette solidarité et ce lien social se délitent dans une économie essentiellement financière où  le travailleur est considéré comme une charge, et où la compétition aboutit à dresser les individus les uns contre les autres. Se délitent aussi quand le travail est parcellisé et le recours à la sous-traitance systématique. Fin de la parenthèse…  

 

Au Salon du livre, donc, j’ai cherché des gens d’il y a longtemps. Certains sont morts, les survivants sont en sursis. Chaque année, on apprend la disparition de l’un ou de l’autre. Parfois, la vie a une allure de gâteau d’anniversaire dont on souffle les bougies l’une après l’autre : qui soufflera la dernière ? A regarder tous ces gens éphémères, à contempler ces milliers de livres qui me font me demander comment diable des lecteurs(trices) arrivent à trouver et apprécier les miens, je me sens humblement sereine. Sereine d’écrire et d’aimer cela. Humble devant l’impermanence des choses et des êtres, qui me dissuade à jamais de toute vanité. 

Je me demande si les candidats à la présidentielle- ceux et celle qui ont des chances d’être élus- ont conscience de leur impermanence quand je les entends se poser en homme ou femme providentiel  engagé(e) dans un dialogue personnel et singulier avec les français. S’ils disparaissaient brutalement, est-ce que ce dialogue s’arrêterait faute de l’homme ou de la femme providentiel ? Est-ce que leurs idées seraient reprises par d’autres ? Dans le premier cas, on se dit qu’un dialogue qui ne tient qu’à une personne est bien fragile, voire inconsistant. Dans le second cas, ça devrait les inciter à moins se croire investi d’un destin…  

 

Pour le dialogue , détendu et pas providentiel pour deux sous, ce sera ce samedi 24 de 15h à 17h sur le stand Pocket. J’aurai plaisir à parler avec ceux et celles qui viendront.

 

 

 

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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 17:11

Y-a-t-il une cohérence dans certains choix de vie, un fil directeur ?  On dit parfois qu’un écrivain écrit toute sa vie le même livre, même s’il en publie 50 : celui de ses obsessions.  Les miennes sont doubles : confiance et juste distance. Confiance en moi, confiance en les autres. Avec toutes les combinaisons à apprécier dans leurs conséquences. 

Pas confiance en moi, pas confiance dans les autres : ça donne froid dans le dos. Impossibilité de communiquer, inhibition sociale, refus du risque de la rencontre. Au pire, ça peut virer à la parano : ne pas parler à un inconnu de peur qu’il vous veuille du mal. En oubliant que n’importe quel ami, la première fois qu’on lui a parlé, était un inconnu. 

Confiance en moi, pas confiance dans les autres : au mieux c’est de l’individualisme, au pire de l’arrogance. Ou une prise de pouvoir. Qui vire vite à l’addiction, le pouvoir rend toxicomane. Et on finit par avoir besoin des autres pour exister. Et à déprimer quand on perd le pouvoir ou la célébrité. 

Pas confiance en moi, confiance dans les autres : naïveté, et risque de dépendance parfois insidieuse. Comme ces amoureux (ses) qui disent à l’autre : « Tu DOIS m’aimer, puisque je t’aime. Risque de chantage affectif. Déception cruelle de découvrir que la solitude est le seul bien vraiment à soi. 

Confiance en moi, confiance dans les autres : a priori un bon équilibre. Je peux aimer l’autre en confiance parce que, ayant confiance en moi, je n’en serai pas dépendant, je ne chercherai pas l’autre par peur de la solitude mais par goût de le (la) découvrir.  Mais il faut trouver le bon équilibre entre les deux confiances.  

 

D’où la deuxième obsession : la juste distance, applicable dans toute relation humaine. Entre l’addiction, qui rend le chômeur désemparé quand il a misé sa vie sur son travail (genre cadre des années 80 amoureux de son entreprise) et le (la) divorcé(e)  persuadé(e) qu’il ou elle n’existe plus faute d’être « en couple », donc entre cette dépendance excessive et l’indifférence qui rend étrangers des gens qui se côtoient quotidiennement  (disparition du lien social, de l’affectivité)  il doit bien y avoir non pas un juste milieu, mais une distance capable de se préserver sans agresser les autres, de s’abandonner sans se perdre. 

Ces deux obsessions ramènent à l’écologie ( J ) Cette science de l’équilibre du milieu, n’est-ce pas justement l’étude des interdépendances et des individualités, qui permettent aux espèces de cohabiter en harmonie pour maintenir la vie, sans se détruire.   

Faut que j’aille boire quelque chose, là, sinon je vais fatiguer…

A propos d'obsession, un ami m'a envoyé des photos de plantes bio qui montrent que la nature quand on lui fout la paix est assez coquine ...

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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 15:44

Invitée à une émission pour ados intitulée « kékéfé » sur Direct 8. Pourquoi les émissions et les publicités qui s’adressent aux jeunes s’obstinent-elles à adopter un sabir débilitant censé leur plaire ?  Bon, pas grave, Direct 8 m’amuse parce que c’est en direct justement, ce qui crée une ambiance spontanée un peu désordre.  On me demande, devinez quoi… de venir parler de fidélité et d’infidélité. Jusqu’à mes 80 ans, on va me bassiner avec ça ! Dans la loge, un jeune homme arbore des lunettes noires. Il  a fondé www.radiovraimentlibre.com pour dire ce qu’il ne peut pas dire ailleurs. Il m’explique qu’il vient parler politique et non « couple », mais chut…. Du coup il est nerveux, me demande : « Vous avez l’air calme, vous prenez quelque chose contre le trac ? Ou alors vous avez l’habitude ». Je lui dis « Non, mais la TV, c’est dérisoire, pas besoin de se prendre le chou avec ça. » 

Sur le plateau, il attaque bille en tête : « Je ne comprends pas pourquoi, pour parler d’adultère, vous n’avez pas invité Nicolas et Cécilia Sarkozy » Stupeur de l’animatrice : « Mais ce n’est pas une émission politique » « Je sais bien, mais enfin Sarkozy baise tout ce qui bouge et … » On le coupe précipitamment pour me donner la parole.  Je me présente puis remarque : « A la décharge de mon camarade, je dois dire qu’il n’a pas tort : pourquoi s’excite-t-on à ce point sur les questions de fidélité et d’infidélité pour les gens ordinaires, alors qu’on est friand de ces mêmes comportements quand il s’agit de politiciens ou de célébrités, ça fait même la une des magazines « people ». Pourquoi le plaisir libre et gratuit serait-il réservé à certains ? »  

Du coup, la discussion quitte quelques instants le sempiternel « fidèle, infidèle ? » pour parler du couple comme cellule économique, de la morale sexuelle comme d’un mode de contrôle social, de l’idéal du couple et de l’amour éternels comme d’un conte de fées irréaliste. Le psychiatre Serge Hefez, notamment, a un discours extrêmement intéressant sur la différence entre projet de vie et rêve d’amour, sur l’absolue nécessité de cultiver son individualité même si on vit à deux, etc. Bref, ça vole un peu plus haut que d’habitude, sans aller cependant percer les nuages ! 

Cinq minutes après le début de l’émission, le gars aux lunettes noires quitte le plateau, ulcéré, dit-il, qu’on l’ait menacé de le « sortir » s’il continuait à parler politique sur le plateau. Damned ! Parler des frasques sexuelles de Nicolas Sarkozy, c’est parler politique ? Et qui s’est fait photographier en gondole à Venise avec Cécilia ? Qui raconte ses humeurs amoureuses dans son livre, si ce n’est NS lui-même ? Fallait pas qu’i commence ! Giscard et Mitterrand, cités dans le précédent post, ont vécu des années leurs tumultueuses amours sans convoquer les photographes. Eux savaient différencier la politique et la folie-nique. 

Ce qui m’a sidérée, c’est d’entendre un responsable de l’émission, justifier « Il a dit deux fois le mot « baiser » à 14h, dans une émission pour ados, ce n’était pas possible. »  On peut dire « Kékéfé » aux gamins, mais pas « baiser » ( J)  

 

Je me suis remise de ces péripéties devant une assiette de frites/ketchup avec une bière, mon trip régression quand le parisianisme me fatigue. Le soir j’ai éclaté de rire en entendant que Chirac, lorsque Giscard d’Estaing développait des arguments compliqués en conseil des Ministres lui demandait gentiment : « Vous ne croyez pas qu’on est en train d’enculer une mouche qui n’a rien demandé ? » Rien, que d’imaginer la tête de Giscard, ça m’éclate ! Il faudrait publier un «  Jacques Chirac  » dans le texte comme il existe un livre sur les pensées de Jean-Claude Vandamme.

 

 

 

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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 15:41

Hier, entre « Les femmes fatales » sur TF1 et « Le plus grand cabaret du monde » sur France 2, j’ai opté pour la retransmission sur la chaîne Public Sénat du débat entre Giscard d’Estaing et Mitterrand de 1981, animé par Jean Boissonnat et Michèle Cotta à l’époque toute jeunette. C’est presque de la perversion, mais, ça fait un bien !!! 

Deux adversaires qui ne se font aucun cadeau mais débattent courtoisement, sans se couper la parole. Deux vrais projets politiques clairement marqués dans leurs options, et dont on voit clairement quelles seront la conséquence dans la vie quotidienne. Et les journalistes ! Connaissant le fonctionnement des institutions, posant des questions poliment mais sans complaisance. C’était une sensation étrange de se dire « à cette époque lointaine, la politique voulait dire quelque chose, la fonction présidentielle exigeait une hauteur de vues et du courage : pas une fois les deux candidats n’ont hésité pour dire ce qu’ils feraient, même si leurs réponses, c’est sûr, risquaient de déplaire à certains électeurs. 

Ce débat était à mille lieux des shows politiques d’aujourd’hui, ces spectacles où les candidats et la candidate doivent répondre à des questions du style « si vous êtes élu(e) est-ce que mon dentier sera remboursé ? ou « Comment allez-vous simplifier les paperasses pour que je comprenne quelque chose à mon formulaire de TVA ? » Pas des questions bêtes en soi, mais des questions à poser au ministre ou à l’administration compétente, mais pas à un ou une futur(e) président(e) qui ne s’occupera de toutes façons pas de ça ! 

Voilà ce qui me gêne chez les candidats actuels: l’impression qu’ils se sont trompés d’élection, qu’ils mènent une campagne municipale ou au mieux régionale sans projet global clair : allez sur leurs sites, regardez leurs programmes et posez des questions pièges à vos amis  : de qui est cette proposition ? Qui a dit ceci ou cela ? Vous allez voir qu’ils ils se tromperont souvent, preuve que les candidats, à force de vouloir ratisser large dans une optique exclusivement clientéliste, nous mettent dans un brouillard dangereux qui favorise les votes d’impulsion et pas les votes de réflexion. Tant pis pour eux, hélas pour nous. 

 

 

PUB : allez lire et écouter Reporterre (voir le lien), c’est tripant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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