Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 13:31

Occupée par un livre à écrire, j'ai pas trop le temps de rédiger ici. Heureusement, un pote réfugié au sud de la loire m'a envoyé la diatribe d'un des piliers de bar du bistro de son village. A lire avec l'accent du sud du Massif central et un chouïa de gros rouge dans la voix, genre rocaille:

Môssieur, les grèves, ça coûte cher, alors pourquoi pas les éviter ? Pourquoi prendre une position dictatoriale, du style:" nous ne céderons pas » sans rien négocier avant? C'est une déclaration de guerre ouverte. 

Supprimer les privilèges ! Ca c’est un concept qui excite la hargne du peuple.  Sauf que les privilèges qui coûtent à la France, ne sont pas ces histoires de retraites. C'est du pipo ! Bientôt on reprochera aux balayeurs le coût exorbitant des manches à balais. 

Combien ont coûté les déplacements du président et de ses ministres pour aller serrer la cuillère à l'autre bout de la France à la mère Michu qu'a perdu son mec dans un affreux règlement de compte, ou au chat de la voisine qui s'est pris un pot de fleur sur la tronche, combien ça a coûté Ernest? Seulement en un an, tu peux me le dire? Tout pour que le mec Président puisse montrer sa tronche compatissante au JT de 20 heures( et moi je te le dis il en a rien à foutre, mais rien du tout…) C'est la politique cinéma, comme papa Bush, le mensonge à l'état pur. M'étonne pas qu'ils soient potes!  

 

Des bouchons de plus de 500 kilomètres....Au moment où le prix du baril pète le plafond. Ce serait intéressant de calculer combien l’Etat a encaissé en taxes sur les carburants pendant les grèves. Pain béni pour son déficit ! Plus ça dure plus ça rapporte. Personne n'en parle, c’est tout de même pas innocent, merde alors! Autre calcul à faire: inventaire de tous les matériels volants, terrestres et maritimes, des voitures de fonction, en passant par les motards de la gendarmerie, voitures de promenades pour pervenches en mal de PV, camions des gardes mobiles, Crs, police nationale, police régionale, l'armée de métier et ses deux chevaux à chenilles, les tests AD N, les cameras en vue de nous protéger contre une invasion massive des luxembourgeois, ça coûte combien, tout ça ? 

Voilà ce qu’il faut : chiffrer les dépenses inutiles organisées par ceux qui nous gouvernent et cesser de faire porter le chapeau à ceux qui gaspillent l'eau en prenant une douche, contre l'énorme gaspillage de l'eau par l'agriculture ou l’industrie, notamment l'armement. A quand les vérités chiffrées? Pas celles diffusées sur les chaîne s de TV. LES VRAIS CHIFFRES. 

Ah putain tout ça me donne soif. Remets nous ça, patron! Les Français sont des veaux! De Gaulle l'avait bien dit. On devrait tous être en grève, même toi l'aubergiste, tu devrais, au nom de la France et de tous les Français, refuser de nous servir à boire! Pas vrai les gars? Bon d'accord, je vais me présenter aux élections.  Voilà mon programme : Les économies proposées touchent exclusivement la classe dirigeante: tous à bicyclette, aucun voyage en avion, on remplace les déplacements par les e-mails, les politiques payent leur bouffe, salaires coupés en deux, tous logés dans des HLM, ils vont chercher leur mômes à l'école à pied, et font la queue dans les grandes surfaces. Suppression de la moitié de l'arsenal militaire...On verra si ils continuent à aimer la France, ces enfoirés de mes deux!!

 

 photo empruntées à mon ami Pierrick Bourgault sur son site "Bars du monde", sans rapport avec le diatribeur des montagnes.

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2007 5 16 /11 /novembre /2007 11:52

Quelques mots sur les retraites avant de filer à la gare de Lyon dans l’espoir de trouver un hypothétique T GV

 

La suppression des régimes spéciaux est présentée comme une réforme égalitaire. Pourquoi les uns cotiseraient-ils 40 annuités et les autres 37,5 seulement ? C’est oublier que les cotisations des régimes spéciaux sont à un taux plus élevé que les cotisations du privé, et que la validation des annuités ne répond pas au mêmes obligations : dans un régime spécial, il faut avoir effectivement travaillé un an et cotisé sur toute cette période pour se voir reconnaître une annuité d’assurance. Dans le privé, c’est la rémunération qui est prise en compte : 200 heures de SMIC donnent droit à la validation d’un trimestre d’assurance ; une année peut être validée même si elle n’a été que partiellement travaillée. Plusieurs de mes potes ont ainsi eu l’heureuse surprise de voir validé un trimestre entier pour quelques heures de coaching professionnel (super bien payées) données dans une entreprise.

 

Il se trouve que j’ai bossé avec des spécialistes de la retraite il y a quelques années. Tous disaient que l’avenir n’était pas dans la retraite couperet égalitaire pour tous, mais dans la multiplication des possibilités de départ. Des retraites « en sifflet » (diminution progressive du temps de travail à 75, puis 60, 50% etc) avec rémunération mixte salaire + retraite, système qui permet de former son successeur et de se préparer au grand saut dans l’inactivité.  Des retraites liées à la nature du travail : obliger un chercheur passionné et en pleine santé à prendre sa retraite pour cause de limite d’âge alors qu’il a envie de continuer est tout aussi absurde que de pousser jusqu’à 60 ans des gens qui sont usés dès 55 ans.

 

Cette question des retraites cache deux problèmes de fond. Le travail, qu’il faut, dit-on, valoriser. Avez-vous remarqué que les gens qui ont un métier pas pénible physiquement, intéressant intellectuellement et valorisant socialement ne souhaitent pas s’arrêter à 60 ans ? Le pompon appartient aux hommes politiques qui à 80 ans et plus s’accrochent à leurs mandats électoraux parés de toutes les qualités précitées, plus une rémunération bien sympathique et la gloriole du pouvoir. Un bon nombre de chefs d’entreprise ne sont pas non plus des perdreaux de l’année, pas plus que quelques vieilles peaux du show-biz (c’est amical J ) : Henri Salvador, Juliette Greco, Charles Aznavour, Georges Moustaki et tant d’autres n’imaginent pas une seconde cesser de travailler avant leur dernier souffle.  Par contre, une caissière de supermarché, un ouvrier intoxiqué par des produits solvants, un informaticien de hot line et même un prof de collège de banlieue ont envie, ont besoin de s’arrêter tôt s’ils veulent profiter un peu de leurs vieux jours ailleurs que dans un fauteuil devant la TV. La première inégalité du système de retraite n’est pas dans la différence des cotisations, elle est dans l’espérance de vie en bonne santé et dans le plaisir qu’on trouve ou non à son travail où on passe un tiers de son temps au moins.

 

L’autre  problème de fond est la politique Sarkozienne dans son ensemble, qui demande toujours des efforts aux classes modestes et moyennes, et attribue des avantages fiscaux ou sociaux ou plus favorisés, sans s’oublier lui-même au passage. Cet étalage de sa fascination pour les riches et les puissants alors qu’il vous parle avec des tremolos dans la voix de supprimer les inégalités des régimes de retraite a quelque chose d’obscène.

 

En tout cas, ça ne le fait pas dans un pays dont la devise est liberté (fichiers, tests AD N, police omniprésente) égalité (paquet fiscal) et fraternité (monter les uns contre les autres, le privé contre le public, etc)

 

Et c’est peut-être cela confusément, que veulent dire tous les mouvements sociaux actuels.

 

 

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 17:22

Les blogs tiennent souvent lieu pour leurs auteurs de journaux intimes, qui y racontent en détail leur vie et leurs ressentis. La différence est que le blog n’est pas intime, il est PUBLIC. Les journaux intimes, les vrais, fermaient avec un cadenas, ou s’ouvraient sur une phrase menaçante « Malheur à qui lira ce cahier ! »  Leur propriétaire s’y réfugiait face à lui-même, ses faiblesses, ses doutes, ses revirements, comme on se cache pour pleurer. Librement. Sans chercher à donner une image de soi, sans devoir se justifier.  

 

Comme le journal intime, le roman s’écrit dans la solitude. Il ne devient public qu’une fois publié. C’est indispensable pour conserver sa liberté d’écrire, sans risquer de biffer ou modifier une phrase à cause du « regard de l’autre ».  L’autre qui, lorsqu’il le lira, aimera ou n’aimera pas le roman en fonction de sa propre identité, mais n’ira pas exiger de l’auteur qu’il se justifie. La littérature reste un espace de liberté, malgré les coups de genou des merchandisers qui souhaiteraient lui appliquer les règles du marketing.

 

A l’inverse, le blogger écrit pour lui, certes, mais aussi (surtout) pour les internautes. Pour tester l’intérêt qu’il suscite, loi de l’Audimat d’ailleurs revendiquée par les hébergeurs qui donnent des « conseils pour booster votre audience » alors même que celle-ci ne rapporte pas un centime à l’auteur.

 

Ainsi, aussi bien écrits soient-ils, les blogs ne sont pas de la littérature mais de la communication. Avec le risque inhérent à la com’ : on n’exprime correctement que 60% de ce qu’on pense, et les lecteurs ne saisissent correctement que 60% de ce qui est exprimé, ce qui fait au final 36% de compréhension mutuelle. C’est peu. D’où des débats à n’en plus finir sur des problèmes qui n’en sont intrinsèquement pas, mais reflètent simplement des différences de sensibilités et des malentendus.

 

Depuis quelques jours la discussion fait rage sur un post intitulé « le goût des africaines » http://lesliaisonsdangeureuses.blogspirit.com/  dont je suis sûre que l’auteur n’avait aucune intention malveillante. Pour avoir discuté ailleurs avec lui, c’est un bon bougre, pas raciste pour deux sous, qui voulait juste exprimer un enthousiasme enfantin suscité par ses aventures avec ses amantes africaines qui ont été séduites par lui sans se ni lui « prendre la tête ». C’était négliger le fait qu’associer le SEXE, sujet ô combien sensible, et l’AFRIQUE, quasiment taboue dans un pays tiraillé entre relents colonisateurs pour ne pas dire racistes et propension forte à la repentance et au politiquement correct  était assez casse-gueule. D’autant plus que Georges a maladroitement fait de quelques aventures réussies une généralité : toutes les africaines ne sont pas comme celles qu’il a rencontrées, et s’ils avaient subi moult râteaux, il aurait peut-être conclu de façon tout aussi excessive : « les africaines sont coincées et arrogantes. » Sa formulation « les africaines ne corticalisent pas » voulait vraisemblablement illustrer leur joie de vivre spontanée. Mais il est évident que pour certains, cette phrase a été comprise comme « ne pensent pas », les uns s’en indignant en traitant l’auteur de raciste, les autres se réjouissant de voir confortés leurs préjugés.

Bref, les mots dits peuvent être maudits quand on écrit sur la place publique et que l’auteur est identifié du fait de ce qu’il écrit comme un séducteur obsessionnel alors que, j’en suis sûre, il a mille autres facettes tout aussi intéressantes. On a vite fait de vous cataloguer de façon réductrice, j’en sais quelque chose. L’avantage du roman est de pouvoir exprimer les choses avec plus de nuances.

 

« En quinze ans d’Afrique, du Togo au Sénégal, en passant par le Congo, le Bénin puis la Côte d’Ivoire, Simon est devenu mordu des  femmes de ce continent. Les autres lui en veulent. Lorsqu’il arrive dans un cercle de blancs - des coopérants à l’esprit aussi colon qu’ont pu l’être leurs grands-pères- il sait que leurs épouses murmurent sur son passage qu’il est « le blanc qui aime les négresses » un pervers pour les coincées, un exploiteur pour les tiers-mondistes qui n’imaginent pas qu’un occidental puisse tout simplement désirer une femme noire. D’ailleurs Simon n’aime pas « les noires », il aime l’Afrique, l’esprit africain, cette immense capacité à vivre dans un joyeux désordre qui déconcerte nos esprits rationnels et sans laquelle ce continent  serait en totale misère. Les femmes africaines lui apportent ce même joyeux désordre amoureux : la capacité à vivre sans schéma, à savourer le présent sans penser à demain, puisque demain, quand on n’a rien ou pas grand-chose, est un autre jour.

 

Simon a 62 ans, sa dernière compagne en avait 30. Jamais elle ne lui a parlé de la différence d’âge comme d’un handicap ou d’un signe particulier de leur couple. Elle l’appelait « le vieux », au village tout le monde l’appelait « le vieux », mais ici, c’est un surnom affectueux. Respectueux. Simon se dit souvent qu’en Afrique, la vieillesse n’est pas un naufrage. Surtout pour un blanc qui a de l’argent. Double prestige. » (extrait de « Noir désir » in Autres désirs, autres hommes  »)

 

 

Partager cet article
Repost0
22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 07:43

Le professeur grimpe quatre à quatre les étages, essoufflé. Le métro a eu du retard : « Accident de personne, la RATP vous re merci e de votre compréhension. » Dans les wagons, les réactions oscillaient entre l’impatience et la gêne d’en vouloir à un suicidé. La classe est agitée : depuis trois jours la TV en parle en boucle : la lettre de Guy Moquet sera-t-elle lue dans les lycées ? Ils attendent le prof au tournant, comme un comédien le jour de la première.  Celui-ci sort de son cartable la feuille de papier : 

« Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, je vais mourir… »  La phrase si souvent serinée depuis quelques mois en a perdu sa signification, les lettres deviennent d’absurdes idéogrammes qui dansent devant les yeux du professeur fatigué.  Il se racle la gorge, les élèves toussotent, début d’automne, pollution. 

Un gamin lève le doigt, il veut savoir pourquoi Guy Moquet va mourir. « Parce qu’il va être fusillé » « C’est dégueulasse, qu’est-ce qu’il avait fait ? »  On aurait dû commencer par là, expliquer le père Prosper Moquet, cheminot et député communiste, sa sœur Rosalie, également militante et l’engagement à 15 ans du jeune Guy dans les Jeunesses communistes. Le professeur résume en quelques mots, les élèves s’indignent : « Elle est triste, cette lettre, on sent bien qu’il a pas du tout envie de mourir.  C’est pas normal de tuer les gens à cause de ce qu’ils pensent. »

Le professeur fouille son cartable : « Puisque cette lettre de Guy Moquet vous attriste, je vais vous lire un extrait des tracts qu’il distribuait. Dans ces tracts, plus question de français ou d’allemands, c’est la misère qui est épinglée : « Des magnats d'industrie (Schneider, De Wendel, Michelin, Mercier), tous, qu'ils soient juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays… De l'ouvrier de la zone, avenue de Saint-Ouen, à l'employé du quartier de l'Étoile, en passant par le fonctionnaire des Batignolles, les jeunes, les vieux, les veuves sont tous d'accord pour lutter contre la misère… » Une voix ricane au fond de la classe : « Y se sont plantés, la misère, elle est toujours là. » 

Un garçon lève le doigt : « Z’auraient mieux fait de nous lire les lettres de ceux qu’ont refusé de faire la guerre en 1914. Vous avez vu le film « Joyeux Noël », M’sieur, où les allemands, les écossais et les français ont réveillonné ensemble ? C’est eux qu’avaient raison puisque aujourd’hui on est tous européens et que Sarkozy fait la bise à ….  – Angela Merkel complète le professeur. »  Une fille hausse les épaules : « De toutes façons, ça vaut pas le coup de mourir à la guerre, les guerres finissent toujours et ceux qui sont morts sont morts pour rien ». 

« Quelle connerie, la guerre ! » s’exclame un élève qui n’a pas lu Prévert.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 22:13

Bizarre tout de même que les services publics, si inutiles, si coûteux, si peuplés de fainéants quasiment payés à ne rien faire, arrivent à paralyser le pays quand ils s'arrêtent. Une grève des transports publics, une grève des enseignants, une grève dans les hôpitaux, une grève du courrier... et c'est toute notre vie qui est perturbée.

Y a là un paradoxe qu'il faudra m'expliquer... 

 

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 08:06

1986 : premier voyage à Cuba, à une époque où l’île vivait bien grâce au commerce avec l’URSS, malgré l’embargo américain. Je découvre combien chaque visiteur juge le régime en fonction de ses a priori : les uns comme un paradis, les autres comme une prison. 

 1987 : Jean Ziegler, rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation rencontre Thomas Sankara, président du Burkina Faso qui veut célébrer la mémoire de Che Guevara, assassiné le 9 octobre 1967. Sankara, qui a 38 ans se tourne vers Ziegler : « Il avait quel âge, le Che, lorsqu’il est mort ? – 39 ans. » Sankara murmure, pensif : « Est-ce que j’arriverai jusque là ? » Le 15 octobre 1987, Sankara est assassiné lors du coup d’Etat mené par son ami Blaise Compaoré avec le soutien de la France et d’Houphouët-Boigny alors président de Côte d’Ivoire.   

Thomas Sankara a rebaptisé la Haute-Volta en Burkina Faso (Pays des hommes intègres), avec le souci de rendre au pays une dignité, une autonomie et l’indépendance économique. Contre la domination des grandes puissances et pour la participation du peuple au pouvoir, le pays doit vivre de ses propres forces et ressources. Sankara roule en Renault 5 et s’habille de costumes dessinés et fabriqués au Burkina-Faso. (le fameux "consommons Burkinabé "). Il lance un programme global de développement : campagne massive de vaccination qui fera chuter le taux de mortalité infantile alors le plus haut d’Afrique, constructions d’écoles et d’hôpitaux, plantation de millions d’arbres pour faire reculer le Sahel, grande réforme agraire de redistribution des terres aux pay sans , élévation des prix agricoles et suppression des impôts agricoles, institution de Tribunaux Populaires de la Révolution (TPR) pour lutter contre la corruption (aucune peine de mort n’y sera prononcée), mesures de libération de la femme (interdiction de l’excision, réglementation de la polygamie, participation à la vie politique, etc.), aides au logement : baisse des loyers, constructions de logement pour tous), etc  

 

Pourquoi rapprocher Che Guevara et Sankara ? Parce que ces deux hommes voulaient réduire les injustices économiques et les écarts entre riches et pauvres. Ils rêvaient tous deux d’un monde nouveau (Guevara disait « un homme nouveau »). Ils ont connu de fortes oppositions et y ont répondu par la force : tribunaux populaires, et (pour Che Guevara) un certain nombre d’exécutions d’opposants. Il y a dans les deux cas un idéal terni par un glissement autoritaire, mais ce glissement autoritaire, dans les deux cas, répondait aux attaques d’ennemis furieux de voir deux pays essayer de sortir de la logique (capitaliste/ colonialiste) qui les avaient jusqu’ici enfermés. Et pour écraser toute velléité de communisme ou d’indépendance, certains Etats n’ont pas hésité à faire le lit de l’Islam intégriste (Ben Laden, rappelons le est un pur produit de la CIA) ou de chefs d’Etat corrompus en Afrique.  L’Afrique est mal partie depuis 40 ans ? Chaque fois qu’un pays africain a voulu se libérer sans la tutelle de l’Occident, son chef a été tué. Je me souviens de Patrice Lumumba, torturé et exécuté avec la complicité de la Belgique. Mon père, qui travaillait alors au Sénégal nous avait dit « Pour une fois qu’ils avaient un type bien, on le tue, quel gâchis ! » 

Certes, il y a beaucoup à redire sur le Cuba d'aujourd'hui. Ceux qui présentent aujourd’hui le « mythe Guevara » comme un guerrier sanguinaire ne s’en privent d’ailleurs pas, sans que cela les gêne pour autant d’aller faire la cour à Bush, Poutine, ou les dirigeants chinois qui ont un nombre infiniment plus élevé de morts sur la conscience,  ou de s’émerveiller sur le développement en Asie qui traite en esclaves tant de pay sans et petits ouvriers. 

2001,2004, 2007 : autres séjours à Cuba, dont un en voiture avec un ami parlant espagnol, ce qui nous a permis de loger chez l’habitant et de parler avec des cubains hors circuits touristiques. Ils critiquaient beaucoup de choses avec une étonnante liberté de parole, y compris dans les restaurants où nous les invitions. Mais ils reconnaissaient la qualité des écoles,  celle des médecins cubains, le droit à la culture, et surtout ils avaient la fierté d’être Cubains, la fierté d’être un peuple libre même s’ils manquaient de liberté individuelle et le déploraient.

 Une vieille dame que je regardais danser une salsa torride avec un superbe cavalier de trente ans de moins qu’elle a surpris mon regard et m’a apostrophée. On m’a traduit ses paroles : « Madame, ici il n’y a ni jeunes ni vieux, ni riches, ni pauvres, ni noirs ni blancs, il y a des êtres humains ».  J’ai vu en 2001, bien avant le Grenelle de l’Environnement, une pancarte dans un magasin d’Etat indiquant : « Avant d’acheter quelques chose, demande toi si tu en as besoin, si l’objet a été fabriqué dans de bonnes conditions, s’il ne nuit pas à l’environnement ». Jamais vu ça ailleurs ! J’ai dîné avec une danseuse à la Havane, qui m’a raconté son enfance miséreuse sous Batista, petite fille d’ouvriers agricoles dans l’Est de l’ïle.  « Sans Castro, jamais je n’aurais appris à lire, jamais je ne serais devenue danseuse ». Elle en pleurait. De reconnaissance.  Cuba est le seul endroit entre 1998 et 2003 où au lieu de nous dire comme partout « vous êtes français ? Zinedine Zidane ! » On nous a dit : « Vous êtes français ? Victor Hugo, Robespierre, Zidane. » nous avons parlé de littérature française tout une soirée avec des étudiants à Santiago , en nous sentant honteux de si mal connaître leur propre littérature.

  On s’est rattrapé avec les orchestres : peu de CD, peu de matériel de sono- manque d’argent- mais partout des musiciens avec leurs instruments, souvent de qualité.  Je terminerai par la supplique d’une jeune militante : « On n’est pas parfaits, c’est vrai, on ne vous demande pas de vivre comme nous. Mais au moins, laissez-nous essayer sans nous mettre de bâtons dans les roues. »   

Che Guevara etThomas Sankara  sont morts avant que le pouvoir ne les pourrisse… Depuis, l’idée même d’un monde moins inégal est qualifiée d’utopie, et ceux qui s’en offusquent dûment sommés d’être réalistes : « La mondialisation coco, la loi du marché !!! » en oubliant que ces deux mamelles de l’économie prédatrice ne sont pas des lois biologiques ou physiques mais des créations purement humaines. Inhumaines.  

 

PS. Pour s’éclaircir les idées, allez voir « Le rideau de sucre », documentaire tourné par une Cubaine, qui montre les deux côtés du miroir, l’ombre et la lumière. Lire, de Jean Ziegler (un type formidable, qui témoignait dans le documentaire « we feed the world », avec un humanisme inébranlable) : « L’empire de la honte » et « les maîtres du monde et ceux qui leur résistent. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 13:30

LCI, TV ô combien révérencieuse deviendrait-elle impertinente ? Vu ce matin un commentateur hilare raconter l’incroyable vente de l’Imprimerie Nationale. En résumé : en 2003- sous le gouvernement Raffarin- l’Etat décide de vendre les immeubles de l’Imprimerie Nationale pour 85 millions HT à Carlyle, fonds d’investissement américain. La promesse de vente ne donne lieu à aucun versement d’acompte par Carlyle alors que tout quidam qui achète un immeuble verse normalement 10% de sa valeur pour bloquer la vente. Carlyle ne signe la vente définitive que début 2006, sans avoir déboursé un centime d’euros d’intérêt ou de pénalité de retard, là encore à l’encontre de ce qui se passe normalement, tandis que dans le même temps, la malheureuse imprimerie Nationale est obligée de prendre un prêt-relais pour assumer ses dépenses, prêt qui lui (qui nous) coûte au final 5,3 millions d’euros. 

Bouquet final : en mai 2007, Carlyle revend les immeubles acquis pour 325 millions d’euros HT (certains articles de presse parlent même de 376,5 millions)… à l’Etat, qui va y installer les nouveaux locaux du Ministère des Affaires Etrangères. Ce qui, même si Carlyle effectue d’importants travaux de rénovation sur les bâtiments, constitue une plus-value d’au moins 200 millions d’euros en 4 ans ! L’Etat a été conseillé par le groupe Auguste Thouard (filiale de BNP- Paribas, ndlr) conseil en immobilier d’entreprise. 

L’affaire a été révélée par un article du Figaro faisant suite à la publication du rapport confidentiel de l’Inspection générale des Finances. En effet, l’Etat s’apprêtant à vendre pour environ 600 millions de biens immobiliers histoire de renflouer ses caisses, certains se sont émus des conditions de ces cessions…  

 

Outre la stupeur qui nous saisit devant ce genre de bévue- s’ils sont incompétents, c’est grave, s’ils sont malhonnêtes ça l’est encore plus- l’article du Figaro- pourtant peu suspect d’être révolutionnaire- et le commentaire ironique de LCI (idem) montrent que la « liberté de la presse » n’est menacée en France que parce que nombre de journalistes s’autocensurent. Nous vivons dans un pays, Dieu merci , où on peut recevoir un avertissement, voire être licencié lorsqu’on n’écrit pas « dans la bonne ligne » (je l’ai vécu plusieurs fois) mais rien de plus, contrairement à des pays où dire la vérité expo se à perdre la liberté ou la vie. Donc la première manifestation pour la liberté de la presse, ce devrait être la décision par chaque journaliste de refuser toute « reprise en mains,  et de faire du journalisme. Pas de la com’, pas de l’émotionnel systématique, pas de la collusion politicofinanciaro médiatique, pas du renvoi d’ascenseur : juste du journalisme.

 

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 18:07

Alleluia ! Le directeur de cabinet du petit Nicolas m’a fait savoir le 29 septembre que son patron a bien reçu ma lettre du 10 juillet (voir post de cette date) et pris note de mes questions. Lettre type, décevante pour un homme aussi hyperactif et réactif quand  vous saurez que  Jean-Louis Borloo, alors qu’il s’occupait des Affaires sociales, avait répondu en 6 semaines à peine, avec de vraies suggestions, à une question autrement plus compliquée sur les droits à la formation. Comme quoi vaut mieux avoir un air bonnasse, la tignasse en broussaille et des costumes froissés pour être efficace que s’agiter comme « Bip-bip » le coyote. 

Bonne surprise, l’émission de Chris tine Ockrent « Duel » vue pendant mes vacances. Jacques Attali, Olivier Besancenot, un chef de PME high tech, un ouvrier de chez Renault et deux députés réfléchissaient sur le thème « La France est-elle riche ? » Et ô miracle, sans être interrompus toutes les trente secondes par un animateur cocaïné comme cela arrive sur d’autres plateaux, sans s’invectiver les uns les autres, en commençant souvent leurs phrases par « Vous avez raison, mais… »  les uns et les autres sont arrivés à une conclusion unanime, réconfortante en ces temps où on ne parle que de faillite : « La France est un pays riche, plutôt favorisé, c’est le 3è pays au monde où les investisseurs aiment s’installer du fait de notre productivité et des atout du pays. Le problème est que ces richesses sont mal réparties. » Les idées pour mieux les répartir différaient ensuite selon les participants, entre l’augmentation des salaires demandée par Besancenot et la distribution de stock-options aux salariés préconisée par le chef de PME, mais au moins cherchaient-ils à réduire les inégalités. 

Le mot de la fin appartenait à l’ouvrier : « Vous êtes sur une autre planète que moi. Je travaille en équipe depuis 25 ans, une semaine je me lève à 4h du matin, l’autre je rentre du travail à 23h. Chez nous les gens ne profitent pas de leur retraite parce qu’ils meurent jeunes. Alors on n’a pas envie de faire des heures supplémentaires, on ne veut pas travailler jusqu’à 65 ans. On est fatigué »  Voilà qui remet les pendules à l’heure …  

D’ailleurs, 35h par semaine est une durée légale du travail, pas une durée effective (vu l’existence des heures supp’ payées ou non) et jusqu’à une date récente, de l’abolition de l’esclavage à l’interdiction du travail de nuit pour les enfants, puis à la réduction de 50 à 45 puis 40, 39 et enfin 35h, la réduction du temps de travail légal était considérée comme un progrès, signe de modernité et de productivité accrue.

J’ai trouvé sur ce site  http://travail-chomage.site.voila.fr/index2.htm les chiffres suivants dûment sourcés, qui prouvent qu’on n’est pas les feignants que certains disent. Avec en plus une productivité de plus de 41 € par heure travaillée, contre 32 € pour les anglais.  

 

Durée effective du travail par semaine dans différents pays  

 

 
Pays

 

 

Ensemble des
emplois

 

 

Emplois à
temps plein

 

 

Emplois à
temps partiel

 

 

Taux de
temps partiel

 

 

Année

 

 

France

 

 

36,3 h

 

 

39,0 h

 

 

23,2 h

 

 

17,2 %

 

 

2005

 

 

Allemagne

 

 

33,6 h

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2005

 

 

Danemark

 

 

35,1 h

 

 

 

 

 

 

 

 

21,6 %

 

 

2005

 

 

Espagne

 

 

33,2 h

 

 

35,5 h

 

 

16,4 h

 

 

12,4 %

 

 

2005

 

 

Grande Bretagne

 

 

31,7 h

 

 

37,2 h

 

 

15,7 h

 

 

25,5 %

 

 

2005

 

 

Italie

 

 

36,2 h

 

 

 

 

 

 

 

 

12,7 %

 

 

2004

 

 

Pays-Bas

 

 

29,2 h

 

 

36,9 h

 

 

18,9 h

 

 

44,0 %

 

 

2005

 

 

Suède

 

 

36,1 h / 30,1 h

 

 

 

 

 

 

 

 

20,3 %

 

 

2004

 

 

Usa

 

 

33,8 h

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2005

 

 


Sources :
France : Insee (insee.fr) - Enquête emploi 2005 - IP1070
Allemagne: Statistisches Deutschland (destatis.de) Statistische Jahrbuch 2006 - Arbeitsmarkt 3.7 Wochenarbeitsstunden
Danemark : Statistics Denmark (dst.dk - statbank.dk) séries atr1 - aku10
Espagne : Instituto Estadistica (ines.es) - Population active, séries 1.4 - 3.79 - 3.80
Grande Bretagne : National statistics (statistics.gov.uk) Labour market, séries ybuy - ycbe - ybvb - ycbh
Italie : Istituto di statistica (istat.it) - Annuario statistico 2005 - Lavoro - Ore effettivamente lavorate
Pays-Bas : Centraal Bureau voor de Statistiek (cbs.nl) Statline : arbeidsduur
Suède : Statistiska centralbyran (Statistics Sweden) (scb.se) Statistical yearbook 2006, tableaux 329 et 337 - Women and men in Sweden 2004
Usa : Bureau of labor statistics (bls.gov/ces) table B-2 Average hours and earnings (empsit_ceseeb2) 
 

 

PS. Certains trouveront sans doute que je parle plus assez de sexe. Je n’ai pas dit mon dernier mot sur le sujet, bien au contraire, mais je ne veux pas fournir du sexe comme un fonds de commerce commode. Juste en parler quand c’est un plaisir, un désir.

 

 

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2007 5 14 /09 /septembre /2007 13:00

Les travaux ont duré plusieurs mois : « Vous allez avoir une poste magnifique, toute moderne » assuraient les ouvriers du chantier. Cet été, c’était la balade de midi des badauds, juste après le café. On s’arrête, on hume l’odeur de ciment frais (je ne sais pas pourquoi, cette odeur m’érotise…), on jette un coup d’œil à l’intérieur pour essayer d’imaginer la topographie future, on se souvient du magasin vétuste qu’il y avait là autrefois. 

Le jour de l’inauguration, il y avait foule… de curieux pour découvrir la merveille annoncée. En entrant à droite, un espace nommé « boutique » avec des cartons de toutes tailles pour les colissimo, des enveloppes pré timbrées, des stylos billes décoratifs, des cartes de vœux, des gadgets pour les enfants. Plus loin, une hôtesse orientait les clients vers les automates. J’avais une lettre recommandée à poster, je me suis précipitée vers les guichets du fond, l’hôtesse m’a arrêtée : « Que voulez-vous faire ? –Poster un recommandé. – Ce n’est pas aux guichets, les guichets c’est la Banque Postale. –Où est le guichet pour le courrier ? – Il n’y en a pas, adressez-vous à la boutique. »  

La préposée de la boutique m’expliqua en effet qu’elle était désormais la seule à assurer un service postal, en plus de la vente de babioles : « J’ai insisté pour le faire, après tout c’est notre métier, mais seule, va y avoir la queue et les gens vont encore dire qu’on n’est pas efficace. » 

En sortant, j’ai cherché une boîte à lettres pour un petit paquet. L’hôtesse s’est précipitée : « Vous cherchez quoi ? –Une boîte à lettres. –Euh… Il n’y en a pas, on ne l’a pas reçue, alors c’est moi la boîte, donnez-moi votre colis. » 

La boîte est arrivée deux jours plus tard, une boîte jaune comme il y en a dans la rue, hâtivement fixée sur un socle en bois. Bien entendu, les paquets ou les lettres volumineuses n’y entrent pas. Les concepteurs de la Poste ultra-moderne ont tout simplement oublié la fente large et accueillante (oui, je le fais exprès…) de toute Poste digne de ce nom, capable de recevoir les colis de tous formats.  

 

Pas de guichet pour le service postal mais trois guichets pour vendre des produits financiers, pas de boîte à lettres, pas de personnel, rien que des automates…. Quel résumé fascinant de la modernisation…

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 12:25

Il a 50 ans, depuis des années il souhaite partir en vacances en septembre mais pas question : dans son boulot, l’industrie, c’est en août qu’on part, saison creuse, parfois même fermeture des ateliers. Il a donc refusé une proposition de vacances en arrière-saison et retenu comme d’hab’ en août, mois qu’il déteste : trop de monde, tout est hors de prix. 

Fin juillet, son employeur décide que finalement il faut avancer un dossier urgent : « Vous restez en août ». Travail 6 jours sur 7- « vous rattraperez vos journées plus tard »- et bien sûr annulation des vacances prévues. Avec le sentiment que cette urgence ne rime à rien, depuis des années dans sa boîte tout se fait à court terme, sans vision d’ensemble et il ne compte plus les dossiers urgents tombés dans les oubliettes. Début septembre, tout sourire, le patron lui octroie une prime et l’autorise à partir en vacances dans la seconde quinzaine de septembre.

« Tu es content alors ? C’est ce que tu voulais ? » -Non, parce que le projet que j’avais ne marche plus. J’ai dû improviser en hâte une solution qui ne me plaît qu’à moitié. » Il soupire : « J’en ai marre de ne rien pouvoir prévoir. » IL a travaillé plus et gagné plus, comme dirait l’autre. Mais perdu la maîtrise de sa vie. Part quand on le lui dit, reste quand on lui ordonne. Cet automne, il ne programme rien, trop peur de devoir annuler. Sentiment d’impuissance:

« C’est pénible de ne pas pouvoir choisir sa vie. » « Et si tu leur disais que tu ne veux plus être traité comme ça ? » Il écarquille les yeux : « C’est pas possible. » « Pourquoi ? Ils te licencieraient ? » « Non, pas après 25 ans de boîte, ça leur coûterait trop cher. » « Ben alors, que risques-tu ? Juste qu’ils te disent non. Mais si ça se trouve, ils comprendront. Tandis que si tu ne dis rien, ils n’ont aucune raison de penser que ça ne se fait pas de traiter les gens comme ça. » Il a souri : « Dans le fond, c’est pas faux »  (ce mec là ne parle jamais en positif. Il ne dit pas « c’est vrai » mais c’est pas faux », c’est intelligent », mais « ce n’est pas stupide », « je suis content », mais « je ne suis pas mécontent ». Ca veut dire quoi, docteur ?) 

Je me souviens de ma fille alors âgée de 5 ans disant : « J’ai envie de te demander quelque chose, mais j’ose pas. » « Pourquoi tu n’oses pas ? «  « J’ai peur que tu dises non. » Je l’ai prise sur mes genoux : « Ma chérie, demande toujours ce dont tu as envie. Au mieux, je te dirai oui, au pire je te dirai non, mais ça te laisse une chance sur deux d’avoir ce que tu désires. Tandis que si tu n’oses pas demander, c’est 100% de chances de ne rien avoir. » Elle a demandé, j’ai dit oui, et précisé très vite : « N’oublie pas que si je te dis « non » un jour, ce n’est pas pour t’embêter, c’est juste parce que ce n’est pas toujours possible de dire « oui ». Toi aussi tu diras « non », parfois. »

Oser demander, dire oui, dire non, et ne pas se sentir humilié par un refus.

Partager cet article
Repost0

PrÉSentation

  • : JOUER AU MONDE
  • : "Faire d'un rêve une réalité": Humeur, humour, coups de gueule et coups de soleil.
  • Contact

AUTRES MONDES

Depuis le 31/12/2013, le site Autres Mondes n'est plus actif, mais vous pouvez toujours aller y voir   la superbe vidéo d'Himlico

et la non moins superbe vidéo sur "Aimer plusieurs hommes",  toutes deux réalisées par Douze Films Prod (www.douzefilms.fr) 

Pour être informé de la disponibilité de "Aimer plusieurs hommes"et de "Himlico et autres contes", contacter: simpere.autresmondes@gmail.com 

  "Autres désirs, autres hommes" étant épuisé en version papier, il a été réédité en ebooks regroupant les nouvelles par thèmes: Que vous aimiez le sexe entre amis (sex-potes), les aventures insolites (Belles rencontres) la transgression (Jeux et fantasmes) vous y trouverez votre compte.  En vente chez IS éditions   et sur la plupart des plate-formes de livres numériques, plus FNAC, Amazon, etc. Sexe-potes.jpg

 
 

 

 


 

Recherche

FAN-CLUB

Françoise Simpère (nouvelles de)

ma vie, mon oeuvre, mais surtout mon oeuvre

LIVRES QUE J'AIME

                                                                                                 lien-guide.jpg  

                                          
                                                                    des questions, des réponses, l'ouverture des possibles

L’érotisme est au coin de la rue

Le livre du grand Tout


Un livre indispensable
voyages torrides et beaux paysages
une belle histoire de peau et de coeur
documenté, ça énerve parfois, ça fait aussi du bien
à découvrir ou redécouvrir pour la finesse de l'analyse et de l'écriture