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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 00:20

Y a des fois, y a souvent, je fais conseillère conjugale pour des flippés de l’amour, conseillère littéraire pour des aspirants romanciers qui bloquent ma messagerie avec leurs fichiers de XXL megaoctets, conseillère santé pour des malades, + copine de jeux, plus ANPE d’intermittents sans spectacles ou de journalistes sans piges, plus, plus plus… Entre les amis de longue date, les connaissances Webiennes et les lecteurs/trices, ça en fait du monde ! 

Je ne m’en plains pas, j’aime créer du lien, c’est la seule chose intéressante de la vie: créer du lien, é changer , apprendre au contact d’autres cerveaux, d’autres affects, d’autres peaux, découvrir les trésors que certains cachent derrière la façade sociale. ( y en a pas toujours, mais qui ne cherche rien ne trouve rien, j’ai une mentalité d’orpailleuse à  l’affût des pépites qui brillent au fond des yeux de sable).  

Cela prend du temps. Pas du temps immédiat, du temps dans la durée. C’est-à-dire être capable de ne pas se perdre de vue même si on se voit rarement. De temps à autre, prendre et donner des nouvelles. Je tiens cette fidélité de ma mère qui le faisait au moins une fois l’an, pour les vœux, et c’est ainsi qu’elle a gardé sa vie durant des amis dont elle suivait l’évolution, les mariages, divorces, enfants, deuils, métiers…. L’amitié se nourrit notamment de l’intérêt porté aux parcours de ceux qu’on aime. 

Cet état d'esprit disparaît peu à peu, au profit d’une mentalité de consommateur de services : «  merci  » (quand il y a un merci ) puis pfuittt !... silence radio. Avatar décevant d’une société de consommation éphémère. Longtemps, j’en ai été attristée. Et puis l’été dernier, un ami à qui je faisais remarquer sa mine resplendissante- il approche 60 ans- m’a dit avec son accent banlieusard : « Te leurre pas, Françoise, passé 50 ans, on entame la dernière ligne droite ». Eh oui, contrairement au vin, la vie ne se bonifie pas avec les années. Ca aurait pu me déprimer, ça m’a dopée, donné l’envie de peaufiner ces années là comme une épure. 

Ce matin, j’ai donc fait un tri que je qualifierais d’écologique puisqu’il va m’économiser beaucoup d’énergie et de stress: j’ai effacé les coordonnées de plein de solliciteurs, de gens qui n’appellent jamais, de faux amis . Ca fait de la place pour de futurs vrais. Ceux dont on sait qu’ils vous aiment, comme une évidence . Qui ne vous jalousent pas dans vos hauts et ne vous abandonnent pas dans vos bas. Qui vous veulent du bien et ne vous feront jamais de mal. Qui partagent des souvenirs et des fous-rires comme autant de « private joke ». Et tout ceci réciproquement, bien sûr. Et au fur et à mesure que j’effaçais des noms, je me sentais plus légère… 

Le téléphone a sonné : un ami de longue date, que je vois peu car il bosse comme un fou. On s’aime, on se comprend au premier mot. Je lui ai parlé de mon tri : « Toi aussi ? s’est-il exclamé. C’est drôle, je suis moi-même dans une phase où j’ai décidé d’aller à l’essentiel. »  L’essentiel ? Refuser les situations et les gens toxiques, ne pas se disperser et utiliser le temps ainsi récupéré pour des activités créatives et pour les vrais amis . Coïncidence ou synchronicité ?

Aujourd’hui, plusieurs d’entre eux m’ont laissé des messages.  

 

 

 

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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 20:33

Un 4x4 qui renverse une vieille dame et finit dans un mur fait monter le taux de croissance : achat du véhicule, coût du carburant,  hospitalisation (ou frais d’obsèques) de la vieille dame,  réparation du mur, réparations du 4x4 ont un impact économique réel, alors qu’un piéton qui rentre chez lui sans polluer ni endommager qui ou quoi que ce soit = 0 pour le taux de croissance. 

C’est ainsi : les activités polluantes, dangereuses voire immorales et/ou illégales rapportent plus à l’économie que les autres.  Les plus gros marchés mondiaux sont celui des armes, de la drogue et de la prostitution.  Puis, à quelques encablures, l’exploitation du pétrole et des gisements miniers. 

Une économie basée sur le taux de croissance doit donc investir sans complexes dans ces activités qui rapportent, expliquaient doctement les fondateurs de la ACE Bank,  consortium international basé à Bruxelles, en présentant à leurs futurs clients trois fonds : l’un qui finançait des entreprises faisant travailler à bas prix des ouvriers ou des enfants du tiers-monde, un autre investissant dans le pétrole et les mines, un troisième dans les armes. Avec un leitmotiv : notre job  est de vous faire gagner de l’argent, pas de faire du sentiment.  

Un discours bien reçu par certains clients plutôt rassurés par ce franc cynisme, mais rapidement épinglé par la CBFA, organisme qui surveille les établissements bancaires en Belgique. Les responsables de ACE Bank, outrés, organisèrent une conférence de presse pour expliquer qu’ils ne faisaient que dire clairement ce que nombre d’établissements bancaires font tous les jours sans le clamer.  Journalistes et clients approuvaient, conscients qu’après tout, peu d’entre eux s’inquiètent de savoir ce que les banques font de leurs économies. 

En fin de conférence de presse, le secret fût dévoilé :  ACE Bank était un canular monté par une ONG belge Netwerk Vlaanderen, qui milite pour une utilisation éthique de l’argent et veut mettre en évidence les dessous pas très nets de l’économie financière. Pour savoir qui investit dans quoi, visitez leur site, il vaut la peine.   www.netwerkvlaanderen.be/fr  

POUR VISIONNER LE FILM DU CANULAR, VRAIMENT ETONNANT:

TAPER SUR GOOGLE "YOU TUBE ACE BANK" :  

PS. Soucieuse d’investir “propre”, j’avais demandé à la Caisse d’Epargne de me trouver un fonds éthique. Il y en avait un. J’ai demandé quelles entreprises en faisaient partie : en majorité des pétroliers, des sociétés d’assurance et des géants de l’agroalimentaire et de la pharmacie !!!  Il suffit qu’une société crée une fondation pour l’Environnement pour qu’elle se targue d’être éthique, quels que soient ses agissements en Birmanie, au Congo, en Nouvelle-Calédonie ou ailleurs. (relire le post « Corail vivant », l’un des premiers de ce blog, sur la destruction du littoral Néo Calédonien par les exploiteurs des mines de nickel).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 17:22

Les blogs tiennent souvent lieu pour leurs auteurs de journaux intimes, qui y racontent en détail leur vie et leurs ressentis. La différence est que le blog n’est pas intime, il est PUBLIC. Les journaux intimes, les vrais, fermaient avec un cadenas, ou s’ouvraient sur une phrase menaçante « Malheur à qui lira ce cahier ! »  Leur propriétaire s’y réfugiait face à lui-même, ses faiblesses, ses doutes, ses revirements, comme on se cache pour pleurer. Librement. Sans chercher à donner une image de soi, sans devoir se justifier.  

 

Comme le journal intime, le roman s’écrit dans la solitude. Il ne devient public qu’une fois publié. C’est indispensable pour conserver sa liberté d’écrire, sans risquer de biffer ou modifier une phrase à cause du « regard de l’autre ».  L’autre qui, lorsqu’il le lira, aimera ou n’aimera pas le roman en fonction de sa propre identité, mais n’ira pas exiger de l’auteur qu’il se justifie. La littérature reste un espace de liberté, malgré les coups de genou des merchandisers qui souhaiteraient lui appliquer les règles du marketing.

 

A l’inverse, le blogger écrit pour lui, certes, mais aussi (surtout) pour les internautes. Pour tester l’intérêt qu’il suscite, loi de l’Audimat d’ailleurs revendiquée par les hébergeurs qui donnent des « conseils pour booster votre audience » alors même que celle-ci ne rapporte pas un centime à l’auteur.

 

Ainsi, aussi bien écrits soient-ils, les blogs ne sont pas de la littérature mais de la communication. Avec le risque inhérent à la com’ : on n’exprime correctement que 60% de ce qu’on pense, et les lecteurs ne saisissent correctement que 60% de ce qui est exprimé, ce qui fait au final 36% de compréhension mutuelle. C’est peu. D’où des débats à n’en plus finir sur des problèmes qui n’en sont intrinsèquement pas, mais reflètent simplement des différences de sensibilités et des malentendus.

 

Depuis quelques jours la discussion fait rage sur un post intitulé « le goût des africaines » http://lesliaisonsdangeureuses.blogspirit.com/  dont je suis sûre que l’auteur n’avait aucune intention malveillante. Pour avoir discuté ailleurs avec lui, c’est un bon bougre, pas raciste pour deux sous, qui voulait juste exprimer un enthousiasme enfantin suscité par ses aventures avec ses amantes africaines qui ont été séduites par lui sans se ni lui « prendre la tête ». C’était négliger le fait qu’associer le SEXE, sujet ô combien sensible, et l’AFRIQUE, quasiment taboue dans un pays tiraillé entre relents colonisateurs pour ne pas dire racistes et propension forte à la repentance et au politiquement correct  était assez casse-gueule. D’autant plus que Georges a maladroitement fait de quelques aventures réussies une généralité : toutes les africaines ne sont pas comme celles qu’il a rencontrées, et s’ils avaient subi moult râteaux, il aurait peut-être conclu de façon tout aussi excessive : « les africaines sont coincées et arrogantes. » Sa formulation « les africaines ne corticalisent pas » voulait vraisemblablement illustrer leur joie de vivre spontanée. Mais il est évident que pour certains, cette phrase a été comprise comme « ne pensent pas », les uns s’en indignant en traitant l’auteur de raciste, les autres se réjouissant de voir confortés leurs préjugés.

Bref, les mots dits peuvent être maudits quand on écrit sur la place publique et que l’auteur est identifié du fait de ce qu’il écrit comme un séducteur obsessionnel alors que, j’en suis sûre, il a mille autres facettes tout aussi intéressantes. On a vite fait de vous cataloguer de façon réductrice, j’en sais quelque chose. L’avantage du roman est de pouvoir exprimer les choses avec plus de nuances.

 

« En quinze ans d’Afrique, du Togo au Sénégal, en passant par le Congo, le Bénin puis la Côte d’Ivoire, Simon est devenu mordu des  femmes de ce continent. Les autres lui en veulent. Lorsqu’il arrive dans un cercle de blancs - des coopérants à l’esprit aussi colon qu’ont pu l’être leurs grands-pères- il sait que leurs épouses murmurent sur son passage qu’il est « le blanc qui aime les négresses » un pervers pour les coincées, un exploiteur pour les tiers-mondistes qui n’imaginent pas qu’un occidental puisse tout simplement désirer une femme noire. D’ailleurs Simon n’aime pas « les noires », il aime l’Afrique, l’esprit africain, cette immense capacité à vivre dans un joyeux désordre qui déconcerte nos esprits rationnels et sans laquelle ce continent  serait en totale misère. Les femmes africaines lui apportent ce même joyeux désordre amoureux : la capacité à vivre sans schéma, à savourer le présent sans penser à demain, puisque demain, quand on n’a rien ou pas grand-chose, est un autre jour.

 

Simon a 62 ans, sa dernière compagne en avait 30. Jamais elle ne lui a parlé de la différence d’âge comme d’un handicap ou d’un signe particulier de leur couple. Elle l’appelait « le vieux », au village tout le monde l’appelait « le vieux », mais ici, c’est un surnom affectueux. Respectueux. Simon se dit souvent qu’en Afrique, la vieillesse n’est pas un naufrage. Surtout pour un blanc qui a de l’argent. Double prestige. » (extrait de « Noir désir » in Autres désirs, autres hommes  »)

 

 

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24 octobre 2007 3 24 /10 /octobre /2007 12:50

Une habituée de ce blog a remplacé son gel douche par une savonnette riche en huiles végétales et essences naturelles après avoir lu le post : « tous maîtres du monde » et s’en est trouvée fort bien : rinçage plus facile et plus économique, peau plus douce, moins sèche.  « Vous n’auriez pas d’autres trucs de ce genre ? » Oh que oui, ma mie. 

Si vous étiez fervente de San Antonio du temps où Frédéric Dard les écrivait (quel talent, ce type, une maîtrise notamment de l’utilisation des temps pour donner du rythme ou de la tension à un récit, j’ai beaucoup appris en le lisant…), vous vous souvenez sans doute que l’inspecteur Pinaud, dit Pinuche, dit la Pine, avait fait fortune. Comment ? En vendant à un fabricant de cosmétiques un truc lui permettant d’augmenter ses ventes d’after-shave, sur lesquelles Pinuche demandait juste un pourcentage. Le truc consistait tout simplement à élargir l’orifice du flacon. L’homme fraîchement rasé se saisissait de son flacon, le secouait comme d’habitude, et l’after-shave coulait, plus abondamment avec ce trou plus large. Et voilà le travail ! 

En regardant les publicités pour brosses à dents, vous remarquerez que si les dentistes recommandent des brosses à petite tête capable de se faufiler au fond de la bouche sans   agresser les gencives, la majorité des modèles ont au contraire des grandes têtes… qui poussent à la consommation de dentifrice !

Le réflexe du quidam, favorisé par les belles images publicitaires, est en effet d’étaler le dentifrice SUR TOUTE LA LONGUEUR DE LA BROSS E.   Alors même que l’intérêt pour les dents, c’est d’abord le brossage, le dentifrice apportant juste plus d’agrément et de fraîcheur à l’opération. Mieux vaut se brosser deux minutes avec une brosse nue que trente secondes avec 3cm de dentifrice.

 

 

Mais comme il n’est pas question non plus de se faire violence, offrons-nous la fraîcheur du dentifrice, très présente avec la valeur d’un petit pois de produit. Pour le faire sans y penser, deux solutions : acheter une brosse à petite tête, ou alors une brosse longue avec une tête incurvée, où l’on dépose un petit pois de dentifrice dans le creux. 

Deux fois moins de dentifrice, ça vous fait des économies, et aussi des économies d’aluminium sur les tubes, de pétrole pour les tubes en plastique. Au train où s’envole le prix des matières premières, ce n’est pas rien si on estime qu’à peu près 50 millions de personnes se brossent les dents deux fois par jour. Laissons une marge de 12 millions pour ceux qui ne se brossent pas les dents ou préfèrent le gros sel, le bicarbonate, l’argile  ou le jus de citron à un dentifrice du commerce.  

 

ATTENTION : il ne s’agit pas ici d’un « petit geste pour sauver la planète » même s’il joue aussi ce rôle. Je commence à être saturée de ce slogan qui réduit l’écologie à une question de comportements individuels. Agir localement, c’est bien, à condition de ne pas oublier que l’écologie demande aussi de penser globalement le choix de société :  sur un plan environnemental, certes, mais aussi économique, social, culturel, international…  

 

La brosse à dents, c’est juste pour s’amuser à démonter nos automatismes, et s’exercer à vivre aussi bien, voire mieux, en dehors de ces automatismes. C’est le fun, comme disent nos amis caribous, et ça donne l’agréable sentiment de « Jouer au monde » en dehors des clous. J

 

 

 

 

 

 

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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 20:28

Pour faciliter les recherches et la lecture, j'ai reclassé les posts publiés dans ce blog, car la rubrique "humeur" où ils rentraient quasiment tous ne permettaient pas de s'y retrouver facilement. Désormais, sous le titre EROS, les posts sur le plaisir, le désir, la sexualité, les hommes et les femmes... En rubrique CHANGER, tout ce qui concerne l'écologie au sens large: l'environnement, la pollution, la santé, mais aussi le conditionnement mediatique, le travail sur soi, les conditions de travail, la mondialisation, bref tout ce qui permet de réfléchir à la seule question importante: quel monde voulons-nous pour être heureux? Images, ce sont des photos ou des dessins, lectures, des livres ou articles qui m'ont plu, publications ce que je publie ici ou là. Bonheur, des petits instants goûteux, en vrac, des infos multiples et courtes. Et humeur, ce qui ne rentre dans aucune des catégories.

Le blog étant ainsi plus limpide, plus simple, plus diversifié, ce post rentre dans la rubrique écolo CHANGER.

  01,01... on commence quand?

 

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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 07:43

Le professeur grimpe quatre à quatre les étages, essoufflé. Le métro a eu du retard : « Accident de personne, la RATP vous re merci e de votre compréhension. » Dans les wagons, les réactions oscillaient entre l’impatience et la gêne d’en vouloir à un suicidé. La classe est agitée : depuis trois jours la TV en parle en boucle : la lettre de Guy Moquet sera-t-elle lue dans les lycées ? Ils attendent le prof au tournant, comme un comédien le jour de la première.  Celui-ci sort de son cartable la feuille de papier : 

« Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, je vais mourir… »  La phrase si souvent serinée depuis quelques mois en a perdu sa signification, les lettres deviennent d’absurdes idéogrammes qui dansent devant les yeux du professeur fatigué.  Il se racle la gorge, les élèves toussotent, début d’automne, pollution. 

Un gamin lève le doigt, il veut savoir pourquoi Guy Moquet va mourir. « Parce qu’il va être fusillé » « C’est dégueulasse, qu’est-ce qu’il avait fait ? »  On aurait dû commencer par là, expliquer le père Prosper Moquet, cheminot et député communiste, sa sœur Rosalie, également militante et l’engagement à 15 ans du jeune Guy dans les Jeunesses communistes. Le professeur résume en quelques mots, les élèves s’indignent : « Elle est triste, cette lettre, on sent bien qu’il a pas du tout envie de mourir.  C’est pas normal de tuer les gens à cause de ce qu’ils pensent. »

Le professeur fouille son cartable : « Puisque cette lettre de Guy Moquet vous attriste, je vais vous lire un extrait des tracts qu’il distribuait. Dans ces tracts, plus question de français ou d’allemands, c’est la misère qui est épinglée : « Des magnats d'industrie (Schneider, De Wendel, Michelin, Mercier), tous, qu'ils soient juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays… De l'ouvrier de la zone, avenue de Saint-Ouen, à l'employé du quartier de l'Étoile, en passant par le fonctionnaire des Batignolles, les jeunes, les vieux, les veuves sont tous d'accord pour lutter contre la misère… » Une voix ricane au fond de la classe : « Y se sont plantés, la misère, elle est toujours là. » 

Un garçon lève le doigt : « Z’auraient mieux fait de nous lire les lettres de ceux qu’ont refusé de faire la guerre en 1914. Vous avez vu le film « Joyeux Noël », M’sieur, où les allemands, les écossais et les français ont réveillonné ensemble ? C’est eux qu’avaient raison puisque aujourd’hui on est tous européens et que Sarkozy fait la bise à ….  – Angela Merkel complète le professeur. »  Une fille hausse les épaules : « De toutes façons, ça vaut pas le coup de mourir à la guerre, les guerres finissent toujours et ceux qui sont morts sont morts pour rien ». 

« Quelle connerie, la guerre ! » s’exclame un élève qui n’a pas lu Prévert.

 

 

 

 

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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 13:17

Est-ce l'automne? En trois jours, plusieurs ami(e)s m'ont fait part de leurs doutes sur leur vie privée, qu'il s'agisse de s'évader d'un couple classique ou de s'interroger sur les vertus de l'amour libre. Avec généralement l'envie de trouver "le" bon modèle. J'ai fouillé dans mes archives et trouvé ce texte de 2005, écrit après une période d'incertitudes multiples, qui ont mûri mon équilibre d'aujourd'hui.

Mai 2004, j’interviewe une brillante universitaire. Avant la fin du repas, alors que nous parlons d’un tout autre sujet, elle me confie : « J’ai lu « Aimer plusieurs hommes  ». Il y a six mois, je vous aurais dit que c’était exactement moi. Et puis j’ai changé d’avis. Je change de vie. »

Elle avait fait ses études au cours de la décennie 70/80, parenthèse enchantée des libertés en tous genres, avec la pilule et sans le SIDA. Après leurs études, son mari et elle se sont installés et ont opté pour une vie amoureuse très libre « Pour nous, ça allait de soi. Nous nous aimions, nous avons eu deux enfants, et nous menions des relations amoureuses en toute liberté. Sans tout nous dire, mais sans rien nous cacher. Comme vous. Autour de nous les gens restaient incrédules, ils guettaient le moment où ça allait craquer. On a passé vingt ans de bonheur et de liberté, avec des enfants bien dans leur peau… »

J’attends le « Et puis… », le récit de l’instant où tout a basculé. Un déclic étonnant, avec un vieux copain de fac, nommé là où elle travaille. Retrouvailles chaleureuses, puis de plus en plus tendres. M. passe une soirée chez cet ami, comme elle a passé de multiples soirées depuis vingt ans chez des hommes , rentrant au petit matin chez elle. Mais cette fois ci, elle ne rentre pas. Pendant un mois, lorsqu’elle va chez cet homme que nous appellerons H. elle ne retourne chez elle que le soir suivant et perçoit bientôt chez son mari un reproche muet, un silence attristé. Il sent qu’un grain de sable est venu enrayer cette mécanique si bien huilée. H. est de plus en plus amoureux, M. l’est moins que lui et pourtant, au bout d’un mois, elle appelle son mari pour lui dire qu’elle désire une séparation. Le grain de sable est devenu montagne. « Qu’est- ce qui vous a amenée à changer de vie, d’avis ? »

 

 

Ce n’est pas l’amour, elle a connu des passions autrement plus torrides qu’elle a su « gérer » de main de maître, navigant sans faillir entre ses nuits brûlantes, son travail, la tenue de la maison avec deux ados à nourrir, et son mari. Autour d’elle, chacun vantait sa vitalité, les hommes de sa vie l’épiaient avec une admiration non dissimulée, beaucoup avaient essayé de l’entraîner dans une classique liaison s’achevant par un divorce, « comme les copains  ». En vain. Elle tenait boute au vent.

 

 

« C’est de cela que j’ai eu assez, de cette image d’extra-terrestre de l’amour, capable de garder le beurre et l’argent du beurre, de mener mille vies quand d’autres peinent avec une seule. J’ai été parfaite, et c’est épuisant d’être parfaite. J’ai mené une vie extraordinaire mais avec le sentiment qu’on m’attendait sans cesse au tournant, qu’on guettait la faiblesse… J’ai lutté, mais je suis fatiguée »

 

 

M. se tait, dessine des ronds sur la nappe, hésite : « Je ne sais pas si j’ai raison, si cet amour va durer. Je fais de la peine à mon mari qui ne comprend pas ma volte-face, à mes enfants si fiers de leurs parents, à bien des amants vexés qu’un autre ait réussi ce qu’ils avaient tenté en vain. Ma seule motivation, c’est de m’inscrire dans un schéma tout simple de couple fidèle, où on ne se pose pas de questions et surtout les autres cessent de vous en poser. »

 

 

Les autres, dont beaucoup doivent se réjouir de l’échec de ce couple libre qui a tenu vingt ans, plus que bien des couples classiques, car ils vont pouvoir décréter que « cela ne marche pas », tout comme une étude négative sur l’homéopathie est généralement annoncée sous le titre « l’homéopathie, ça ne marche pas », tandis qu’un échec d’un médicament quelconque ne fera jamais titrer : « la médecine ne marche pas. » Le modèle dominant bénéficie toujours de plus d’indulgence que le modèle marginal, qui n’a pas droit à l’erreur. L’erreur est sans doute de passer d’un modèle à un autre, de s’imposer une théorie du comportement si rigide qu’elle enferme autant que les petites cases d’antan.

Longtemps, j’ai tenté de modéliser ma façon de vivre, sans y arriver, car elle est par essence fluide. A l’inverse de la monogamie, qui interdit les escapades hors du couple, la notion de fidélités plurielles, si elle laisse la porte ouverte aux désirs, n’impose pas d’être en permanence « plurielle ». La vie n’y est pas construction sur plans, mais mouvance perpétuelle.

 

 

Lors de la parution de « Aimer plusieurs hommes  », je me référais encore à la notion de couple, comme le centre d’une galaxie autour de laquelle tournaient d’autres amours. Aujourd’hui, je placerais plutôt la personne seule au centre de la galaxie, comme un électron libre auxquels s’accrochent d’autres électrons qui génèrent des relations plus ou moins intimes et non codifiées selon le degré de projet et de complicité communs. Lorsque la sexualité n’est plus « le point où tout bascule » mais devient un langage, elle cesse de dominer la relation et  c’est pourquoi les soirées du type « on dîne, on baise » ne m’intéressent plus guère. Peut-être aurais-je un jour envie de renouer avec ces séductions légères, ou au contraire un accès de monogamie ou de chaste solitude. Quoi qu’il en soit, je ne me dirais pas que je change d’avis ou de modèle. Je respecte les mouvements de la vie, qui sait souvent mieux que nous. Mais tout ceci demande d’avoir confiance en Elle, confiance en soi. Apprendre à s’aimer, soi, pour ne plus dépendre du regard des autres, et pour que l’autre ne soit plus un besoin mais un désir, cela exige de cultiver à la fois le détachement et l’amour. L’intimité et la juste distance. En ne craignant ni les incertitudes ni, parfois, un peu de solitude.

 

 

 

 

 

 

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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 22:13

Bizarre tout de même que les services publics, si inutiles, si coûteux, si peuplés de fainéants quasiment payés à ne rien faire, arrivent à paralyser le pays quand ils s'arrêtent. Une grève des transports publics, une grève des enseignants, une grève dans les hôpitaux, une grève du courrier... et c'est toute notre vie qui est perturbée.

Y a là un paradoxe qu'il faudra m'expliquer... 

 

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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 13:02

« Lola a besoin de toucher les hommes pour qu’ils la touchent »  En écrivant cette phrase, je m’étais dit qu’on pouvait l’interpréter de quatre façons différentes selon la signification du verbe toucher. 

Lola a besoin de caresser les hommes pour qu’ils l’émeuvent 

Lola a besoin d’émouvoir les hommes pour qu’ils la caressent 

Lola a besoin de caresser les hommes pour qu’ils la caressent 

Lola a besoin d’émouvoir les hommes pour qu’ils l’émeuvent.  

Ca ne veut pas dire la même chose, mais ça met en valeur le lien étroit entre le tactile et l’affectif, entre la caresse futile, furtive et celle qui crée l’intimité. Cela rappelle que l’intimité peut rendre émouvante une caresse qui serait banale, voire grotesque ou désagréable sans elle. 

Le toucher, sens primordial : la peau est le plus grand organe sensitif, plusieurs mètres carrés de cellules, et parmi ces cellules, des quasi-neurones sécrètent des neuromédiateurs vers le cerveau. (il y a aussi des quasi neurones dans l’intestin, fidèle récepteur de nos humeurs) Les immunobiologistes étudient cela pour comprendre le bien-être éprouvé lors des massages- pas seulement psychologique, mais aussi biologique- et pour essayer de trouver une lecture scientifique de l’acupuncture. 

Donc la peau, primordiale dans le lien vers l’autre. Des nourrissons parfaitement nourris, changés, lavés mais pas câlinés peuvent dépérir alors qu’à l’inverse des orphelins de Roumanie au bord de la mort ont été récupérés beaucoup plus vite avec des soins ET des câlins. On utilise également des poches kangourous pour mettre les prématurés au contact de la peau de leur mère, ce qui les aide à mieux grossir. 

Or le toucher, est aujourd’hui négligé. On se laisse toucher par le corps médical et paramédical ou son (ses) partenaires sexuels. On touche ses enfants. Juste les siens, parce que les autres, c’est tout de suite la parano de la pédophilie. Ses amis  ? Hormis dans les pays du sud où l’accolade entre hommes est courante, celle-ci vous fait vite passer pour un pédé. Oublions les bises entre collègues de bureau, simple habitude ou rituel social ( en Bretagne, c’est trois, à Paris, c’est quatre). 

Aujourd’hui,  Journée de la lutte contre la misère : on parle des pauvres en termes uniquement économiques. Moins de 817 euros par mois, c’est la pauvreté. Négligées, la solitude et la misère affective, qui doivent être si dures pourtant : « Aucune femme ne lui propose de l’emmener chez elle, d’ailleurs aucune femme ne l’aborde comme Lola l’a fait, les gens ont peur des pauvres, ils doivent croire que c’est contagieux, alors ils préfèrent les éviter, changer de trottoir, penser que ces gens là sont forcément dangereux ou violents, c’est pire que le manque d’argent, se dire qu’à présent on se méfie de vous… » [1]  Donnez une pièce, bien sûr, mais échangez quelques mots, serrez la main de la personne, vous ne pouvez pas imaginer combien cela leur fait plaisir. La fraternité de la rue n’existe guère par les temps qui courent. 

Hier, lancement de Baby first, TV conçue pour les bébés de 6 mois à 3 ans.  Mieux que de les laisser toute la journée devant TF1, clament ses parti sans , qui estiment que la TV est moderne, incontournable et ses adversaires des passéistes. Abrutissante et significatif de la démission des parents disent les autres.  Il y a du vrai dans les deux, mais j’ai surtout aimé l’intervention d’un psy qui a rappelé que l’ouverture au monde doit se faire avec les cinq sens pour être complète, et qu’en l’occurrence, la TV ne stimule que le regard et l’ouïe.  Cliquer sur une souris qui met de la couleur sur l’image ou regarder une fleur sur l’écran n’a pas la même signification que le contact charnel avec la peinture et la pâte à modeler ou l’odeur de la fleur qu’on respire, le goût du fruit qu’on croque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] « Ce qui trouble Lola », évidemment, je vous ai dit qu’on y trouve Tout J

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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 08:06

1986 : premier voyage à Cuba, à une époque où l’île vivait bien grâce au commerce avec l’URSS, malgré l’embargo américain. Je découvre combien chaque visiteur juge le régime en fonction de ses a priori : les uns comme un paradis, les autres comme une prison. 

 1987 : Jean Ziegler, rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation rencontre Thomas Sankara, président du Burkina Faso qui veut célébrer la mémoire de Che Guevara, assassiné le 9 octobre 1967. Sankara, qui a 38 ans se tourne vers Ziegler : « Il avait quel âge, le Che, lorsqu’il est mort ? – 39 ans. » Sankara murmure, pensif : « Est-ce que j’arriverai jusque là ? » Le 15 octobre 1987, Sankara est assassiné lors du coup d’Etat mené par son ami Blaise Compaoré avec le soutien de la France et d’Houphouët-Boigny alors président de Côte d’Ivoire.   

Thomas Sankara a rebaptisé la Haute-Volta en Burkina Faso (Pays des hommes intègres), avec le souci de rendre au pays une dignité, une autonomie et l’indépendance économique. Contre la domination des grandes puissances et pour la participation du peuple au pouvoir, le pays doit vivre de ses propres forces et ressources. Sankara roule en Renault 5 et s’habille de costumes dessinés et fabriqués au Burkina-Faso. (le fameux "consommons Burkinabé "). Il lance un programme global de développement : campagne massive de vaccination qui fera chuter le taux de mortalité infantile alors le plus haut d’Afrique, constructions d’écoles et d’hôpitaux, plantation de millions d’arbres pour faire reculer le Sahel, grande réforme agraire de redistribution des terres aux pay sans , élévation des prix agricoles et suppression des impôts agricoles, institution de Tribunaux Populaires de la Révolution (TPR) pour lutter contre la corruption (aucune peine de mort n’y sera prononcée), mesures de libération de la femme (interdiction de l’excision, réglementation de la polygamie, participation à la vie politique, etc.), aides au logement : baisse des loyers, constructions de logement pour tous), etc  

 

Pourquoi rapprocher Che Guevara et Sankara ? Parce que ces deux hommes voulaient réduire les injustices économiques et les écarts entre riches et pauvres. Ils rêvaient tous deux d’un monde nouveau (Guevara disait « un homme nouveau »). Ils ont connu de fortes oppositions et y ont répondu par la force : tribunaux populaires, et (pour Che Guevara) un certain nombre d’exécutions d’opposants. Il y a dans les deux cas un idéal terni par un glissement autoritaire, mais ce glissement autoritaire, dans les deux cas, répondait aux attaques d’ennemis furieux de voir deux pays essayer de sortir de la logique (capitaliste/ colonialiste) qui les avaient jusqu’ici enfermés. Et pour écraser toute velléité de communisme ou d’indépendance, certains Etats n’ont pas hésité à faire le lit de l’Islam intégriste (Ben Laden, rappelons le est un pur produit de la CIA) ou de chefs d’Etat corrompus en Afrique.  L’Afrique est mal partie depuis 40 ans ? Chaque fois qu’un pays africain a voulu se libérer sans la tutelle de l’Occident, son chef a été tué. Je me souviens de Patrice Lumumba, torturé et exécuté avec la complicité de la Belgique. Mon père, qui travaillait alors au Sénégal nous avait dit « Pour une fois qu’ils avaient un type bien, on le tue, quel gâchis ! » 

Certes, il y a beaucoup à redire sur le Cuba d'aujourd'hui. Ceux qui présentent aujourd’hui le « mythe Guevara » comme un guerrier sanguinaire ne s’en privent d’ailleurs pas, sans que cela les gêne pour autant d’aller faire la cour à Bush, Poutine, ou les dirigeants chinois qui ont un nombre infiniment plus élevé de morts sur la conscience,  ou de s’émerveiller sur le développement en Asie qui traite en esclaves tant de pay sans et petits ouvriers. 

2001,2004, 2007 : autres séjours à Cuba, dont un en voiture avec un ami parlant espagnol, ce qui nous a permis de loger chez l’habitant et de parler avec des cubains hors circuits touristiques. Ils critiquaient beaucoup de choses avec une étonnante liberté de parole, y compris dans les restaurants où nous les invitions. Mais ils reconnaissaient la qualité des écoles,  celle des médecins cubains, le droit à la culture, et surtout ils avaient la fierté d’être Cubains, la fierté d’être un peuple libre même s’ils manquaient de liberté individuelle et le déploraient.

 Une vieille dame que je regardais danser une salsa torride avec un superbe cavalier de trente ans de moins qu’elle a surpris mon regard et m’a apostrophée. On m’a traduit ses paroles : « Madame, ici il n’y a ni jeunes ni vieux, ni riches, ni pauvres, ni noirs ni blancs, il y a des êtres humains ».  J’ai vu en 2001, bien avant le Grenelle de l’Environnement, une pancarte dans un magasin d’Etat indiquant : « Avant d’acheter quelques chose, demande toi si tu en as besoin, si l’objet a été fabriqué dans de bonnes conditions, s’il ne nuit pas à l’environnement ». Jamais vu ça ailleurs ! J’ai dîné avec une danseuse à la Havane, qui m’a raconté son enfance miséreuse sous Batista, petite fille d’ouvriers agricoles dans l’Est de l’ïle.  « Sans Castro, jamais je n’aurais appris à lire, jamais je ne serais devenue danseuse ». Elle en pleurait. De reconnaissance.  Cuba est le seul endroit entre 1998 et 2003 où au lieu de nous dire comme partout « vous êtes français ? Zinedine Zidane ! » On nous a dit : « Vous êtes français ? Victor Hugo, Robespierre, Zidane. » nous avons parlé de littérature française tout une soirée avec des étudiants à Santiago , en nous sentant honteux de si mal connaître leur propre littérature.

  On s’est rattrapé avec les orchestres : peu de CD, peu de matériel de sono- manque d’argent- mais partout des musiciens avec leurs instruments, souvent de qualité.  Je terminerai par la supplique d’une jeune militante : « On n’est pas parfaits, c’est vrai, on ne vous demande pas de vivre comme nous. Mais au moins, laissez-nous essayer sans nous mettre de bâtons dans les roues. »   

Che Guevara etThomas Sankara  sont morts avant que le pouvoir ne les pourrisse… Depuis, l’idée même d’un monde moins inégal est qualifiée d’utopie, et ceux qui s’en offusquent dûment sommés d’être réalistes : « La mondialisation coco, la loi du marché !!! » en oubliant que ces deux mamelles de l’économie prédatrice ne sont pas des lois biologiques ou physiques mais des créations purement humaines. Inhumaines.  

 

PS. Pour s’éclaircir les idées, allez voir « Le rideau de sucre », documentaire tourné par une Cubaine, qui montre les deux côtés du miroir, l’ombre et la lumière. Lire, de Jean Ziegler (un type formidable, qui témoignait dans le documentaire « we feed the world », avec un humanisme inébranlable) : « L’empire de la honte » et « les maîtres du monde et ceux qui leur résistent. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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